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    Peut être une image de plein air et arbre

    L' ancienne noble maison de Baudouin à la Courbure sise  en Taden.

    La vallée de l’Argentel et ses premiers moulins cités dès le XIV siècle, dont notamment le moulin de Jehan le diable (ainsi nommé au XV siècle il est aujourd’hui l’ancien moulin de Boutidou assis proche du pont de l’Essart)seront tous offert par le roi Louis XIII, puis confirmé par son fils Louis XIV, au Chapitre de Saint-Malo de Dinan; à ce titre ledit sieur Chauchart du Mottay et tous les tenants des dits moulins devront tous impôt féodal au dit Chapitre de Saint-Malo de Dinan ; en son temps, un peu plus tard, à la fin du XVII siècle, pour gérer leur bien sera fermier général de ce même Chapitre de Saint-Malo le sieur Laurent AoustinCelui-ci se portera acquéreur de Baudouin par acte de vente établit entre Estienne Collet fils héritier de Yves Collet sieur de la Ville es Gris en Cancale ; cette acquisition sera affirmée lors d’une procédure judiciaire qui opposera les héritiers de la veuve du dit Yves Collet au Chapitre de Saint-Malo de Dinan lui même, procès qui règlera finalement l’obtention d’un droit de passage en la vallée d’Argentel, (Ou l’acceptation de passer sur l’actuelle route de la Fontaine des eaux ; non représenté par erreur sur le plan cadastral de 1844 ce procès suffit par lui même à attester la présence de ce chemin dès le XVII siècle, chemin existant probablement depuis des temps plus anciens, existant probablement dès l’apparition même en cette même vallée des dits premiers moulins. Dit « noble homme », époux de Bertranne Legrand, « Fermier général » des biens temporels du Chapitre de Saint-Malo de Dinan Laurent Aoustin fera parti des grands notables et bourgeois présents au pont de Dinan tout au long du XVII siècle. Il semble avoir résidé en sa maison de la Vigne assise au dessus de port, assise au dessus de l’amorce de la Vallée d’Argentel, maison partiellement toujours existante aujourd’hui proche de l’actuel lycée de la Fontaine des Eaux. Son bien foncier ainsi descendait depuis la Vigne haute jusqu’au port de Dinan, jusqu’au quai, jusqu’à l’actuelle Vignolette qui fut l’un des octrois de Dinan tous encore existants au début du XX siècle ; cette petite maison est assise à l’entrée du port, assise juste en face de Beaudouin. En la propriété de la Vigne serait aujourd’hui l’actuelle maison de la Vigne, ou l’actuelle maison d’Yvonne-Jean Haffen; Le terrier de Dinan du XVII siècle assoit ici même au plus prêt de l’ancien four à chaux à gueule ouverte un Colombier depuis très longtemps déjà disparu. Chirurgien de sa charge son père Julien Aoustin, aussi dit Sieur de la Vigne cité qu’il sera en l’année 1596, décèdera le 05/10/1624 ; il sera inhumé en l’église de Saint-Malo de Dinan. Marie Aoustin fille du dit Laurent Aoustin, née en 1646, prendra pour époux Raoul Jan sieur des Portes le propre petit-fils de Guillemette Rolland et de Macé Marot tous deux « sieur et Dame du Cheminneuf » à la Magdeleine du Pont au port de Dinan Macé de sa charge étant alors lui le « procureur fiscal » du prieuré de la Magdeleine au dit pont ; Hélène Jan, leur fille à tous deux, prendra elle pour époux Noble homme Christophe Lesné lequel, né au royaume de Lima en les Amériques, sera capitaine de la ville de Dinan et possesseur de la noble maison de Pelineuc en Lanvallay. La terre de Pelineuc accompagnée de celle des Champs Gallées fera ici même l’objet d’un chapitre attitré) .

    Peut être une image de mur de briques, plein air et arbre

    La famille seigneuriale Chauchart du Mottay, possédant en son dit bailliage d’Argentel droits de moyenne et de basse justice possédera également en même temps et le château du Mottay en Evran et celui de la Vicomté en St-Enogat. Présent en Taden au côté du baillage de Beaufort il sera également présent, toujours à Dinan, au côté du baillage d’Auvaugour-Quergolay celui-ci étirant aussi sa juridiction tout au long de la longue descente du Jerzual. Possesseur de toute la vallée d’Argentel et du ruisseau courant en cette vallée, aujourd’hui la vallée de la Fontaine des Eaux, ce bailliage à ce titre comprendra aussi l’ensemble de tous les moulins ici même assis tout au long du cour de son ruisseau (Les moulins d’Argentel avec les dits sieurs Chauchart feront l’objet ici même d’un chapitre attitré).

     

    14 mars 1374. Donation des boisseaux sur les moulins Dargentel au Chapitre de Saint-Malo de l’Isle.
    Huy en jugement a este leu et publie le mendement cy après entre  Jehan duc de Bretagne, compte de Montfort, de Richemont, et nostre Guillaume Chauves nostre senechal de la terre Davaugour estant en nostre main a cause du rachapt par le dece de mon tres cher et tres ami cousin et feal le compte de Penthevre dernierement decede que dieu absolu … le doyen chapitre de Saint Malo…et ayant de facon acoustume de percevoir par chacun an paisiblement dixneuf mynes de frommant a la mesure de Dinan de facon annuelle et perpetuelle rente sur les moulins Dargentel et en compte seix mynes de frommant a icelle mesure qui leus sont deus acause de la Courbure ce neantz Bertrand Lebrart receveur dicelle terre Davaugour et autres de nos officiers en icelle terre ont depuis… 
    A.D.d’Ille et Vilaine. Cote IG 262. Photo de Charles Montécot; La Fontaine des Eaux minérales de Dinan.

     

    1660. Confirmation de la donation des moulins Dargentel par le roi louis XIV.
    Le lundi vingt cinquiesme jour du mois doctobre mil six cent soixante du siege royal de Dinan on presidoit monsieur le senechal…comparu maistre Jan Lambert procureur de venerable doyen chanoine du chapitre de leglise cathedrale de Saint Malo lequel a remonstré en presence de monsieur le procureur du roy quil a pleu au roy concede, donne, accorde, au dit doyen chanoine et chapistre trois moullins a eau sittués…
    A.D.Ille et Vilaine. Feuille n°1; Cote 1G263. Photo de Charles Montécot. La Fontaine des Eaux minérales de Dinan.

    La maison noble de Baudouin toujours existante de nos jours, maison toujours accolée aujourd’hui à son ancienne métairie, aujourd’hui maison d’hôtes et de restauration l’été venu, possède toujours au dessus de sa porte d’entrée un quadrilobé armorié malheureusement illisible puisque effacé à la Révolution il sera ; tout me laisse cependant à penser que ces Armories auraient pu être celles des sieurs de Launay de Carheil, en Saint-Samson, grands notables ayant en effet possédés en effet et Beaudouin et les terres et château de Carheil aussi cela en les toutes premières heures du XVIII siècleMais la Révolution du peuple n’allait toutefois pas tarder à exploser (Cette métairie et ce logis tous deux dits nobles, toujours existants aujourd’hui, ont tous deux cependant subi en 1929 la disparition, cela causée par des pluies torrentielles, d’un bâti second assis sur le ruisseau d’Argentel lui même. Ce bâti, ou nouvelle petite maison, fut réalisé en 1882 pour remplacer l’ancien moulin à tan alors définitivement déjà éteint; la ville de Dinan en concertation avec la veuve Lefrançois, alors propriétaire des lieux, y fera en effet installer en la dite année 1882 un lavoir public).

    Julien Lefèvre, orfèvre a Dinan, achète en 1765 le château de la Menardais situé juste au dessus. Trésorier aussi de la Fabrique de Saint-Malo de Dinan il aura au titre de cette fonction la charge, ou la gestion, de la petite chapelle de la Courbure; réquisitionnée au titre des biens nationaux, la première heure de la Révolution passée, il remettra personnellement les clefs de la dite petite chapelle au Tout nouveau Directoire du district de Dinan. La petite Chapelle de la Courbure spirituellement avait alors cessé à jamais de respirer, à jamais d’être.

    La partie la plus ancienne de cette ancienne maison noble, alors attenante à une métairie elle aussi noble, est la partie comprenant en effet le quadrilobé armorié comme l’attestent d’ailleurs les deux seules ouvertures encore aujourd’hui originelles. Le moulin à tan, le seul moulin à tan hier présent et proche de Dinan, moulin déjà fortement reconstruit en 1882 après son arrêt définitif, sera entièrement transformé en ruine lors de la grande inondation de l’Argentel survenue en 1929 ; il ne sera plus jamais reconstruit et finira par entièrement disparaitre (Celui-ci sera pour la toute première fois cité le 10/02/1794 nommé qu’il sera dans un problème d’inondation; le métayer de Baudouin était alors le sieur Jean Géraux).

    Tout au long d’une très grande partie du XIX siècle, entre 1816 et 1870-80, sera présent ici même un second port, un port second prolongeant celui de Dinan ou bien l’annonçant, port à chantier, port consacré à la réalisation de bateaux dont certains dépasseront les 100 tonneaux; monsieur Honoré Lefrançois, ci-dessous également cité en 1840 en tant que propriétaire de Beaudouin, en tant qu’armateur à Saint-Malo aussi, semble ici même avoir fait œuvre professionnel (Pour mémoire en novembre 1882 la ville de Dinan entrera en pourparlers avec la veuve Lefrançois, Marie-Louise Lefrançois, la ville de Dinan ayant alors envisager d’édifier à Baudouin un lavoir sur le ruisseau d’Argentel. Installé, le moulin n’existant alors plus en 1900 le remplace alors un bâtiment, ou une nouvelle petite maison celle-ci ayant en son sein le dit lavoir ; c’est ce même bâtiment, ou cette petite maison, qui LUI ou elle sera emporté(e) en 1929 par les pluies torrentielles) .

    Aujourd’hui nommé « les Rossignols » au XX siècle, dans les années 1960, sera propriétaire de Baudouin monsieur José Simon alors toujours « fermier » à Baudouin ; Baudouin alors était toujours une ferme et ses vaches très souvent longeaient à la belle saison tout le quai de Dinan et, traversant le vieux pont, elles prenaient ensuite le long quai Talard en Lanvallay pour aller paitre toutes ensemble à la Courbure, en les terres de la Courbure hier toutes rattachées à la ferme Baudouin quand le canal d’Ille et Rance encore n’existait pas. Mais cela était hier, il est vrai, tout comme il est aussi vrai que plus jamais désormais nous ne verrons au vieux pont de Dinan marcher les vaches de Beaudouin (Jean Simon était probablement le petit-fils de monsieur Simon « fermier locataire » de Baudouin en 1880 pour la dite veuve Lefrançois ci-dessus citée).

    Peut être une image de carte1844. Baudouin est alors toujours un manoir à cour close; la grande dépendance assise proche le l’actuel halage n’existe plus aujourd’hui.
    Il en est de même pour le moulin à tan à midi, en bas de l’image, emporté par des pluies diluviennes en 1929.
    Au dessus de Beaudouin vers nord, s’étirant sur Taden, est la « vallée des chênes » quand survient à occident, ayant traversé toute la vallée d’Argentel, le ruisseau d’Argentel né en Quévert. Le petit bâti n° 1341 assis en limite du ruisseau est l’ancien moulin à tan le seul à « tan » répertorié sur le port et dans la vallée. Le four à chaux ici dessiné, toujours existant aujourd’hui, four à gueule ouverte, est de la première moitié du XIX siècle. Note : Ce plan contient une erreur, celle de ne pas implanter l’actuelle petite route de la Fontaine des Eaux hier chemin vicinal desservant les ruisseaux d’Argentel, en effet celui-ci sera cité dans un acte écrit et rédigé au XVII siècle.

     

    Voici maintenant la liste par apparition chronologique de tous les propriétaires successifs de ce bien, hier encore noble, liste établie par notre travail personnel :

    – Michel Hallouard sieur de la Ménardais en Taden (ou Hallonaye) * Jacquemine Septlivres ; cité en 1621 et 1637 A.R. de Lanvallay, images 45 et 342. Au titre de la dite Menardais il sera aussi possesseur en effet de la terre de la Ménardais en Taden, terre noble située juste au dessus du dit moulin.

    – Yves Collet, sieur de la Ville es Gris en Cancale ; il sera dit en 1640 être propriétaire des terres et maisons de Beaudoin à la Courbure. Source : Odorici page 592 …Le 30 octobre 1640, Yves Collet, sieur de la Ville-ès-Gris, possesseur de Baudouin, fit condamner, par l’évêque Achille de Harlay, les chanoines à restaurer à leurs propres frais, cet édifice sacré, qui était à cette époque fort dégradé. Mais ce ne fut que …coups d’épée fendant l’eau.

    – Estienne Collet. Vente Estienne Collet – Laurent Aoustin en 1665.

    – 1665. Laurent Aoustin * Bertranne Legrand, sieur et Dame de la Vigne ; il était le fils de Julien Aoustin cité en 1596, époux Françoise Cohüe, le dit Julien de son état étant chirurgien. Fermier général du prieuré de Saint-Malo Laurent prend possession de ce domaine par achat des héritiers Collet sieurs de Baudouin.

    – Julien Aoustin sieur de la Courbure à Baudouin ; fils du précédent.

    – Maurice-François Aoustin fils du précédent ; décède sans enfant.

    – Marie Aoustin Dlle de la Vigne * Raoul Jan sieur des Portes ; héritière de son frère ci-dessus décédé sans enfant. De cette union naitra Claire Jan qui elle prendra pour époux le noble homme Guillaume-Louis Moucet de Villeneuve sieur de Carheil en ST-Samson sur Rance et, de son état social, sénéchal de Châteauf de la Noë, rien que cela. Par cette union le domaine de Baudouin sera transmis à la dite famille Mousset Carheil de Villeneuve et de ce fait à la famille de Launay ci-dessous.

    – Marie-Rose Jan née en 1673 sœur de Clair ci-dessus nommée ; Dlle de Baudouin * Vincent Leroy sieur de la Chesnaye et de la Billardais en Taden. (Ce dernier épousera en seconde noces à Lanvallay, le 17.11.1716, Laurence Lechappelier. Voir aussi la terre de Vauboeuf à Port Saint-Jean).

    – Claire Jan ci-dessus citée * (13/01/1711) Guillaume Moucet de Villeneuve sieur de Carheil en Saint-Samson. Ces derniers seront aussi propriétaires sur la carouel de la Madeleine au port de Dinan en Lanvallay, de l’ancienne auberge de l’Ecu, auberge que de leur vivant ils revendront à l’honorable femme Yvonne Turpin.

    – Guillaume-Pierre de Launay * Marie-Claire-Gilette Mousset de Villeneuve fille héritière des précédents ; tous deux sont donc possesseurs aussi par droits d’hérédité du dit château et terre de Carheil. Ils seront tous deux les parents de Guillaume-Morice de Launay, de Louis-Julien de Launay, de Marie-Claire de Launay Dlle de Villeneuve, et de Claire-Françoise de Launay femme Courville cette dernière émigrant lors de la Révolution française abandant ainsi son bien aux mains de la Révolution (celle-ci après partage des biens avait reçu en effet au décès de son père le logis noble associé à la métairie plus celle-ci) . Guillaume-Pierre de Launay et Marie-Claire-Gilette Mousset ci-dessus cités, parents de ces enfants, seront tous deux propriétaires en effet de la « Maison noble » de Baudouin en sa totalité ce tout comprenant : le logis noble associé à la métairie plus celle-ci et la maison associé au moulin à tan plus celui-ci tous ces éléments ici généalogiquement étudiés. Cet ensemble dit de Baudoin sera saisi ou réquisitionné puis vendu en effet comme Bien National en deux lots ; à savoir la maison associée au moulin avec celui-ci pour le 1er lot et, pour le 2ème lot, le logis hier noble associée à la métairie plus celle-ciLe 15 frimaire an VII de la République, ou en 1799, Marie-Claire-Gilette Mousset voit par adjudication la mise en vente d’une première partie de Baudouin hier son bien le tout étant lui énuméré …Marie-Claire-Gilette Mousset veuve Launay interdite pour cause de démence a déclaré avoir quatre enfants, savoir Guillaume-Maurice de Launay mort, Louis-Julien, Marie-Claire et Claire-Françoise femme Courville, émigré. Les biens sont deux pièces de terres appelées Montplaisir…. sur Dinan, et la métairie de Baudouin maison, terre et bois, contenant vingt et un journaux et demi affermé suivant bail à ferme le 8 vendémiaire an quatre, cinquante boisseaux froment par an mesure de Dinan évalués cinq cent six francs dont le capital est de dix mille cent vingt francs… suit un détail descriptif de la métairie comprenant alors toujours longère, étables à brebis, abris pour les cochons le moulin à tan n’existant alors déjà plus hormis sa maison à lui associé … une maison servant autrefois de logement à un moulin à foulon qui n’existe plus et actuellement de décharge servi par eux portes au rdc et éclairé par une ouverture en forme de fenêtre vers occident, une chambre au dessus sur un doublage de planche sur soliveaux supportés de trois poutres, éclairée d’une fenêtre à midi et chauffée d’une cheminée vers nord, grenier au dessus…Lors de la vente de la partie restante, vente fait par adjudication le 21 ventôse an VII, soit le 11 mars 1799, pour la métairie et le noble logis à elle associé la mise à prix à la bougies sera lancée pour la somme de 4.048,00 francs ; à la 6ème bougie, la tractation étant très longue, le bien sera finalement remporté pour la somme de 18.000,00 francs par le « citoyen » Besné lui même agissant pour le fils et curateur de la dite démente Marie-Claire-Gilette Mousset veuve du dit Guillaume-Pierre de Launay (finalement celui-ci par ses 18.000 francs avait à la jeune République acheté les propres biens de sa tante, à savoir les biens de Claire-Françoise de Launay femme Courville celle-ci s’étant hier émigrée à l’étranger). Au lendemain de cette acquisition, 11 années après, ce bien acquis lors de cette deuxième vente, à savoir le logis hier noble et sa métairie, sera « lui » le bien en 1810 de Jean Belêtre-Viel marchand de vin à Dinan ; le premier lot quant à lui, à savoir la maison et le dit moulin à tan à celle-ci associé sera lui le bien de Charles Néel de La Vigne alors sous-préfet à Dinan de sa fonction.

     

    A savoir pour Baudouin : le moulin et la maison à lui associée :

    – Charles Néel sieur de la Vigne. Son acquisition de Baudoin, maison et moulin, au lendemain des premières heures de la Révolution se fera en effet au travers des biens nationaux réquisitionnés la métairie quant à elle étant achetée par le fils de la sœur de son propre gendre, Jean Viel Belestre ci-dessous cité. Commis principal de la Compagnie des Indes à l’Isle de France, rentré à Dinan, Charles sera nommé, ou deviendra, Sous-préfet des Côtes du Nord. Uni à Guillemette Oriou il aura notamment pour enfant Jeanne Marie Madeleine NEEL de LA VIGNE celle-ci prenant pour époux Yves Toussaint DUTERTRE de son métier maître marchand, fabricant de toiles pour voiles à bateaux à Dinan (celui-ci socialement assis à Dinan sera nommé Économe de l’hôpital Dinan et prendra par achat la possession du château de la Touche en Saint-Piat). Au décès de Charles Néel de la Vigne ce bien sera mis en vente pour un montant de 5.000,00 francs l’annonce de la vente ayant été publiée dans le Dinannais le 21/12/1851.

     

    A savoir pour Baudouin : la métairie et le logis à elle associé :

    – 1810. Jean Bélestre, dit Jean Bélêtre-Viel, fils de François Viel Belestre et de Jeanne-Perrine Dutertre ; il est le fils de la sœur du gendre de Charles Néel de la Vigne ci-dessus cité. Né à Dinan il sera marchand de vin et de sirupeux à Dinan et il possèdera par son acquisition la métairie de Baudouin et le logis hier noble à elle associé (En 1811 ce bien aura pour occupant locataire Mathurin Armange et Claire Mallet son épouse ; en 1832 Baudouin aura pour nouveau fermier « locataire » un ancien meunier devenu cultivateur, ou laboureur, monsieur Toussaint Lomet). Au décès de Jean Belestre-Viel et du dit Charles Néel de la Vigne tout le bien ayant hier composé Baudouin dans sa totalité, à savoir les deux lots hier vendus séparément par adjudication, semble devoir être acquis par Honoré Lefrançois riche armateur malouin; celui-ci professionnellement comme « armateur » va aussi œuvrer en le chantier à bateaux de la Courbure proche de sa nouvelle acquisition.

    – 1840. Honoré Le François ci-dessus cité au port de la Courbure. Armateur malouin (Le bulletin municipal de la ville de Dinan en 1851 cite à Baudouin comme « tenancière de Baudouin » madame Hobé; celle-ci tient alors en les murs de Baudouin une fabrique de tuile, plâtre et chaux).

    – 1882. Marie-Louise Lefrançois, veuve du susnommé, résidant alors rue des Buttes à Dinan, vend la maison Baudouin. (vente probablement établie entre monsieur Simon, alors « fermier locataire » de Baudouin en 1880, et la dite veuve Lefrançois ci-dessus citée puisque en 1960 sera possesseur de Baudouin toujours la dite famille SIMON).

     

     

     

    Peinture de la seconde moitié du XIX siècle. A la gauche immédiate est l’ancien petit moulin à tan, à droite est l’actuelle maison nommée la Vignette assurant l’angle et du Quai et du chemin menant au travers de la vallée d’Argentel.

    Peut être une image de plein air et texte qui dit ’90 Edit. Passemard, Dinan La Rance Pitteresque Beaudouin Bateau de Saint-Malo arrivant Dinan’

     

     

    Le moulin Beaudouin à Tan de la métairie Baudouin vers 1832 de  E.A. Nousveaux.
    Faisant partie d’une Collection privée, cette photographie fut prélevée de l’ouvrage de Charles Montecot lequel consacra ses dernières recherches sur les eaux minérales de Dinan
    Dessin réalisé en 1907 par Frotier de la Messelière, grand historien de notre région, cet ancien moulin fut la proie de l’une des crues du ruisseau de l’Argentel laquelle eu lieu en 1929. Dessiné par C.M.Vaujour en novembre de l’année 1942, les traits tracés au fusain ne représente alors que ce qui reste d’une ruine. Le vieux moulin séculaire de plusieurs siècles avait alors complètement cessé de vivre.

    Regardée depuis le moulin de Baudouin voici en premier plan la Vignette originelle bien au XVII siècle de Laurent Aoustin sieur de la Vigne. Tableau de Victor de Walch-Jackson; 4ème quart du 19ème siècle.

     

    Chauchart du Mottay - grand-patrimoine.loire-atlantique.fr

    Les Armoiries des Chauchart du Mottay.  D’azur à trois têtes et cols de cygne d’argent, arrachés et becquetés de gueules, posés 2 et 1. 

     

     

     


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    Les vitraux de l'église de Tressaint

     

     

    Peut être une image de arbre et plein air

    Le manoir de la Grand-Cour en Tressaint (Photo de monsieur Patrick Ramousse).

     

     

     

     Le lieutenant-colonel Henry Horacio Kitchener

    Robert Zunz et les vitraux de François Decorchemont

     

     

    Le manoir de La Grand-Cour, lequel fut au XV siècle le château seigneurial des seigneurs de Lanvallay-Tressaint, a été en 1966 acheté par "Les Foyers de la Charité" ceux-ci en faisant l’un de leurs centres ; au lendemain de cette acquisition le manoir de la Grand Cour va devenir le Foyer de Charité de Tressaint.

    Plusieurs années auparavant, en 1939, le manoir était la propriété de Robert Zunz, juif français ; celui-ci né à Paris le 9 avril 1880 semble devoir acheter la Grand-Cour vers 1925.
    Robert bibliophile, fils de banquier, était passionné par les Arts ; grand mécène il aidera financièrement plusieurs artistes aujourd’hui universellement reconnus.

    Appréciant beaucoup son art Robert Zunz en 1939 passera une commande au peintre français Max Jacob son ami, commande composée de deux albums  contenant dessins,  gouaches et  poésies.
    Max Jacob, peintre français juif né en 1915, se convertira au catholicisme âgé de 40 ans.
    Arrêté par les allemands en février 1944 à Orléans Max Jacob sera emprisonné au camp d'internement de Drancy y décédant 2 semaines après son internement ; jamais Max Jacob ne partira pour Auschwitz.
    Malheureusement il en ira presque de même pour Robert Zunz son ami.

    Arrêté un peu plus tôt que Max Jacob, le 12/12/1941, Robert Zunz sera emprisonné au camp de Compiègne ; enfin libéré celui-ci décèdera le 6 mars 1944 des suites de son internement.
    Passionné par les arts Robert Zunz rencontrera un peu avant 1933 un artiste verrier lequel était alors en train de révolutionner son art en créant une nouvelle façon de travailler la pâte de verre ; cet artiste sera François Decorchemont aujourd’hui universellement reconnu pour son travail.
    Leur rencontre permettra un peu plus tard à François Decorchemont de réaliser à la demande de Robert ZUNZ un travail pour l'église de Tressaint.
    Voici ce que dira de lui Jean-François Bourriaud. Expert CNES :

    ...François Émile Décorchemont (1880-1971) est un céramiste et maître verrier français. Issu d'une famille d'artistes, il étudie à l'École nationale des arts décoratifs de Paris, et réalise ensuite de nombreux objets en pâte de verre qui lui apportent la notoriété. Décorchemont invente une matière nouvelle, la pâte de cristal. Catholique fervent, c'est en fréquentant l'église de son village, dotée de vitraux de la Renaissance, que lui vient l'idée d'appliquer sa technique à l'art du vitrail dans les années 1930. François Décorchemont met alors au point une technique unique pour concevoir des vitraux non pas en verre peint mais en pâte de verre colorée dans la masse. Sa nouvelle activité débute avec le chantier de l’église Sainte-Odile à Paris pour laquelle il réalise les 300 m2 de verrières. Au sortir de la guerre, il travaille essentiellement dans l’Eure, où il pose pas moins de 130 vitraux répartis dans une trentaine d’églises, dont les ensembles remarquables de Beuzeville, Etrépagny ou Ménesqueville. François Décorchemont est également intervenu à l’abbaye Saint-Wandrille à Saint-Wandrille-Rançon (Seine-Maritime), à l’ancien couvent de la Folie Couvrechef à Caen et à l’église paroissiale de Fontaine-Henri (Calvados). Personnage très discret et peu communiquant, François Décorchemont garde secrètes ses découvertes et ses techniques. Peintre, céramiste, verrier, il crée lui-même l’ensemble de ses œuvres, le dessin, le moule, la finition. Son œuvre se caractérise par un dessin épuré, aux lignes simples et par l'éclat, la transparence et la luminosité des couleurs. Ses créations n’ont pas de valeur fonctionnelle mais seulement esthétique de par leur fragilité et leur coût de production. Il éditait ses œuvres en petites séries et ne cherchait pas le rendement mais l’esthétisme...Jean-François Bourriaud. Expert CNES.

    Lanvallay -  CPA -Tressaint - Foyer de charité - Salle à manger

    La grande salle à manger du manoir de la Grand-Cour

     


    François Decorchemont nait à Conches en Ouche le 26/05/1880 ; il grandira au sein d’une famille vouée corps et âme à l'Art son père étant le grand sculpteur Louis-Émile Décorchemont. La mère de François naitra à Conches ville très célèbre pour les vitraux présents en son église dédiée à Sainte-Foy.

    Le Céramiste et maitre verrier François Decourchemont fut t'il influencé par Conches et son église ?

    A 23 ans François Decorchemont découvre la Pâte de Verre avec laquelle il va bientôt révolutionner l’art des vitraux ; il travaillera d'une nouvelle façon une pâte de cristal qu’il fera fondre dans un moule de cire perdue, cire enrichie d’oxydes métalliques chaque couleur souhaitée ayant son propre oxyde. Cette pâte de verre une fois cuite François la casse en l’émiettant finement avant de la recuire à nouveau dans des moules en terre appropriés à la forme voulue ; les éléments de pâte de verre ainsi obtenus sont alors assemblés les uns aux autres par des cordons de ciment finement réalisés.
    Les trois vitraux réalisés en l'église de Tressaint par François Decorchemont le furent de cette façon.

    François Decorchemont décède à Conche le 17 février 1971.

     

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    Eglise de Tressaint. Le Baptême du Christ dans le Jourdain symbolisé par la rivière de Rance ; au derrière de Saint-Jean se profile le manoir de la Grand-Cour.
     
     

    En 1939, et cela à la demande Robert Zunz, François Decorchemont réalisera pour notre petite église de Tressaint trois vitraux en pâte de verre ; ainsi les deux petites chapelles latérales vont chacune recevoir un vitrail le derrière du Chœur dans sa double baie trilobée recevant le sien.

    La chapelle située au Nord comprend un vitrail dédié au Christ Pasteur celui-ci étant entouré par ses brebis ; l’une est portée sur ses propres épaules.
    Ce vitrail daté porte en contrebas le remerciement exprimé par François Decorchemont à Robert Zunz.

     

     

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    La chapelle positionnée au Sud comprend un vitrail beaucoup plus personnel empli de tout un symbolisme ; il s’agit du baptême de Jésus fait par Jean dans le Jourdain
    Cependant ce vitrail si nous l’étudions de plus près, avec attention, en effet nous dévoile une  scène se déroulant à Tressaint.
    Le manoir de la Grand-Cour de Tressaint en cette
    œuvre sera par l'artiste effectivement représenté ; le manoir de la Grand-Cour est ici très reconnaissable par la seule présence de sa grande tour ronde l’église de Tressaint y étant également représentée.

    Le vitrail de la double baie trilobée comporte quant à lui un épis de blé et une grappe de grains de Raisin peut-être l'un des symboles de la Communion chrétienne.

     

    Peut être une image de intérieur
     Les vitraux en pate de cristal de François Decorchemont doivent être admirés des deux côtés.
     

     

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    L'ancienne chapelle seigneuriale des premiers seigneurs de Tressaint-lanvallay, hier église paroissiale de Tressaint.
     

    La chapelle seigneuriale de Tressaint en son pignon occidental avec sa porte d'entrée principale. D'une architecture à double cintres propre au 17ème siècle la porte et son pignon durent tous deux êtres probablement réédifiés après 1698, année en laquelle fut construite la Sacristie latérale par madame la Marquise de la Hautonnière. Ce mur fut de nouveau reconstruit dans la seconde moitié du 20ème siècle, en 1969, après qu'il ai été très fortement fragilisé par une très violente tempête ayant entrainée la chute du mur à clochetons surmontant à l'extérieur ce même pignon.
     
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    - Le manoir de la Grand-Cour et Mr.Robert Zunz, François Decorchemont et Henry Horacio Kitchener

     

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    1921. Madame Zunz. Œuvre de Charles Despiau.  (Mont-de-Marsan, 04–11–1874 - Paris, 28–10–1946) Musée d'Art moderne de Paris.
     

    Le manoir de la Grand-Cour et le lieutenant-colonel Henry Horacio Kitchener.

    Bien de Robert Zunz, puis celui du Foyer de la Charité, le manoir de la Grand-Cour en 1870 sera occupé par le lieutenant-colonel Henry-Horacio Kitchener (1805-1894).
    Avant de venir en les murs de ce manoir Henry-Horacio Kitchener prendra pour première épouse Frances Ann Chevallier ; celle-ci était la fille d'Elisabeth Cole et du révérend Jean Chevallier.
    France-Anne atteinte de la Tuberculose le couple en 1864 s'installera en Suisse afin de pouvoir soigner France-Anne ; celle-ci malheureusement gravement atteinte décédera la même année.
    Par sa propre famille Frances-Ann plongeait ses racine dans une très ancienne famille d'huguenots certains de ses ancêtres ayant en leur temps pris le chemin de l'exile lors la Révocation de l'Edit de Nantes.
    Henry-Horacio et France-Anne auront 5 enfants ; l'un d'entre eux sera le futur "lord Horatio-Herbert Kitchener" militaire célèbre dont l'une des rues de Dinan porte toujours aujourd'hui le nom. (William Kitchener le père Henry-Horacio de son métier à Londres était marchand de laine et de thé ; il semble avoir été le fondateur de l'opulence financière de cette riche famille anglaise).
    En 1870 lorsque éclatera la guerre Franco-prussienne le manoir de la Grand-Cour aura donc entre ses murs Henry-Horacio venu s'installer ici même avec sa seconde épouse, Mary-Emma-Green, tous deux ayant à leur côté leur fille Kawara née en 1868 en Nouvelle Zélande.
    Henry Horacio et Mary-Emma demeurons en le manoir de la Grand Cour pendant seulement 3 courtes années ayant le 18/10/1873 acheté à Dinan, sis au 7 de la rue Saint-Charles, l'ancien presbytère de la paroisse de Saint-Malo de Dinan.
    Henry-Horatio plus tard rentrera en Angleterre y décédant le 14/08/1894, à Bossington, en le comté de Leicester.
    Rentré seul Mary-Emma-Green restera à Dinan ville en laquelle elle mourra le 11/01/1918; elle était née en Angleterre le 25/01/1837.

    Ayant choisi l'Armée tout comme son père avant lui Horatio-Herbert, né du premier lit, sera présent en la Grand-Cour de Tressaint lorsqu'il obtiendra le 15/01/1871 le grade de Lieutenant.
    Plus tard de simple officier de Napoléon III Horatio-Herbert deviendra Maréchal de l'Empire Britannique la guerre des Boërs faisant de lui un "Général en chef" lui offrant même l'anoblissement ; anoblit Horatio-Herbert deviendra Baron et Comte sous le titre "Lord Kitchener de Kartoum et de Broom".
    Horatio-Herbert disparaitra en mer le 05/06/1916 lors d'un voyage qui devait le menait en Russie.

     

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    Henry Horacio Kitchener
     
     
     
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     Horatio-Herbert Kitchener

     

     

    B.M.S de Tressaint : Le corps de Marc Coudray fils Guillaume métayer au château de Tressaint âgé d'environ 26 ans décédé dans la dite métayrie de la Grand Cour muny de tous les sacréments par moy sousigné prieur de Tressaint inhumé dans le bas de l'église en présence de Bernarbé Leforgeoux, de Jan du Verger, Julien et Endré Josselin qui ne signent et autres le 15 juin 1742. Pinot prieur de Tressaint...


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    Peut être de l’art

    Un petit bijou. Voici l’Œuvre de madame Grant-Morris peintre artiste anglaise, œuvre réalisée en 2006.

    Amoureuse du port cette Dame décida un jour de venir habiter ici même au port de Dinan-Lanvallay, côté Lanvallay bien sur ; plus jamais elle ne le quitta.Bien en 1994 de Jean-Baptiste Brugalais ici est représentée sa ferme, ou l’ancienne ferme des Clos citée tout au long des XVII-XVIII-XIX et XX siècles, ferme réalisée au lendemain de 1844, ferme encore en activité en tant que telle en 2000 et toujours accompagnée alors de son grand hangar (celui-ci aujourd’hui n’existe plus; à ce titre ce tableau est son témoin. Les vaches de Jean-Baptiste en 1994 paissaient encore à sa gauche, dans le grand champ).

    Peut être une image de carte

    1844. Deuxième série des plans cadastraux réalisés en 1844. Ici l'ancienne ferme des Clos avant qu'elle ne soit déplacée un peu plus tard pour la réalisation du chemin de halage. 

     

    La métairie des Clos, la toute première, celle qui était assise proche de la rivière, apparait déjà existante en effet dès la seconde moitié du XVII siècle, en 1693 exactement, au travers d’un acte d’imposition féodal. Elle est alors le bien des honorables gens Guillaume Serizay du Tertre et de son épouse Hélène Gillier (celui-ci était le propre frère du sieur Serizay de Grillemont alors possesseur du château de Grillemont à la Landeboulou en Lanvallay).

    Au tout début de la seconde moitié du XIX siècle en effet, cela au lendemain de 1844, elle sera entièrement déposée pour être réassise là où aujourd’hui toujours elle est ; ce déplacement, de quelques dizaines de mètres seulement il est vrai, sera de fait imposé par la réalisation de l’actuel chemin de halage.L’une des plus nobles familles ayant possédées ce bien fut celle des sieurs de Noual sieur du Plessix ; celle-ci gardera ce bien pendant 4 générations successives. Ainsi en 1782 M. de Noual du Plessix, de son état avocat au Parlement à Rennes, et son épouse Emilie Bidard de la Morinais, seront tous deux possesseurs de cette dite métairie (lors de la grande réfection du Chemin Neuf, travaux ayant consistés en l’adoucissement de ce même grand chemin, l’actuelle rue de la Madeleine, il entrera en procédure judiciaire contre la ville de Dinan ces mêmes travaux ayant entrainé l’éboulis de son mur de clôture, éboulis causé par la pression même dû au nouvel apport de terre déposé contre son dit mur. Celui-ci, « éventré » par le poids de la terre rapportée, avait ainsi pu laisser « libre passage » à toute une bande de chenapans lesquels avaient soulagées de leur propre poids toutes les branches de ses arbres fruitiers. Devant ce larcin le dit sieur de Noual en effet porta plainte. A.R nationales de Rennes).

    Seconde moitié du XIX siècle ; œuvre de Dagnan. A gauche est l'extrémité occidentale de l'ancienne métairie des Clos. Celle-ci empiétait très largement sur le bord de la rivière empêchant ainsi la passage de toute charrette ; pour la réalisation de l'actuel chemin de halage elle sera en effet déplacé un peu plus haut sur son terrain à orient.

     

    La matrice cadastrale de 1811 assoit toujours ici même le sieur Denoual du Plessix; celui-ci cependant réside alors à Saint-Brieuc.Ensuite nous avons le fils des précédents, le sieur de Noual de la Houssaye. Marie de Noual, ou Denouald de la Houssaye sa fille héritière, enfant décédée en 1839, prendra pour époux le sieur Jean-Marie-François de la Bigne de la Villeneuve alors grand médecin de son état. En 1842 Paul-Marie de la Bigne de la Villeneuve, fils héritier du précédent sera lui aussi dit « sieur des Clos » (confié à un métayer cette ferme dite originelle sera exploitée entre 1836 et 1851 par Julien Boulair et son épouse, Julienne Besnard, tous deux en cette ferme étant effectivement cités en les Listes nominatives de 1836-1846 et 1851)Paul-Marie de la Bigne de la Villeneuve semble devoir être l’auteur » ici-même de cette nouvelle ferme. Celui-ci entre d’autres biens sera à la Magdelaine aussi propriétaire de la grande Vallée de Bretagne (cette métairie avec ses terres en la seconde moitié du XIX siècle sera, dès 1856 en effet, tenue par Jean Bougault et son épouse Marie Droguet tous deux dits ici même « laboureurs ». Ils seront toujours par les dites Listes nominatives aussi cités présents en ses murs en 1861-1872-1876-1881 et enfin en 1886 cette dernière année citant toujours présent ici que Jean Bougault ; ce coupla acheta t-il cette exploitation au cours de ces différents baux au dit sieur Paul-Marie de la Bigne de la Villeneuve ? Toujours est-il qu’en le milieu du XX siècle, en tant que PROPRIETAIRE de cette ferme, nous trouvons monsieur Édouard SORNIARD PATRON de cet ensemble agricole. Il aura pour enfants Denise-Marie-France et Gilbert-Denise ; celle-ci prendra pour époux Jean-Baptiste Brugalay lequel, alors cultivateur à Lanvallay, sera le tout dernier fermier possesseur de cette ferme).

    Aujourd’hui cette métairie est l’actuelle Maison de la Rance (le père spirituel de cette maison de la nature fut monsieur Jean-Louis Rucet maire de la Vicomté sur Rance pendant 6 mandats, un grand monsieur).

    Ci-dessous la ferme des Clos originelle en la seconde moitié du XIX siècle avant son déplacement et après la réalisation des œuvres de Dagnan et d’Agaton du Petit-Bois. Après la réalisation des seconds plans cadastraux réalisés eux en 1844 cette ferme sera en effet entièrement déconstruite pour être déplacée un peu plus haut, à l’emplacement qu’ occupe aujourd’hui l’actuelle Maison de la Rance.

    Peut être une image de plein air et arbre

     

    A midi l'actuelle Maison de la Rance hier la deuxième ferme des Clos réalisée en la seconde moitié du XIX siècle. 

     

     

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    A nord.


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  • Peut être une image de océan et nature

    Au XVIII siècle quand un enfant originaire de la Magdelaine en Lanvallay DECOUVRE une petite île du Pacifique "l'ile de Tromelin" ne pouvait que naître.

    Originaire de notre paroisse par son père et sa mère tous deux nés à Lanvallay quand en 1720 Jean-Marie de la Feillée découvre une toute petite île perdue du Pacifique, commandant de vaisseau de la "Diane" alors qu'il était, cela pour la Grande Compagnie des Indes, l'Histoire personnelle de notre commune ne pouvait une nouvelle que continuer à grandir. Et oui.

    En 1720 dans son regard ile Plate et sans un seul arbre vivant, vivant ou mort, sans une seule plante sauvage, sans aucune vie humaine et sans relief aucun, sans la moindre parcelle d'ombre portée Jean-Marie Briand de la Feillée son inventeur avec ironie lorsqu'il découvrit cette ile il lui donna ce jour là son tout premier nom : l'Ile des Sables. Et pour cause... elle n'était pas les Amériques de Colomb et tout n'y n'était que sable brulant sous le grand astre solaire.

    Les origines des seigneurs de la Feillée. Les sieurs de La Feillée pour la première fois apparaissent dans la grande histoire dès 1312 et leurs Armoiries sont alors : D'Or à la croix engrêlée d'Azur. Olivier de la Feillée sera ainsi "Armé" en 1415 lorsqu’il se distinguera à la terrible bataille d’Azincourt au cours de laquelle toute la haute fleur de la chevalerie française rencontrera malheureusement la grande Faucheuse <img src="http://ekladata.com/pR2xkwgiPlnk34NjjHcIHJ87aOw@16x16.png" alt="


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  • Peut être une image de 6 personnes, personnes debout, personnes assises et intérieur

    Elle s’appelait Elise…

    Elise Moisan.

    Elise, lorsque je suis arrivé en 1994 à la Madeleine faisant ainsi un retour sur mes propres racines, m’en retournant habiter en la propre maison de mes grand-parents était là, assise en ma nouvelle rue et cela depuis déjà de très longues dates.

    Déjà vieille femme originaire de Saint-Solen elle fut l’une des toutes premières personnes à me recevoir, à me parler, à me faire confiance, à me faire travaille moi qui venait de Paris avec mon frère jumeau. Ainsi dans sa vieille petite maison ne comprenant que deux pièces, ne comprenant qu’un grand « séjour-cuisine » + une petite chambre-salle de bain », j’ai tout vu de son intérieur, de son intimité, de sa gentillesse, j’ai tout vu de sa vie passée, de ses rêves passés et de son amour pour feu son mari qui encore brulait sur un meuble et qui jamais par elle ne fut éteint. Elle avait pour seul chauffage une vieille cuisinière à charbon lequel était stocké dans la grande et haute cave hier ancienne écurie et immense entrepôt de stockage pour les denrées arrivant au port de Dinan par la rivière (Jean Godefroy et Eugénie Bethuel, son père et sa mère, respectivement « 1857-1939 » et « 1879-1952 » reposent tous deux au côté d’Elise en le cimetière de Saint-Solen en effet. Elise née en 1915 et décédée en 2003 s’y fera inhumée au côté de son époux Jacques Moisan né en 1912 et décédé sur le front à la guerre en 1941. Repose aussi à leurs côté à tous quatre sous la même pierre son fils décédé en 2013).

    Son mari était parti à la guerre alors tout jeune marié, tout jeune papa ; mais jamais il ne revint voir Elise ayant rencontré sur le front si meurtrier sa toute dernière heure en 1941. Jamais Elise ne l’oublia, jamais Elise ne l’oubliera, jamais Elise ne se remaria ; j’entends encore en ma tête résonner tout l’amour que toujours alors elle lui portait. J’ai pu ainsi entre deux volets repeints, entre deux lès de papier peint posés, entre deux carreaux de carrelages posés, entre des pots de fleurs déplacés, entre deux courses réalisées, avoir avec elle quelques moments de complicités, de confiances, et de confidences échangés tout cela se faisant toujours autour d’un café chaud versé qui souvent sommeillait sur la fonte de la cuisinière.

    Lors du décès de sa voisine, de sa très proche voisine située de l’autre côté de son couloir, pour avoir toute sa tranquillité elle acheta la petite maison de celle-ci, maison continue à la sienne, en laquelle jamais elle ne fit nuls travaux; celle-ci pleine de pots de fleurs jamais par elle ne fut occupé que cela soit pour y loger, pour y dormir, ou bien pour y vivre tout simplement. Elise voulais tout simplement être tranquille et à ce titre elle acheta tout simplement sa tranquillité…L’ai-je dans sa propre tranquillité dérangé ?

    Malgré son âge avancé tous les jeudis elle montait à pied la rude montée du Jerzual faire ses courses, et un jeudi fut le dernier mais ainsi va aussi la vie. Le couronnement d’Elise Moisan fut fait lors de l’un de ses tous derniers anniversaire, le 86 nième, vers 2004, anniversaire programmé à son insu et que nous avons voulu fêter dignement avec tout le port lors d’une grande galette des rois ; ses yeux d’outre-tombe si cela se trouve en scintillent encore !

    Elle habitait alors le 20 rue la rue de la Madeleine possesseur qu’elle était aussi du 22 biens hier au XVIII siècle du sieur Christophe Leroux des Aulnay régisseur du marquisat de Coëtquen. Au décès d’Elise l’ensemble de son bien en cette rue assis, assis au plus près du puits Tourandel, fut racheté et entièrement transformé et ainsi la vie pu reprendre possession de la petite maison hier par elle délaissée.

    Ce petit texte est dédié à Elise Moisan, est dédié à Elise tout simplement.


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