Le terme talard ici utilisé est un terme maritime servant à désigner l’inclinaison ou la dépression naturelle d’une grève ou d’un banc de sable.
En général il désigne une dépression qui est causée par le retrait du sable enlevé par la vague lorsqu’elle se retire.
Ainsi la vague, en mouvement permanent, creuse et forme un sillon, puis une dépression.
A la marée suivante la vague de nouveau formera un nouveau sillon, une nouvelle dépression ou un nouveau talard.
Le talard en perpétuel mouvement, en une crique par exemple, peut aussi aller dans le sens inverse lors des vagues ascensionnelles ; celles-ci forment ainsi à la longue un talus par les dépôts sédimentaires successifs qui s’y additionnent laissés qu’ils sont par chaque marée montante.
Par définition des talards sont sinueux, très irréguliers, mouvants et donc toujours ont tendance à se déplacer; ils sont continuellement remodeler par les vagues et les marées...
Ainsi devant le pont en 1778, au pied du moulin au duc, il sera représenté par le dessin sur un plan d’aménagement du port de Dinan un talard herbeux en formation...un talard ou un talus en formation au milieu même de la rivière.
Le 1er tableau peint : Le port de Dinan-Lanvallay après 1854. Dessin d'Asselineau. ici à droite, à gauche en regardant la mer, sont les nouveau quais de Dinan; en face en Lanvallay, ici à gauche, le premier quai réalisé en 1754 lequel sera lui du type talus, sans cale et sans quai de déchargement. Celui-ci sera entièrement refait en 1862 en copiant son proche voisin.
Le 2ème tableau peint est l’œuvre de Dagan; réalisé en 1838 il montre le Vieux Pont et le talard de Lanvallay.