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    Geaune

    Située dans le Tucsan la ville de Geaune est une vieille bastide des Landes laquelle fut fondée au tout début du XIV siècle, en 1318, par Antonio Di Pesagno, sénéchal italien plantagenêt  originaire de Gènes. La ville de Gènes en effet donna son nom à Geaune.Gaston II de Foix-Bearn enlèvera la ville en l'année 1338 au nom de roi de France. La maison de Plantagenêt toutefois la reprendra très peu de temps après, dès l'année 1352. Reprise une nouvelle fois par la couronne de France elle ira fleurir de nouveau la corbeille de la famille seigneuriale de Foix. Cette ville, pour les Landes, possède quelques points très intéressants lesquels comprennent la place et ses arcades, la tour de l'ancien couvent des Jacobins, l'église de Saint-Jean Baptiste de Geaune, cela orné d quelques très vieilles maisons. Il faut noter un ensemble de bâti lequel, fait en 1608, s'assoit proche d'une vieille maison religieuse à devanture ou terrasses de bois réalisée elle en 1696. Proche d'Hagetmau cette petite ville landaise mérite très sincèrement un petit détour.

    GeauneGeaune

     

     

     

     

     

     

     

     

    GeauneGeaune

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    GeauneGeaune

     

     

     

     

     

     

     

     

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    GeauneGeaune


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    La maison de Jan Lechapelier avant 1839, année de sa reconstruction dans la continuité du nouvel aménagement du port de Dinan commencé vers 1784

     

     

    Le bâti professionnel au 17ème siècle ; port de Dinan en Lanvallay

     

     

     

    L’activité du port de Dinan est relativement ancienne. Il est cependant très difficile de remonter au-delà de la fin du 18ème siècle, avant la Révolution Française, puisque les documents anciens nous font alors terriblement défaut.

    Nous ne connaissons réellement de l’activité économique ancienne de ce port que la période propre au 19ème siècle, période liée à la navigation à voile et au transport des marchandises par la Rance, transport rendu possible par la réalisation du canal de l’Ille et Rance et, dans sa continuité, par l’aménagement du port de Dinan commencé dans la seconde moitié du 18ème siècle.

    Qu’en était-il auparavant ?

    Le bâtit existant ou disparut et ses descriptions éventuelles peut nous aider à combler ce vide important ; faut-il encore posséder des actes notariés lesquels pourraient alors se révéler être des sources d’informations intéressantes [Pour le XVII siècle et pour la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan ainsi que pour la paroisse de Saint-Malo de Dinan, cela au port de Dinan, ces actes eux existent. Il est en effet un registre lequel fut rédigé au XVII siècle afin de répondre au besoin du "papier du terrier" lequel terrier était régulièrement mis à jour pour référencer les biens bâtis.  L'année 1676 nous apprendra ainsi la possession par Jan Lechapelier d'une maison assise en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan, au pont de Dinan, maison jouxtant et la rivière et le moulin du duc. Il s'agit ici de l'ancien auberge des Trois Rois. Voir le chapitre consacré à cet acte.]

    La commune de Lanvallay contient très peu de maisons anciennes antérieures au 17ème siècle sur son territoire. Les plus anciennes, probablement, sont celles situées au port de Dinan, dans le bas de la rue de la Madeleine et de la rue de l’Abbaye, au lieu dit hier la Croix-Verte. Portant, l’activité économique de ce port, à la fin du 18ème siècle, eu une part de responsabilité ou un rôle non négligeable dans la transformation de ce même bâtit. En effet, ces maisons pour la plupart ont été très modifiées et il nous suffit parfois de nous arrêter et de les regarder avec une attention grandissante pour remarquer des modifications multiples apportées.

    Dinan à été très courtisé au 18ème et au 19ème par les peintres anglais et ces derniers, sur leurs toiles colorées, nous ont laissé des images de ce bâtit originel aujourd’hui très modifié à défaut d’avoir disparu. Nous possédons donc, au travers de leur travail, des informations visuelles ou représentatives du bâtit d’alors, si nous acceptons leur perception personnel du sujet à peindre.

    Nous avons envers nous, personnellement, la description de quelques unes de ces maisons très bien décrites dans leur intérieur sur un acte de dénombrement daté de 1781, donc de la fin du 18ème siècle. Cependant, la totalité des maisons relatives à cet acte ne sont que des maisons dite d’habitation et non professionnelles. Bref, nous n’avons ici aucune description pouvant nous donner, même approximativement, une affirmation sur une activité économique, fut-elle petite, établie au port de Dinan avant le 18ème siècle.

    Cependant la chance nous a sourit grâce à monsieur Le Corre ; une pièce écrite d’exception a été trouvée à la bibliothèque de Dinan. Ses archives contiennent en effet l’une de ces pièces tant recherchées. Il s’agit de la description d’une maison à usage professionnel située sur le port de Dinan du côté de Lanvallay quand le chemin de halage n’existait pas encore. Cet acte à été rédigé en 1671 afin de régler les droits de succession et au travers de son contenu, nous avons la description ou la seule trace écrite décrivant, même sommairement, l’intérieur d’un bâtit alors à usage professionnel et assis au port de Dinan. Cet acte nous confirme à lui seul l’existence de cette activité économique antérieure au 18ème siècle. Nous avons donc aujourd’hui, par cet acte écrit, le descriptif tant espéré et la représentation peinte, par un peintre anonyme, de ce même bâtit alors non modifié puisque réalisé avant 1829. Ce bâtit professionnel très modifié dans sa façade, alors à encorbellement, est aujourd’hui la maison située au 39 de la rue de la Madeleine en Lanvallay, au port de Dinan. Voici maintenant l’acte daté de 1671 ainsi que la représentation de ce tableau peint.

     

     

     

    L'acte originel

     

     

    Le quatriesme jour de Juillet mil six cents

     

    soixante et onze devant les nottaires royaux a dinan soube signans a comparu la personne honeste

    homme Jan Lechapellier sieur de Cucillé en Son(illisible) et faisant pour soes enfans de son mariage avecq feu

    damoiselle Jullienne Rolland, demeurant a sa maison, (1) au foubourcq du pont de cette ville de Dinan, lecquel en acquet

    et en la dicte qualittée confesse este homme subject et justiciable du

    Seigneur prieur de la Magdeleine (2) au pont a dinan et de luy tenire presemment par la dicte juridiction de la

    Magdeleine, seavoire une grande maison sittuée cea (céans, par ici…) le foubourcq de la Magdeleine du dict dinan

    couverte d’ardoise consistante en deux cerliers (cellier) un grenier a sel, deux cuisines, deux chambres basses

    servant de cuisines cincq antichambres, et boutiques, avecq les estaux porche et devanture, (3) six

    chambres haultes avecq les greniers et galetazes (4), autre logement au boult le joignant vers la rue

    du Four (5) consistant en deux cuisines, deux chambres et grenier au dessus, la cour au coste de

    la dicte grange, maison ou lon entre, tant des dicts cerliers que par une grande porte sur la dicte rue

    du four avecq son escallier de pierre jusques a la riviere de Rance, dans laqlle cour souvre deux petits

    cerliers et greniers et deux anneaux de latrinnes, le tout couvert dardoises, avecq ces apartenances et

    despandances sans reserves, lesquelles chosses le dict sieur de Cuccillé possede en son nom et que recu

    tant par sucession escheue a la dite Rolland sa femme de Nicollas Rolland sieur des Croix Rolland (6)

    de damoiselle Ollive Hudebert, sa femme, ses pere et mere que par acquest, davecq Bertand Prioul

    et Guillemette Lesenice sa femme et de sieur Jan Cheuvel sieur de Badouain (7) et Michel Lucas(e)) sieur

    de Saint Buc, et Julienne Lebret sa femme, sur tout que yl doibt de laute a son dict seigneur 

    seavoir au jour Sainct Gilles un demie monnoie, (8) et au jour de la chandeleur au SS.(Saint Suivant) un demie monnoie et

    au son de la cloche suivant lusage du fief, les dictes maisons logement la cour et despandances

    joignant du devant le coste avecq carouel (carrefour)de la magdeleine et rue du Four par le derriere et boult au pont

    et riviere de Rance, et de lautre boult a maisons de Jacques de Serville sieur des Maretz (9) et

    de Charles Foreste, plus en la dicte qualitté Rolene ( ?) du dit prieuré, un jardin sittué en la dicte rue

    du Four contenant dousses coudées de laises ou envirron, joignant dun coste a autre jardin apartenant a

    Jullien Aubry sieur de la Daviais i la et en partye hérittier Dollive Hudebert , dautre (bout) a enfant

    de Janne Lesné veufue (veuve) de Gilles Lefrançois sieur des Rochettes(10)comme acquereur davecq Pierre

    Marot (11) sieur du Motay, d’un boult à la dicte rue du Four et de lautre a la dicte riviere de Rance. Suivant

    l’audic (12) il confesse debvoire pour chacun et de lautre deux sels (13 ou sol ) six demie monnoie, au jour efet (prenant effet)

    de Saint Gilles foire a dinan, savantaige (davantage) un petit courtil (14) sittué au dessus de la rue de la Baye(pour abbaye)

    apellé le courtil Clerette (15) contenant saize coudees de laise joignant dun coste aux heritiers d’Ollivier Girard

    sieur de la Vallee (16) austre coste le chemin au tier (17) conduisant de la dite rue de la Baye au chemin des Croix

    de Couaquen(18)et dun boult a terre de Macé Douillet heritier de Françoise Rebour feufe avec de lautre (19) et faire

    obeissance a cause des dictes chosses .suivant coustumes, ce quil pouver faire et continuer et de

    par ce les rentes ci dessus spécifiees pour ladvenir a son dit seigneur et faire sur hypoteque

    dicelles chosses fruicts et revenus pour avoir touttes……….(mot illisible) suivant lordonnance

    tarifiant le dict sieur de cucille en son dict nom a sa congnoissance

    pour le repetter en justice a justice a son procureur Mr (espace laissé non écrit…) et chacun le

    premier requiet sans revocation, gre condanne (20) par notre cour de Dinan avec submission (soumission)

    et prorogation, les invections faites en lestude de messire Massu notaire royal au dict dinan avec le signé (signature)

    du dict sieur de Cucillé et les dicts….(mot illisible)

     

    Fait a la jurediction du prieuré de la Magdeleine du Pont de Dinan devant

    Massu le senechal et son juge le mardi septieme juillet mille

    six cent soixante onze a comparu le dit Lechapelier sieur de Cucillé lequel

    a fe verisfié la presente piece veritable et la cellé ( ?) aussi

    phrase illisible…………………………………………………

    Ont signés : Lambert greffier ; Jan Lechapelier ; Massu notaire royal

     

    Tr(Transcripti       [Traduction rédigée personnelle...]

     

     

    Signature de Jan Lechapelier

     

     

     

    Annotations ou tableau explicatif complémentaire

     

    1- L’auberge des trois Rois ; elle serait aujourd’hui posée sur la chaussée et accolée à la boulangerie actuelle du port de Dinan.

    2- Seigneur prieur : Comme tout prieuré, le prieuré de la Magdeleine était une seigneurie. Le plus ancien seigneur connu actuellement est Jehan Le Clerc, prieur comandataire du prieuré de la Magdeleine en 1543.  

    3- Devanture : Partie extérieure d’une boutique.  

    4- Galetaze : Nom donné anciennement à un logement pratiqué sous les combles, grenier ou mansarde.Ce terme était aussi utilisé pour designer les pierres d'étales situées dans les embrasures de fenêtres, pierres basses sur lesquelles se faisaient les ventes.  

    5- Rue du Four : Ainsi nommée par la présence du four prieural. Ce four est cité dès 1556 sur un acte de dénombrement relatif à l’énumération du bâti de cette église. 

    6- Croix Rolland : En Lanvallay où s’élève aujourd’hui la résidence sise rue du Rocher. Jadis était ici présent un château ayant été construit au 12ème siècle par une branche cadette des sires de Dinan.

    7- Badouain :Peut-être la terre dite de Baudouin située à l’extrémité du quai de Dinan à la Courbure. Ancien moulin. Vincent Leroy sieur de la Chesnaye et époux en première noce de Marie-Rose Jan dite demoiselle de Baudouin épousera, en seconde noce, Laurence Lechapellier. Voir arbre de généalogie…  

    8- Monnoie : N. f. XIIe siècle, Emprunté du latin moneta, tiré du nom de Juno moneta, « Junon qui ave...monnaie ». 

    9- Marets : Terre située en bordure du halage, après le viaduc et se situant dans l’aplomb de la rue de l’Abbaye.  

    10- Rochettes : Manoir situé en Lanvallay construit soit à la fin du 16ème siècle soit au début du 17ème siècle. 

    11- Pierre Marot : Fils de Macé Marot et de Guillemette Rolland sieur et dame du Cheminneuf en Lanvallay.Trésorier du Prieuré de la Magdeleine. Leur pierre tumulaire est aujourd’hui exposée à la Maison de la Rance.

    12- L’Audic : Peut-être Auditeur; fonctionnaire chargé de préparer les décisions dans certains tribunaux administratifs.

    13- Sels : Sur certains de ces actes notariés, les sommes dues pouvaient êtres versées en natures diverses. La gabelle, impôt sur le sel sous l’ancien régime, rendait obligatoire le fait d’acheter annuellement, pour tout sujet du roi, une certaine quantité de sel. Ici on note la présence d’un grenier à sel avec tous les bénéfices que cela suggère… 

    14- Courtil : Petite pièce de terre sur laquelle on cultivait le lin.

    15- Clerette : Pour Clair ou Claire. Une fontaine dite la Fontaine Clairette est citée dans la vallée de Bretagne surplombant la rue de l’Abbaye dans un acte notarié du 18ème siècle. (Une venelle de servitude menant à la fontaine Clairette…) Cette vallée dite de Bretagne surplombe toujours et la rue de l’Abbaye et la rue dite alors du Chemineuf, aujourd’hui la rue de la Madeleine. (Cette rue sera également appelée chemin de St-Malo et de Dol sur un plan de Garengeau daté de 1701).Cette venelle de servitude assure toujours la desserte de ce grand verger appelé depuis le 18ème siècle la « Vallée de Bretagne ». Ce verger sera la propriété en 1723 de François Asseline, époux de Perrine Guérin, dit sieur du Cheminneuf. (Note : Janne Jan, née vers 1590, épousera Olivier Guérin dit sieur du Cheminneuf ; elle est la belle sœur de Gillette Marot fille de Macé Marot sieur du Cheminneuf ci-dessus.) 

    16- Vallée et Chemin au Tier : Peut-être la Vallée de Bretagne toujours desservie aujourd’hui par cette voie de servitude laquelle desservait en 1771 et la fontaine Clairette et la vallée de Bretagne. Dans la rue de l’Abbaye n’existe qu’une seul voie de servitude et c’est cette dernière. 

    17- Nous avons sur cet acte un Courtil dit le courtil Clerette lequel est borné comme suit : Joignant d’un côté aux héritiers d’Ollivier Girard, sieur de la Vallée (vallée de Bretagne ?) par l’autre côté par le cheminau tiers conduisant de la rue de l’Abbaye au chemin menant aux Croix de Coëtquen. Nous avons à faire ici à un chemin second (trait d’union) entre la dite rue de L’Abbaye et le chemin menant sur la route de Dol et de St-Malo. Ce chemin de servitude, aujourd’hui privatif et coupé dans sa remontée par la rue actuelle du Lion d’Or, construite lors de la réalisation du viaduc, est peut-être cet ancien chemin cité ici pour délimiter le courtil de Jan Lechapellier. Si cela est, ce passage, aujourd’hui servitude, était hier une petite voie de communication ou petit raccourcit pour atteindre, à travers les hauts Coteaux, le chemin principal menant à St-Malo. 

    18- Couaquen : Pour Coëtquen, seigneurie en St-Helen. Dans l’acte de dénombrement du prieuré de la Magdeleine, acte daté de 1543, la rue de l’Abbaye est ainsi appelée : Le chemin de l’abbaye quel (lequel) conduist es (en les) Croix de Coïsquen. La rue actuelle de la Madeleine, anciennement rue de la Magdeleine ou du Chemin-Neuf n’existait probablement pas encore à la fin du 15ème siècle. Le premier sieur du Cheminneuf, portant ce titre, est Jean Marot né au début du 16ème siècle, père de Macé Marot ci-dessus dit sieur du Cheminneuf également. Il est le premier à porté ce titre ; son père et son grand-père étant tous les deux sieurs de la Meffray en Saint-Samson. Jean Marot décède le 15 mars 1581 et le titre donné à son bien bâtit, peut-être la maison actuelle assise à l’angle et de la rue de l’Abbaye et de la rue de la Madeleine, peut correspondre éventuellement à l’apparition de ce chemin de communication plusieurs fois modifié depuis dans son tracé. Seul le chemin de l’Abbaye, chemin situé dans le prolongement de la rue actuelle dite du Jerzual, permettait alors de remonter et à pied seulement, sur les hauteurs de Lanvallay et de prendre ainsi soit la direction de Rennes, située à droite de la ville de Dinan, soit la direction de Saint-Malo via la seigneurie de Coëtquen en Saint-Helen. Cette bifurcation se faisant quant à elle sur la gauche de la ville de Dinan. Il semble donc ne pas avoir eu de sortie principale et carrossable du port de Dinan par la rive droite, au port de Dinan, avant la réalisation de ce chemin appelé « le Cheminneuf ». La liaison en voiture à cheval de Dinan-Lanvallay et Lanvallay-Dinan, jusqu’au 16ème siècle, devait très probablement se faire à partir de la porte du Guichet défendant le château de Dinan, via le chemin aux Anes situé en amont du pont de Léhon. 

    19- Feufe avec de lautre : Macé Douillet héritier de Françoise Rebour veuf de Françoise Rebour (de l’autre…)

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Mais avant ces quelques mots... 

     

    Colchester, ancien

    fief des premiers seigneurs de Lanvalei

     

     Si l'Histoire est grande le monde de tout temps fut-il lui toujours petit ? Les conflits guerriers ont toujours dressées les peuples les uns contre les autres et cela est vrai; il est vrai aussi que certains conflits guerriers, faits Outre-Manche au moyen-âge notamment, ont permis à certaines familles seigneuriales, étrangères les unes aux autres, de se "rencontrer". Cela ne fut pas fait que sur les seuls champs de bataille mais aussi au sein même de nouvelles cellules familiales, toutes "creusé" de nouvelles dynasties seigneuriales essaimantes. Pour illustrer ce propos le grand-père maternel de Richard le Marschal ou le Maréchal, [ce dernier ayant été l'un des 3 époux de Gervaise Dame de Dinan et de Lehon, fils de Guillaume le plus grand cavalier du monde en son temps], Richard de Clare pour le nommer, comte de Pembroke, lord de Buckimgam, seigneur de Bienfaite et d'Orbec en Normandie, était le propre frère de la belle-mère de William 1er de Lanvalei. Celle-ci, Dame de Walkern, se prénommait Clémencia de Clare; elle avait  épousé Hubert de Saint-Clair ou Hubert de Saint-Clare "possesseur héritier" par son père Hamo, seigneur de Seigle aussi, des castels de Walkern et de Colchester. Ainsi toutes deux séparées par la Manche les seigneuries de Walkern et de Lanvalei seront toutes deux unies en la seconde moitié du XII siècle par les enfants nés : de Lanvalei.

     

     

    Présentation de notre travail...

     

     

     

    Présentation de notre travail...

     

     

     

     

    A droite le Castel de Colchester et mr Peter Sinclair; à gauche  la dite "tour" de l'escalier féodal du castel de Colchester portant sur ses fers martelés les Armoiries de William 1er seigneur de Lanvallei

     

    Les seigneurs de Lanvalei, William 1, 2  et 3ème du nom furent tous trois "Gouverneur héréditaire" de ce castel lequel avant fut le bien de Hamon de Saint-Clair. Ce château depuis à perdu un niveau entier et par conséquence il était donc beaucoup plus "imposant" qu'il ne l'est aujourd'hui. La partie occidentale du castel de Colchester, la plus authentique, comporte en son sein l'un des plus vieux éléments du château: la tour d'escalier féodale située en la tour de gauche. La grille, depuis ajoutée, possède en sa partie supérieure les Armoiries de l'un des seigneurs de Lanvalei, William 1er de Lanvalei pour le nommer, Armoiries représentées par un Lion d'or passant. Né vers 1130 William 1er de Lanvalei sera uni à Guenora de Saint-Clair ; celle-ci aura pour père le dit Hamon de Saint-Clair ci-dessus nommé et probablement issu lui des seigneurs de Saint-Clair sur Elle en Normandie. Les Armoiries des seigneurs de Saint-Clair de Villiers, seigneurs de Saint-Clair sur Elle et de Villiers Fossard, toutes deux seigneuries de la Manche proches  de Thaon, seront elles représentées par trois Lions de même.

    Présentation de notre travail...

    Pierre commémorative posée en 1849 en Saint-Edmunds comportant gravés en son sein les noms des 25 grands barons ayant été en 1214 appointés pour veiller à la bonne observation de la Grande Charte. Petit cousin de Jean de Lanvalei le nom de William III de Lanvalei y figure aussi...

     

     

     

     

    Chartes judiciaires de Jean de Lanvalei

    seigneur et en Angleterre et en le pays de Dol aussi :

    Présentation de notre travail...

     

     

    Présentation de notre travail...

     

    Présentation de notre travail...

    Présentation de notre travail...

    Ci-dessus sceaux en cire et chartes de Jean de Lanvalei retrouvés en Angleterre par monsieur Peter Sinclair en le Collège royal de Cambridge. 2014. Ce ou ces sceaux sont les quelques très rares pièces authentifiées et matérialisées  de Jehan de Lanvalei l'un des tous premiers seigneurs de Lanvallay. Comme la plus part des sceaux de la même époque il représente un chevalier à cheval tenant en sa main droite son épée. Les quelques lettres épargnées par le temps sont :SIGILI  IOHANIS  pour le"sceau de Jehan". Peu après 1209 Jean de Lanvalei finira ses jours en l'abbaye de Vieuville sous Dol celui-ci prenant en icelle l'habit monastique après le règlement d'un "profond différent" l'ayant opposé à la dite abbaye de Veteris-ville.

     

     

    L'une des trois chartes relatives à ce même différent : Universis Christi fidelibus ad quos presentem cartulam perveneri, capitulum ecclesie dolensis salutem.. Notum vobis facimus contentionem que erat monachos Veteris ville et Johanem de Lanvalai pro stagno eorumdem monachorum esse sopitam, scilicet dimisit Johames monachis terram quam habebat in Harelleria ipse et homines ejus a via Dolensi usque in alveum Guidioli liberam omnino etc. hanc autem donationem seu dimissionem juravit, et Hamo Cognatus ejus, et Apollonuis sororius ejus, et Willelmus filius Alani avunculus ejus, pro hac nero dimissione sepedictus Johannes X liv. Andeg. A monachis habuit etc. unum et hoc adjiciendum quod ipse Johannes, ant unus ex propri. Qui oribus ejus ad monachatum in cenobio recipietur, et ut hec omnia etc. Sigillo S.Samsonis munivimus etc.

    Charte de l'abbaye de Vieuville sous Dol. Traduction personnelle : Pour tous les fidèles du Christ à qui cette présente charte parviendra, le Chapitre de l'Eglise de Dol, Salut. Vous devez savoir que le contentieux qu'il y eu entre les moines de Vieuville et Jehan de Lanvalai par l'Etain pour ces mêmes moines a été assoupi. A savoir que Jehan s'est démit pour les moines de la terre qu'il avait en Harel et ses hommes de Dol depuis le lit de la rivière de Guidioli, libre de tout. Maintenant pour ce don démis ont juré et Hamon son parent [uni par le sang] et Apollonius  sa soeur; et William "fils d'Alain" son oncle. Et pour cette nouvelle rémission du mentionné Jehan 10 livres d'Angers les moines ont eu et une que le même Jehan a ajouté ou l'un des siens. Sa face dans l'état monastique en cénobite fut reçue et que tous etc. Scellé du sceau de Saint-Samson etc.

     Fin de l'avant propos ...

     

    Origine des Seigneurs de Lanvalei

    Lanvallay - Coëtquen

    Ci-dessous l'une des deux chartes ayant pour la première fois citées Olivier premier seigneur de Coëtquen. Cette charte assoit le dit Olivier de Coëtquen, fils de William et petit-fils de Raoul, comme étant "possesseur" de terres étendues au pont de Dinan, terres elles assises en la paroisse de Lanvallay et relevant du prieuré du pont à Dinan

    Universis S.[sancte] matris ecclesie filiis presentes litteras inspecturis, P. [Petrus ?] archidiaconus Maclovii, salutem. Noverit universitas vestra controversiam que inter E. [Evano] priorem pontis Dinanni ex una parte et O. [Oliverius] de Coiequen, militem, ex altera, vertebatur in presentia nostra sopitam esse in hunc modum, videlicet quod dictas prior, de cetero tertiam partem decime de La Loy [de Lanvalaio ou de Lanvallay] prioriis servis colligere poteriam, vel ad firmam tradere, cui placuerit de torculari vero idem prior mediatem percipis et praefatus O. [Oleverius] quod necessit suerit ad opus torcularis de nemore providebit procurationem siquidem, quam idem O. [Oliverius] in domo Pontis postulabat, omnimo quitavit et etiam avenagium quod ab hominus prioris petebat. De mina autem frumenti, quam idem prior ab dicto O. [Oliverius] petebat concessit se nostro standum consilio. Concessit etenim praedictas O. [Oliverius] quod pacem istam tenere facies ab uxor suas fratibus suis et concedere. Archives départementales du Maine et Loire : ADML H3360- III

    Traduction de cet acte rédigé vers 1220 :  Pour tous les fils de la Sainte Mère église qui regarderont cette présente lettre, Pierre, archidiacre de Malo, salut. Vous devez tous savoir la contreverse qu'il y eu entre Even prieur au pont à Dinan d'un côté, et Olivier de Coëtquen, chevalier, de l'autre côté, retournée en notre présence dans le sommeil de la façon suivante : A savoir qu'au dit prieur restera la troisième partie de la dime de Lanvallay à l'avenir  que ses serviteurs seront en mesure de recueillir  [s'il y a recette...] ou la livrer à ferme; cependant avec le même prieur il devra s'arranger pour le pressoir pour qu'il en perçoive  la moitié [la moitié du revenu du pressoir et non pas le tiers comme ci-dessus pour les dîmes...] et le susdit Olivier nécessairement  par ce règlement pour le travail du pressoir devra en effet assurer l'approvisionnement en bois; que le même Olivier dans la Maison  du Pont [dans la maison du prieur ou en le prieuré...] avait déclaré à tous qu'il le voulait et aussi l'avoine que tout homme du prieuré demandera, mine de froment, qu'au même prieur le dit Olivier a déclaré reconnaitre notre conciliation. Et de fait Olivier précité à concédé, que cette paix a été obtenue devant les faces de sa femme et de ses frères et concédée.       

     

    Quels ont été les liens ayant pu unir au tout début du XIII siècle, en 1219 exactement,  les enfants des premiers seigneurs de Lanvalei à la toute jeune famille seigneuriale de Coëtquen possesseur qu'était  le premier seigneur de Coëtquen de terres étendues au dessus du port de Dinan, terres sises en la paroisse de Lanvallay et cela en la dite année 1219 ?                                                        De quel évêché pouvait bien relever le prieuré du pont à Dinan lors de son apparition, cela vers 1100, lorsqu'il fut attaché, ceci le jour même de sa fondation, à l'abbaye de Saint-Florent de Saumur par Guillelme de Dol le propre frère de Jean seigneur de Dol Jean devenant lui "Elu" de Dol quelques années après seulement en 1106 précisément ?  Le dit prieuré relevait-il à ce titre de l'évêché de Dol ? Sous Baldric évêque de Dol, celui-ci ayant reçu en 1107 le Pallium des mains de Pascal II évesque de Rome, les biens temporels de l'évêché de Dol seront énumérés et dans cette liste énoncée la paroisse de Lanvallay ne sera point citée; pourquoi cela ? La paroisse de Lanvalei, si bien sur elle existait déjà en la dite année 1107, échappait-elle donc à ce même évêché de Dol et si oui à quel évêché était-elle alors rattachée [la première citation écrite de la "paroisse de Lanvalei ou Lanvallay fut faite en 1186 lorsque sera énoncé par l'écriture l'existence de son église et donc de ce seul fait de sa paroisse aussi . William de Lanvalei naissant vers 1130 son père Alain, dit fils de Henry, lui doit naitre très probablement vers 1100. Alain fils de Henry et père de William de Lanvalei fut "seigneur" très probablement de la terre dite aujourd'hui de "Lanvallay" puisque en effet son dit fils William et le neveu de ce dernier tous deux seront nés "de Lanvalei". Vers 1130, période en laquelle doit donc naître son dit fils William de Lanvalei, la paroisse de Lanvallai, citée présente comme nous venons de le voir en 1186 existait-elle alors déjà elle qui ne fut point énoncée en la dite année 1107 ? Si la paroisse de Lanvalei existait bel et bien en la dite année 1107 alors, et cela par la seule force des choses, elle devait forcément en effet relever d'un autre évêché] ?             Le dit prieuré du pont à Dinan relevait-il alors de l'évêché de Saint-Brieuc puisque vers 1109 Jean, alors évesque de Saint-Brieuc, cela du vivant même de Baldric de Dol, émettra lui une lettre d'indulgence afin d'inciter les fidèles à aider financièrement à la terminaison de la construction de l'église de notre dit prieuré ?  Pourquoi la décision d'aider à financer la construction de l'église du prieuré du pont à Dinan vint-elle de l'évêché de Saint-Brieuc lui même et non pas de celui de Dol dont dépendait cependant la paroisse de Tressaint aujourd'hui en Lanvallay ?                                                                                                                                                                                                   Les premiers seigneurs de Lanvalei étaient-ils réunis par un lien "quelconque"  à la puissance famille des seigneurs de Penthièvre ?                                                                                                     Il nous faut cependant savoir  que le dit prieuré du pont à Dinan ne fut également jamais énoncé dans les biens relevant de l'évesché de Saint-Brieuc non plus...En tant que prieuré de quel évêché pouvait alors bien relever notre petit prieuré; de celui de Dol, de celui de Saint-Brieuc  ? Nous ne pouvons ici que poser la question et émettre la possibilité, mais seulement la possibilité, que l'évesché de Saint-Brieuc pouvait ici au plus près de Dol posséder lui aussi une enclave ecclésiastique. Si cela était comment cela a pu t-il être fait ? [La première apparition écrite en notre Bretagne natale de Lanvalei semble avoir été réalisée non pas en 1202 mais en 1132 lors d'une charte laquelle fut rédigée sous la mandature du Pape Innocent II  celui-ci ayant été pape de 1130 à 1143. Cependant cette charte présente le terme écrit de Lanvallei associé au mot latin ecclesiae et non pas au mot paroisse le mot ecclesiae servant à désigner en latin médiéval soit une assemblée soit une église. La présence de cette église citée vers 1132 atteste très probablement, cela même indirectement, la présence d'une paroisse; la paroisse de Lanvaei semble donc devoir déjà exister vers 1132. Cette charte citant le dit pape Innocent  fait aussi référence géographiquement à l'évêché de Saint-Brieuc  et non pas au siège épiscopal de Dol. De nombreuses abbaye" "filles" , de monastères ou de prieurés seront lors de leur fondation respective placés sous l'autorité d'un monastère lui situé en une région souvent éloigné de la nouvelle entité religieuse créée. Il en ira ainsi aussi pour le prieuré du pont de Dinan lequel lui sera placé sous l'autorité de l'abbaye mère de Saint-Florent de Saumur. Créé vers 1100 sa naissance précédera donc de peu la dite première apparition écrite du nom de la paroisse de Lanvallei, aujourd'hui écrite Lanvallay. Cette paroisse au XIII siècle relèvera de l'autorité du siège épiscopal de Dol puisque les procès intentés en la dite paroisse de Lanvallay seront alors eux tous jugés devant la cour épiscopal de Dol. Pourquoi les dits actes ci-dessus datés de 1109 et de 1132  font-ils eux référence à la dite cour épiscopale de Saint-Brieuc et non pas au siège épiscopal de Dol ? Relevant de Saint-Florent de Saumur le prieuré du pont à Dinan pouvait-il être lui assis sur une terre relevant géographiquement de l'évêché de Saint-Brieuc ?                                                                                                                                                    A la charnière des XI et XII siècles les seigneurs du Penthièvre sont cités présents en le pays de Dol. La présence ici même en ce dit pays de Dol de ces seigneurs assis géographiquement au plus près de Saint-Brieuc dès la fin du XI siècle, certains de ses enfants mâles prenant effectivement "femme" et en la maison seigneuriale de Dol, et en celle de Dinan aussi mais par les femmes pour celle-ci,  peut-elle à elle seule nous expliquer la "main mise" posée sur la paroisse de Lanvallei par l'évêché de Saint-Brieuc ? Le dit Henry père de Alain et aïeul de William de Lanvallei n'était-il pas un enfant naturel issu de l'un des tous premiers seigneurs du Penthièvre ?                                   Quand et pourquoi la paroisse de Lanvallei fut -elle détachée du dit siège épiscopal de Saint-Brieuc pour être un peu plus tard rattaché en définitif à celui de Dol ?  Cela se fit-il lors du retrait en la région de Dol de la dite maison seigneuriale de Penthièvre ?]                                                     Cependant nous ne devons pas pour autant oublier les liens intimes ayant unis à la charnière des XII et XIII siècles le dit prieuré du Pont de Dinan avec l'abbaye de Vieuville sous Dol laquelle elle relevait de l'abbaye de Savigny assise en le diocèse d'Avranches. D'ailleurs quand Guillaume fils de Raoul et père d'Olivier 1er seigneur de Coëtquen viendra à mourir de maladie ses derniers Soupirs seront recueillis en notre petit prieuré par le moine de l'abbaye de Vieuville en personne. Pourquoi cela ? Pourquoi ce dernier vint-il du pays Dol en la paroisse de Lanvallay pour aider de passer de vie à trépas celui qui allait être le père du premier seigneur de Coëtquen ? Pourquoi celui-ci choisit-il l'abbaye de V.V. pour son repos éternel ? Comment expliquer le fait que son fils Olivier, premier seigneur de Coëtquen cité par l'Histoire, ait eu en sa "possession"  les dîmes de Lanvallay  que lui disputait Even le prieur de notre prieuré ? Comment se fit-il que Olivier ait eu en sa possession le "pressoir " puisqu'il lui sera donné l'obligation de fournir au dit prieuré le bois nécessaire à son utilisation ? Olivier et sa jeune seigneurie, nommée de Coëtquen, étaient-ils  tous deux issus des seigneurs même de Lanvalei  pour posséder ici même tous ces droits et toutes ces obligations ? 

     

    XI-XII siècles. William 1er de Lanvalei, aïeul de William III  seigneur notamment de Walkern, a vu le jour vers 1130. Le père et le grand-père de William 1er du nom sont aujourd'hui tous deux dévoilés et cela grâce à une procédure judiciaire laquelle connue son jugement et son terme en l'année 1209. Ainsi Alain fils de Henri et Henri furent-ils respectivement le père et le grand-père de William premier de Lanvalei. Une génération étant de 30 années, en principe, Alain vit-il aussi le jour vers 1100 et Henri vers 1070. Aussi Henri aïeul de William 1er, le plus ancien ancestre des seigneurs de Lanvallay connu à ce jour,  fut-il donc conçu à la même époque que celle en laquelle fut engendré Riwallon le Roux de Dinan lequel, frère de Geoffroy, seigneur de Dinan, fut témoin et acteur avec son dit frère lors de la fondation du prieuré du pont à Dinan, cela vers 1100. Le fils de ce dernier, notre dit Alain, aurait-il pu prendre pour épouse une enfant née du dit Riwallon le Roux possesseur qu'était ce dernier de terres assises au pont de Dinan cela de l'autre côté de la rivière ?  En conséquence par les "hommes" la seigneurie de Lanvalei ne peut en aucun cas être ou avoir été une branche cadette des seigneurs de Dinan puisque celle-ci est "contemporaine" à celle-là et cela en la charnière ayant unie le XI siècle au XII siècle. Alain père de William 1er  semble donc à ce titre avoir été le "fondateur" de la seigneurie de Lanvallay puisque Jean, fils présumé de Raoul de Lanvallei,  Jean étant le neveu attesté de William 1er, lui aussi sera nommé Jean "de Lanvalei". Pour étayer ce propos William et son frère Raoul, ayant tous deux portés le même patronyme de "Lanvalei",  leur père à tous deux, le dénommé Alain, dû lui logiquement transmettre à ses deux enfants aisné et puisné, Raoul et William,  le tout jeune patronyme seigneurial de "Lanvalei" et cela après l'avoir lui même très  probablement porté. Fut-il le premier à le porter ?                          A partir de ce principe la toute jeune seigneurie de Lanvallay, proche de Dinan, fut-elle aussi très probablement créée en la toute première moitié du XII siècle et cela par Alain père et de William et de Raoul tous deux nés donc "de Lanvalei" . William, fidèle vassal du roi Henry II d'Angleterre ayant pris pour épouse sa pupille royale, après avoir été sénéchal de Rennes, en 1168, s'installera définitivement en ses terres seigneuriales héritées en Angleterre.                                                        Raoul 1er, son frère il me semble, seigneur aussi en Angleterre, semble lui devoir  rentrer en ses terres natales et laisser à ses fils Jean, Guillaume, Alain,  fils présumés il est vrai, les seigneuries elles positionnées en le comté de Bretagne ses biens assis en Angleterre ayant été probablement rétrocédés à son frère puisné                                                                                                                La paroisse de Lanvallay, en tant que paroisse se nommant Lanvallay, apparaitra elle écrite pour la première fois seulement un tout petit peu  plus tard, en l'année 1201, soit quelques 30 années seulement après que William 1er de Lanvalei eu été sénéchal de Rennes. Cette paroisse sera alors orthographiée "de Lanualae" cela au travers d'Eudes son chapelain du moment. En 1219 sera possesseur de terres importantes s'étirant en la paroisse de Lanvallay Olivier 1er de Coëtquen lequel,  fils de Guillaume et petit-fils de Raoul, sera le fondateur de la seigneurie de Coëtquen. Quels sont les liens ayant pu unir la toute jeune seigneurie de Coëtquen à son ainée la seigneurie de Lanualei ? 


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  •  1740 

     Vente des héritages de Pierre, Janne et Marie Blondeau pour Pierre alors emprisonné au château de Dinan pour dettes civiles

     

    L'an mil sept cent quarante, le dix-neuvième  jour de mai, après midi, devant nous notaires royaux héréditaires à Dinan soussignés, ont comparu en leur personne noble homme Pierre Blondeau, sieur de la Villeménard [ce dernier est Pierre Blondeau fils, ses parents étant Pierre Blondeau père et Janne Gigot soeur de Catherine toutes deux propriétaires héréditaires du noble logis dit de la Cour de Bretagne. Pierre  Blondeau premier du nom, lieutenant de la milice de Dinan, sera aussi marchand de draps de soie et cela à l'image de son grand-père Gilles, époux de Laurence Lecourt. En les familles de Blondeau et de Porée nous trouvons ainsi deux familles lesquelles toutes deux, pendant plusieurs générations, seront "marchands de draps de soie". Cette activité professionnelle sera importante tout au long de l'histoire de la ville de Dinan puisque dès le XII siècle elle sera réputée pour ses draps citant ses drapiers oeuvrant au sein de maisons de draperie. D'ailleurs la ville de Dinan exportera ses draps jusqu'à Cadix en Espagne. La rivière de Rance lui ouvrant un accès sur la mer Dinan ainsi exportera au loin ses propres produits comme elle apportera aussi de loin tous ses besoins non produits en ses terres. Pour illustrer ce propos Christophe Lesné, né vers 1660, fils de Maurice Lesné et époux d'Hélène Jan dame de Grandchamp, capitaine de Dinan, inhumé d07/01/1703 aux Jacobins de Dinan, sieur de Pélineuc ou de Pelineuf, terre posée en la paroisse de Lanvallay, lui trouvera le jour de sa naissance au Pérou en le royaume de Lima: Sous la cinquième tombe brisée par la moitié où il y a une petite concavité, à commencer au tronc de Ste-Rose, le corps de Christophe Lené sieur de Pellineuc natif du Pérou au royaume de Lima…  D'après les écritures de certains actes de baptêmes l'arrière-grand père de Pierre premier du nom, Christophe Blondeau, sera lui "marchand" en la charnière des XVI et XVII siècles. L'était-il déjà de draps ou bien "maitre" d'autres choses ? ], demeurant à Dinan, près de la Grande Rue, paroisse et diocèse de Saint-Malo et actuellement détenu aux prisons royaux de cette ville pour dettes civiles à la requête de la Dame de Portcorvo [l'entrevue sera réalisée entre les portes de la prison du château de Dinan alors endroit "neutre"]; noble homme Jan Porée sieur de Fromentel [peut-être l'actuelle ancienne métairie de Frementel en Lanvallay] faisant, agissant et garantissant pour demoiselle Janne Blondeau son épouse à laquelle il promet ratifier le présent dans quinzaine, demeurant à leur maison de la Soudrais, paroisse de Pleudihen, diocèse de Dol, et demoiselle Marie Blondeau veuve de feu noble Jacques Porée sieur du dit nom [Jean et Jacques Porée étaient tous deux frères et fils de Jacques Porée marchand de draps de soie aussi. Leur arrière grand-père était le propre frère de Laurence Porée femme de Gilles Mouton. Celui-ci était Guillaume Porée époux en deuxième union de Gilette Bagot tous deux sieur et dame du Four Doré. ], demeurant en cette ville rue de la Mitrie, paroisse de Saint-Sauveur, les dits blondeau héritiers purs et simples de feu noble homme Pierre Blondeau sieur de la Villeménard leur père, qui [est] héritier sous et par bénéfice de la Grange-Vallée son oncle, lesquels dits sieur et demoiselles Blondeau, même le dit sieur de Fromentel-Porée, en la dite qualité ont, avec promesse de garant, ensemble et solidairement, vendus, quittés, délaissés tant pour eux que pour leurs hoirs successeurs ou cause ayant, à maître Yves Reslou sieur de la Tisonnais demeurant à Dinan, place du Marchix dite paroisse de Saint-Sauveur, ci présent acquéreur, et acceptant faisant pour au nom de leurs héritages ci-après situés aux environs du village de Tégris et de la Croix Paumelin, les tous en la paroisse de Saint-Juvat, consistant en deux sillons deux rayes de terre en pièce appelée les Bouhourdries  joignant des deux côtés à terre d'Eustache Lemée, d'un bout au chemin conduisant de Paumelin aux Croix du Paradis Douantage; trois autres sillons de terre en pièce appelée Lorgeville, joignant des deux côtés à terre des héritiers de Marie Moucet; finalement cinq sillons de terre dans un courtil appelé le Courtil du Bas, joignant d'un côté à Dominique Bougis et de l'autre au chemin du dit lieu et d'un bout à Julien Neveu, quoi que se soit ce qui en peut compter et appartenir aux dits vendeurs aux dites pièces de terre sans que néanmoins le dit acquéreur puisse inquiéter les vendeurs pour plus grand ou moins de contenant, attendu qu'ils ne sont saisis d'aucun titre concernant la propriété des dits héritages et généralement vendent et transportent les dits héritages baillis tenus prochement et roturièrement de la seigneurie de Langenenais par le grand bailliage de Saint-Juvat ou autres en dépendant, à charge d'y payer les rentes féodales ci-décrites suivant les titres de la seigneurie. La vente est faite entre parties pour la somme de cinquante livres de principale, sans vin ni commission, de laquelle somme le dit sieur Reslou, en la dite qualité, l'a présentement compté et payé en bonnes espèces trente trois livres six sols huit deniers dont le dit sieur de la Villeménard s'est saisi du consentement des autres vendeurs et en nos présence le prix sur de la dite somme. Le dit sieur Reslou en sa dite qualité s'est obligé de la payer aux autres vendeurs après l'appropriation qu'il sera tenu de faire dans le temps de la coutume au moyen de quoi les dites parties vendeuresses dès à présent se sont dessaisies, dévêtues et dépossédées de la propriété et jouissance des dits héritages et en ont saisi, vêtu et emparé le dit Reslou au dit nom et pour mettre en la réelle et actuelle possession des dits héritages. Ils ont nommé et institué pour leur procureur général et spécial Maître... et chacun le premier requis sans révocation et en outre sera le dit sieur Reslou tenu et obligé sans diminution du prix principal du présent faire et acquitter les vendeurs de la cueillette du bailliage dont relèvent les dits héritages et de payer les rentes féodales dues sur eux pour l'an dernier, quitte du passé, parce que le sieur Reslou  touchera d'avec Eustache Lemée et Jan Thomas vingt huit sols par eux dus pour la jouissance des dits héritages et libèrera les dits sieurs demoiselles vendeurs de tous frais... qui ne peuvent monter qu'à la somme de quatre livres ... à l'exécution et accomplissement  de tout ce que...se sont les dites parties chacune en ce qui le touche, même les dits sieur et demoiselles vendeurs jointement et solidairement obligés sur tous leurs biens réels et immobiliers, présents et futurs, pour en cas de défaut êtres ceux-ci saisis et vendus suivant l'ordonnance et après la lecture au long a été faite aux dites parties, elles l'ont ainsi voulu, connu, consenti, promis et juré tenir sans y contrevenir, ce à quoi nous dits notaires les y avons condamné par autorité de notre cour royale de Dinan avec soumission ici jurée, même celle de Langeninais pour procéder dans la dite juridiction de Langeninais sans exception. Fait et apporté entre les portes de la dite prison, lieu de liberté où les dites parties nous ont requis de descendre, sous les seings des dites parties chacune pour leur fait et les notres les dits jour et an. 
    Ont signé : Blondeau de la Villeménard; Marie Blondeau; Jean Porée sieur de Fromentel; Reslou, Vaugrenat et Broussais  notaires royaux . Contrôlé et insinué à Dinan le 27 mai 1740. Reçu trente six sols. 

    [la copie de cet acte a été obtenue des archives de Maitre Vaugrenat dont les minutes sont classées en la série 3 et remise par maitre Robert notaire à Dinan. Note de monsieur Jacques Fournier mon défunt père. 1989]       


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    1731. Ci-dessous la plus ancienne hypothèque de Lanvallay, hypothèque établie entre Catherine Gigot,  Janne Gigot et André Lerenec

     

    Versées par Maître Robert à Dinan, concerne un acte du vingt trois juillet mille sept cent trente et un reçu, transcrit par maître Broussais notaire royal.

    L'an mil sept cent trente et un, le vingtiesme jour de Juillet après midi, devant nous notaires héréditaires [les offices notariales notamment se transmettaient alors de père en fils elles aussi] à Dinan, soussignés, a comparu  en sa personne Catherine Gigot, demoiselle de Launay, demeurant au faubourg de la Magdelaine [Catherine Gigot semble alors habiter au port de Lanvallay en le dit noble logis ayant hier appartenu et à son père et à son aïeul. Âgée de 67 ans elle semble en cette année 1731 être en "besoin d'argent" important puisqu'elle empruntera à sa soeur Jeanne, âgée elle de 68 ans, une somme de 200 livres remboursable annuellement sur une période de 20 années. Soeur du Tiers Ordre de Saint-François, ayant été très longtemps en litige procédurier avec le prieur du prieuré du pont, cela avec ses deux autres soeurs, Jeanne et Marie, qu'elle a bien pu être la raison de ce besoin d'argent subit ? Fille de nobles gens Alain Gigot sieur des Anges et de Guillemette Rillet elle aura notamment pour oncles paternels directs Jean Gigot prestre-recteur de la paroisse de Lanvallay et Macé Gigot lui même établit au pont. Ce dernier aura pour épouse Jacquette Mesnage. Décédée le 20/06/1745, à l'âge de 81 ans, Catherine vit le jour en l'année 1664. Ses grand-parents paternels étaient Olivier Gigot deuxième du nom, sieur de la Lande, et Carize Mouton tous deux unis à Lanvallay le 30/06/1614 Olivier naissant lui le 13/06/1584; ils seront tous deux inhumés derrière le Choeur de l'église de Saint-Sauveur de Dinan en leur caveau familial par eux réalisé ces derniers ayant été possesseurs du dit logis de la Cour de Bretagne. Cité construit dès l'année 1598 le manoir de la Cour de Bretagne semble avoir été également le bien d'Olivier Gigot sieur de la Lande, premier du nom, et celui de son épouse Julienne Jan tous deux parents d'Olivier deuxième du nom ci-dessus et donc arrière-grand-parents aussi de Catherine;. En effet "un" Olivier Gigot sera cité en 1598 en un acte écrit relatif à la dite Cour de Bretagne; né en 1584 logiquement il ne peut pas s'agir d'Olivier deuxième du nom alors encore enfant adolescent...Julienne veuve sera dite "Veuve" le 04/05/1612], paroisse de Lanvallay, diocèse de Dol, laquelle pour elle, ses successeurs et cause, ayant à ce jour vendu et constitué sur Hypothèque générale de tous ses biens, réels et mobiliers, présents et à venir, pour en cas de défaut être aux Saisies et vendus suivant l'Ordonnance à noble André Lerenec ancien bourgeois de cette ville [Voir le chapitre consacré à la Grande Maison de la Croix-Verte. Ce dernier, époux de Marie Gigot soeur de Catherine sera, en effet, l'initiateur du premier relais de côches à chevaux de Dinan et sa région, relais de côches reliant alors la dite ville de Dinan à la ville de Rennes. Ce relais sera établi en la dite Grande maison de la Croix-Verte au port de Lanvallay] et demoiselle Janne Gigot son épouse [Janne était la propre soeur de Catherine], elle de lui son mari requérant, dument autorisée, demeurant à leur maison de cette dite ville, près la rue de la Chaux, paroisse de Saint-Sauveur, diocèse de Saint-Malo, ci présents acquéreurs et acceptant aussi pour eux, leurs hoirs et successeurs. 

    Savoir est la somme de dix livres de rentes, constituée à jamais au temps anciens payable par chaque an à raison du dernier vingt, à commencer le premier paiement de ce jour en un an prochain et ainsi continuer d'années en autres comme elles écherront jusqu'au franchissement ci-après.

    La vente et la constitution de la dite vente ainsi faite et pour en faveur de la somme de dix livres de rente, constituée à jamais au temps ancien chaque an à raison du dernier vingt à commencer le premier paiement de ce jour en un an prochain et ainsi continuer d'années aux autres comme elles écherront  jusqu'au franchissement ci-après.

    La vente et constitution de la dite vente faite et pour en faveur de la somme de deux cent livres que les dit sieur de Malaunay Lerenec et son épouse acquéreurs ont présentement et réellement au vu dit de nous notaire, compté et payé à la dite demoiselle de Launay Gigot venderesse [Catherine Gigot est dite venderesse au titre de son hypothèque ou de sa dette puisque elle engage par hypothèque pour cela l'ensemble de ses biens, présents et à venir, mobiliers et autres] qui l'a reçue et mise en ses possessions en espèces d'or et d'argent [les vingt mille livres d'argent] sonnant  du cours du jour et par quittance octroyée pourra, la dite venderesse, toutefois et quand bon lui semblera franchir et amortir la dite rente de dix livres et en remboursant aux dits sieur et demoiselle de Malaunay [Catherine Gigot pourra toutefois, quant elle le souhaitera, rembourser prématurément sa dette en un seul et unique versement à André Lerenec et son épouse Janne Gigot, sa propre soeur. L'histoire nous apprendra que Catherine en effet remboursera sa soeur par anticipation Catherine décédant quelques 15 années après, en 1745] et non parcellé la somme de 200 livres. Seront lors dûes tous loyaux coûts, frais et mises du présent lesquels leucés [?] les ... [mot non lu] d'icelle et les dits frais se paieront néanmoins à proportion qu'elles echerront [les frais seront eux aussi annuellement acquittés lors de chaque échéance annuelle] et se fera sans attendre le dit remboursement en même nature et hypothèque que le principal, et aucunement que la dite demoiselle venderesse serait en défaut de payement 5 années consécutives de la dite rente de 10 livres qu'elle serait diminution d'hypothèque, que venant à décédée sa succession serait refusée, ou acceptée sous bénéfice d'inventaires. Les dits sieur et demoiselle Malunay pourront l'obliger au remboursement de la dite somme de 200 livres et faire convertir le présent en obligation pur et simple. Tout ce que devant les dites parties l'ont ainsi voulu y condamné d'autorité de notre cour royal de Dinan, chez les soieur et demoiselle de Malaunay, au rapport de Broussais, notaire royal, sous leurs seings et notre controle le 23 juillet mil sept cent trente et un. Reçu 36 sols. [Suivent les signatures de Catherine et Jeanne Gigot, celle d'André Lerenec, celles des notaires Broussais et Legendre. Une signature aussi de Durosset].  

     

     

     

     


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