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    Sancti Selcadi

    ou 

    Saint-Suliac 

     

    Ses origines,  son histoire, ses premiers seigneurs, ses droits de seiches.

    Ses apports entretenus avec la grande abbaye de Saint-Florent de Saumur et le grand Monastère de Marmoutiers aussi.

     

     

     La Pierre de Saint-Sulliau. VI siècle.

     

    Saint-Suliac et son histoire

    Estuaire de la Rance maritime à Saint-Suliac

     

    Saint-Sulliac et  son écriture; les Blancs-Manteaux; les seigneurs de Pleugueneuc et de Lanrigan

    Saint-Suliac est l'une des plus jolies petites villes de Bretagne et mérite très sincèrement que nous fassions pour elle un large détour, que cela soit pour la regarder de notre propre regard ou plus simplement par une écriture, quelle que soit cette dernière. Petite ville portuaire lovée dans un élargissement de l'estuaire de la rivière de Rance, proche de Saint-Malo et pleine d'un habitat des 17ème et 18ème siècles, la vue ici jetée au loin ne peut que nous laisser un sentiment intense de poésie.     Aussi je mets cet écrit dans la rubrique "Coup de Coeur" et non pas dans la rubrique des seigneurs de Dinan bien que ceux-ci aient ici aussi laissé leur propre empreinte seigneuriale et féodale. Maintenant je commence mon texte... 

             Ci-dessus est la Dalle mortuaire et légendaire de Saint-Sulinus ou Saint-Suliau ou Saint-Suliac laquelle fut retrouvée à l'intérieur même de la chapelle Sud/Ouest de l'église, cela en 1903. Si la Croix à deux branches ou à deux têtes et sa pierre semblent êtres originelles, faites vers le 6ème siècle dit-on, l'inscription latine semble être quant à elle beaucoup plus tardive puisque l'une des écritures latines de Saint-Suliac au XI siècle, en 1076, est "Sancto Ciliacum". Nous trouvons aussi la forme Ciliardwn  avec un C dans une charte du XI siècle retrouvée réécrite dans les Blancs Manteaux [Blancs-manteaux est le qualificatif que l'on donna au XIII siècle aux moines mendiants serviteurs de Marie et officiants à Paris et cela en raison de la couleur blanche de leur tenue, ordre religieux fondé en 1258. Créé en 1223 à Marseille l'Ordre de ces moines, lesquels se voulaient êtres "Serviteurs ou Cerfs de Marie",  fut instauré dit-on par le jeune prince Louis IX futur roi de France. Ce qualificatif fut donné ensuite aux Guillelmites après 1274 année en laquelle l'Ordre des serviteurs de Marie fut suspendu par le deuxième concile de Lyon, cela au lendemain même de la mort de ce roi saint. Donné par Philippe IV aux Guillelmites, en 1294, Philippe VI roi de France étant le propre petit-fils de Saint-Louis, les Guillelmites agissant suivant les commandements de Saint-Guillaume, le monastère des Blancs-manteaux garda son appellation malgré le fait que les Guillelmites étaient tous entièrement vétu de noir. Réformés au tout début du XVII siècle, en 1618, les Guillelmites ou Guillemites se fondèrent ou furent avalés par les Bénédictains de l'Ordre de Cluny puis ensuite peu de temps après cédés à la Congrégation de Saint-Maur. Cette dernière congrégation sera possesseur du prieuré du pont à Dinan en 1671. Très lettrés et érudits les moines dits "Blancs-manteaux"  laisseront de nombreux copies de chartes religieuses ou autres, réécrites, la Congrégation de Saint-Maur ayant été aux XVII et XVIII siècle l'un des plus importants creusets d'hommes savants. L'Historien Dom Morice, né en 1693, notre référent ici même pour ce blog, fut l'un de ses moines. L'Histoire de Bretagne quant à elle lui doit beaucoup et ses écrits, hier déposés à la Bibliothèque royale, sont aujourd'hui pour la plus part à la B.N.F.] Saint-Suliac ayant connu plusieurs formes d'écritures, comme beaucoup d'autres mots d'ailleurs.                                                    Lorsque Riwallon seigneur de Combourg, celui-ci étant le frère de Goscelunus de Dinan, donnera pour la première fois à l'abbaye de Marmoutier des droits ici lui appartenant, cela vers 1060, donc plus tôt dans le XI siècle, nous trouvons la forme suivante première: Apud sanctum Ciliadurn.                                                                                    Le S  de Saint-Suliac semble donc apparaitre seulement à la fin du XI siècle quand en 1095 le chevalier Budic, lequel était le fils d'Alvei de Plogonoio [ou Alain de Pleugueneuc. Pleugueneuc  paroisse du diocèse de Dol qui veut dire le ploe ou le plou de Gonoc s'est en effet écrit au XI siècle: Plogonoio. Il faut donc voir dans Plogonoio le nom même de Pleugueneuc. Cette seigneurie au travers d'Alain père du dit Budic est forte ancienne. Pour illustrer ce propos elle serait même antérieure à sa voisine toute proche  la seigneurie de Lanvalei laquelle, elle, semble ne devoir  apparaitre qu'au XI siècle cela au travers d'Alain fils d'Americi ce dernier voyant le jour vers 1100. En effet en cette dite année 1095 est cité son seigneur Budic fils d'Alain ce dernier offrant alors au Grand Monastère de Marmoutiers ses biens assis en Saint-Suliac, biens hier détenus en partie aussi par Olivier de Dinan fils de Josselin. Budic semble donc devoir lui détenir ses biens assis en Saint-Suliac de son dit père Alain puisque ce dernier nait très probablement vers 1030 et qu'il était de ce fait "contemporain" du dit Olivier de Dinan. Comment Olivier  1er de Dinan et le dit Alain de Pleugeuneuc, tous deux nés vers 1030, ont-ils tous deux possédé en Saint-Suliac des dimes seigneuriales ? Pour expliquer ce fait Alvei ou Alain  de Plogonoio par sa femme était-il apparenté à Olivier 1er de Dinan ? Toujours est-il que demain l'une des enfants héritières de Josce de Dinhan, cela  par Geoffroy petite-fille qu'elle était du dit Olivier de Dinan, prendra elle union en la maison de Pleugueneuc; épousant en effet Hugues de Plogonoi cette enfant unira ainsi au XII siècle les maisons seigneuriales de Dinan et de Plogonoio. Ci-dessous maintenant la charte relatant les donations faites par Budic fils d'Alain de Plogonoio : Miles quidam nomine Budiocus filius Alvei Plogonoio cum aegrotaret apud Sanctm Selial voluit fieri Monachus  et dedit cum uxor sua Brita et Ansgerio filio eorum, et quodam filio ejus ex concubina nato cognomine Durodente, sextam partem decimae Sancti Selcaldi, decinam piscationis de Boeria; et ad Capellam Perquerii sex hospites in clausis olchiarum ex quibus unum retinuit filio suo Ansgerio eo pacto ut ipsum teneat de Sancto Martino  et factus inde noster homo serviat nobis propter cum et fidelitatem faciat. Qui dedit fidem suam ut defenderet nobis ipsum donum etc. Anno MXCV . Anno XII ord.B.Abb. Titre de Marmoutiers.Traduction :Un certain chevalier nommé Budic, fils d'Alain de Pleugueneuc, avec sa maladie a voulu devenir moine à Saint-Suliac, et il a donné avec son épouse Brita et Ensger leur fils, et un autre fils né d'une concubine nommée Durodente, la sixième partie des dîmes de Saint-Siliac, les dîmes de la pèche de Boeria, et en la Chapelle Perqueri six hospites en sa terre labourée close [Olchiarum = Olchi : terre labourée clause de fossés ou de haies] pour une garde [pour que son fils Anger soit reçu comme moine à Marmoutiers] de son fils Ansger à la condition que le même soit titulaire de Saint-Martin et de fait il est devenu notre homme serviteur parce qu' il est avec nous et fidélité il a fait. Il nous a donné ce don et de sa foi se vengerait si etc. Année 1095], Budic étant malade et désirant mourir "moine" en odeur de Sainteté, donnera aux moines de Marmoutiers le 1/6 de la dîme de Saint-Suliac lui appartenant. Celle-ci était-elle applicable sur les bleds, par exemple, ou bien également sur les dites pêcheries de Saint-Suliac alors bien d'Olivier 1er de Dinan ? En l'absence de cette précision en la dite charte de donation du dit Budic il n'est pas possible aujourd'hui de répondre à cette question. Lorsque la demande de Budic sera faite en la dite année 1095 à Saint-Martin le Grand sera religieux en la dite abbaye de Marmoutiers Garin de Lanrigan hier prieuré de Combourg; ce dernier semble devoir être encore en vie vers 1136 puisqu'il sera présent lorsque seront confirmées par Baudric alors archevêque de Dol les différentes possessions du dit prieuré de Combourg  [Budic de Pleugueneuc eu peut-être pour petit-fils Alain de Pleugueneuc ou Alain de Plugenet lequel, né vers 1140, chevalier breton, sera présent en Angleterre pays en lequel son nom s'écrira Alan de Plugenet, Alan de Plukenet, Alan Plouguenet ou encore Alan de Plugenoi. Alain son dit "petit-fils" semble avoir eu pour frère Hugh lequel prendra pour épouse Sybille de Dinan la propre cohéritière et fille de Josselin de Dinan lui même fils de Geoffroy 1er de Dinan la dite Sybille ayant eu pour soeur Hawise laquelle sera la mère de l'outlaw Foulque III Fitzwarin. Le nom seigneurial de Plugenet est attaché au comté de Lamburn, dans le Berkshire, comté dont il prendra les terres en possession et région aussi en laquelle on rencontre William 1er de Lanvallei. D'ailleurs William 1er de Lanvallei sera présent au côté d'Hugh lorsque se réglera la succession de Josce de Dinan. De Sybille de Dinan Hughes aura deux enfants, à savoir l'un prénommé Alan et l'autre Josce. Ce Josce, en la XIV année du roi Jean, donnera 100 marks d'argent et un palefroy afin de pouvoir garder la terre de Lamburne héritée de sa mère;  Alan le fils aisné héritier quant à lui recevra les manoirs assis en les comtés de Wilts, de Dorset et de Somerset ainsi que le château de Kilpeck et d'autres aussi assis en le comté de Hereford.     Donateur religieux aussi il donnera un plus tard au Prieuré de St-Frideswide d'Oxford les pâturages de son manoir de Hedingdon.     Les Armes d'Hugues seront: Une bande d'Hermines de Gueule. Aujourd'hui le nom de la seigneurie de Pleugueneuc, en Angleterre, est toujours présent au travers de l'appellation de deux villages, celui de Wearn-Plugenet et celui de Preston Plucknett en le comté de Somerset; les seigneurs de Pleugueneuc feront ainsi eux aussi souche en Angleterre.  Garin ou Garinum de Lanrigan sera cité une nouvelle fois au travers de sa charge de prieur du prieuré de Combourg quand seront confirmés les différentes possessions du dit prieuré de Combourg. Seront alors présents à ses côtés Alanus et Geoffroy Boterel fils d'Aimericii que nous avons tous deux rencontré dans l'histoire des seigneurs de Lanvallei; seront aussi présents son parent Tudualus de Lanrigan son frère ainsi que Jordan fils d'Alain dont la noble famille tenait alors d'une façon héréditaire la sénéchaussée de Dol. La maison seigneuriale de Dol était forte et puissante en notre région puisqu'elle était grande et étendue, bien seigneurial ayant hier appartenu à la Vicomtesse Roianteline et à son époux Aimeri lequel, de son vivant, fut le gouverneur des enfants du duc Geoffroy 1er.                                               A ce titre la maison de Dol aura elle aussi sous son autorité première, et cela dès ses premières heures, ses propres chevaliers et vassaux comme elle même était seigneurie vassale de la maison comtale de Bretagne cette dernière étant déposée entre les mains des seigneurs de Penthièvre. La maison seigneuriale de Dol possédera, pour illustrer ce thème par exemple, la terre de Lanrigan que Jean ou son père Riwallon de Dol-Combourg confieront à un vassal lequel prendre le nom de sa terre; ainsi est née la famille seigneuriale de Lanrigan dont le nom originel signifiait : Territoire de Rigan ou Territoire de Saint-Rigan, terre géographiquement positionnée à quelques 6 km seulement de Combourg. Très tôt sera édifiée, proche de cette terre, une chapelle nommée de Landuhan au près de laquelle apparaitra un village aujourd'hui entièrement disparu, village voulu et créé par les moines de Saint-Florent de Saumur auxquels les premiers seigneurs de Rigan firent appel pour mettre en valeur cette terre alors probablement encore inculte.                  La seigneurie de Dol, dans ses premières heures connues, possédait ainsi un nombre de familles seigneuriales féales assez puissantes pour posséder en propre ou parfois partagés avec les seigneurs de Dol eux mêmes, des fiefs ou des droits placés en l'intérieur même de certaines églises ces droits faisant de ses mêmes familles des Milites [De ce mot est né le mot militaire. Les milites étaient des hommes "chevaliers" de leur état]. La famille "Le Chat" sera ainsi l'une de ces familles seigneuriales vassales des seigneurs de Dol à la même image d'ailleurs que les seigneurs de Lanrigan. Les "Le Chat" eurent ainsi plusieurs enfants lesquels, prêtres mariés, ont ainsi possédé des droits héréditaires en l'église même de Notre Dame de Combourg" église dont sera prieur en effet  Garin de Lanrigan le propre neveu de Guillaume Le Chat lequel lui aussi sera présent à Combourg [L'église Notre Dame ou de Sainte-Marie  de Combourg est déjà très probablement une église séculaire très ancienne lorsque peu avant 1040, année en laquelle il décèdera, le duc Alain III détiendra en ses mains personnelles une partie importante des revenus annuels relevant de cette église. Alain III en effet possédait alors une dime laquelle lui ramenait la moitié des revenus annuels  perçus sur le seul "grain" relevant de cette même église. Peu après, cela vers 1066, Riwallon seigneur de Combourg, lequel nait vers 1010, sera lui possesseur d'une moitié des revenus de cette dite église ce fait étant attesté par une charte en laquelle Riwallon confirmera  ses propres donations faites à au Grand Monastère de Marmoutiers en offrant à celui-ci l'église de Sainte-Marie de Combourg. Cette charte, laquelle fut rédigée avant le 11/12/1066, année de la mort du duc Conan fils du dit Alain ici cité,  reprend aussi la fondation du prieuré de Combourg lequel, placé sous la protection de la Sainte-Trinité est alors en cours d'édification voulu qu'il fut par Riwallon de Combourg. En 1066 Riwallon ici cité fondera en effet en Combourg le prieuré de la Sainte-Trinité, prieuré qu'il offrira aussi au dit monastère de Marmoutiers. Comment Riwallon seigneur de Combourg entrera t-il en possession des biens seigneuriaux assis en la dite église de Sainte-Marie de Combourg qu'Alain III duc de Bretagne lui même, cela avant 1042, personnellement avant lui possédait déjà? Peu avant l'année 1042, année en laquelle Alain III décèdera,  Alain III duc de Bretagne offrira t-il  à son dit  vassal Riwallon de Combourg ce propre bien seigneurial religieux et financier ? Conditor noster, etc. Unde ego Rivallonius homo militaris ex Britannia de castello Combornio, etc dedi Majoris Monasterio quemdam locum juris mei apud Combornium in honore sanctae Trin. constructum qui in Britanniam episcopatu Sancti Machuti, voluntate et assensu conjugis mea Aremburgis ac liberorum nostrorum Guillelmi scilicet et Johannis, Gelduini quoque atque Haduisiae jam nuptae cum omnibus sibi subjectis rebus. Huic dono placuit etiam adjicere medietatem decimae annonae quae pertinet ad ecclesiam Sancti Mariae non longe a predicto castro sitam, et medietatem primitiarum omnium; fed et tres anni fesftivitates, id est, Nativitatem Domini et Pascha atque Nativitatem Sancti Mariae sicut Comes Alanus tenuit ; medietatem quoque panis, et totam ceram totosque denarios, et quidquid insuper ipsis festivitatum diebus ad altare, et die parasceve ad adorandam crusem oblatum fuerit. His ita solemniter peractis a praedicto Abbate postulavi deprecando ut in hoc loco illo qui in honore Sancti Trinitatis est constructus.Aliquo constitueret Monachos qui inibi omnipotenti sedulum exhiberent officium, ita quod in dispositione Abbatis Majoris monasterum pendeat de numero et qualitate fratrum qui ad praedictum locum sunt transmittendi. Sepulturas quoque et omnes exitus extraneorum hominum quos illi Monachi ibi ad habitandum susceperint vel adduxerint absque ulla calumnia habeant. Facta funt haec dona celeberrime Combornium. Et ut hoc scriptum vigorem perpetuitatis obtineret, Conanus Comes, excepto hoc quod auctoritate sua effigiata in hoc scripto Crucis caractere confirmavit, videtur fecisse per quoddam lignum donum rerum omnium quas ipse dederam omnipotenti Deo et sancti Martino, dato ipso dono a praedicto Comite Domno Bartholomaeo Abbati apud castrum Brientii in claustro Monachorum. Si quis autem hoc donum calumniatus fuerit Comitis X libras auri coactus exsolvat, testes hi subnotantur : Traduction : Notre Fondateur etc. De ce fait moi, Riwallon, homme militaire de Bretagne en le château de Combourg etc. donne au Grand Monastère de mon droit un lieu en Combourg construit en Bretagne établi en le diocèse de Saint-Malo avec la volonté et l'assentiment de mon conjoint et [ceux de] nos enfants à savoir Guillaume et Jehan, et Gelduin et aussi Hadwise [celle-ci venait de prendre pour époux Alain de Poher seigneur du Poher]  maintenant mariée, avec tous leurs sujets. Décide également d'ajouter des dons, la moitié des dimes des récoltes de l'année qui appartiennent à l'église de Sainte-Marie située non loin du dit château et la moitié de tous les prémices [offrande des premiers produits]aux trois festivités de la Nativité du Seigneur et de Pasques et de la Nativité de la Sainte-Vierge comme le Comte Alain les a tenu; la moitié du pain, et tous les deniers de toute la cire; en outre quels que soient les jours de festivités à l'Autel et les oblations le jour qui précède la fête de l'Adoration de la Croix. Ayant ainsi solennellement conclu le susdit abbé a demandé en suppliant qu'en ce lieu en construction qu'on honore la Sainte Trinité. Certains moines s'empresseront également à Dieu Tout-Puissant d'exhiber les offices, de cette sorte ils seront dans les dispositions de l'Abbé du Grand Monastère dépendant du nombre et de la qualité des frères lesquels en ce lieu seront venus en cet endroit transmettre. Et les sépultures pour tous les hommes étrangers qui cesseront de vivre des moines qui vivront là seront bienvenus sans apporter aucune calomnie. Ces dons furent faits en le célèbre Combourg. Et pour que cette écriture vigoureuse obtienne la perpétuité, le Comte Conan [Ici Conan II dcédé en 1066, fils d'Alain III duc de Bretagne], de l'autorité de son effigie en cet écrit confirma du symbole de la Croix, il semble avoir été fait à tous don d'un morceau de bois qu'il a donné [un morceau de bois de la Croix sur laquelle Jésus décédera] à Dieu Tout puissant et à Saint-Martin [Grand Monastère de Marmoutiers], le don fut accordé par le susdit Comte au Seigneur Abbé Bartholomé dans le château de Brient en le cloitre des moines. Si ces dons sont le sujet d'une calomnie [sont ou seront contestés par qui que ce soit] le comte dix livres d'or obligera de payer; ces témoins ont contresigné :   

    En 1099 les biens de cette même église seront le biens d'un dénommé  Guitmond fils de Gosbert et d'un dénommé Riwallon dit père de "Guitmond Catus" ce dernier héritant demain de son dit père des biens de ce dernier. Comment en 1099 les biens de cette même église, hier "possession et d'Alain III puis de Riwallon de Combourg,  parvinrent-ils entre les mains des dits Riwallon père de Guitmond Catus et de Guitmond dit fils de Gausbert ? Guitmond Le Chat en 1066 était-il  le père ou l'aïeul de  notre Guillaume Le Chat ci-dessus celui-ci ayant eu pour soeur germaine Adelise la propre mère de Garin de Lanrigan ci-dessus lui aussi cité  ? Nous voyons très bien ici le principe même de la transmission héréditaire de certains droits appliqués en certaines églises et cela au sein même de certaines familles seigneuriales. Il en ira de même pour l'église de la Petite-Abington en Angleterre laquelle, bien des seigneurs de Penthièvre échoira au premier seigneur de Lanvallei]. La fonction de Guillaume Le Chat à Combourg ne nous ai toujours pas connue. Etait-il prieur en le dit jeune prieuré de Combourg ou bien officiait-il en l'église de Notre Dame de Combourg ?  Guillaume sera ensuite nommé prieur du prieuré de Fougères puis prieur du Grand Monastère de Saint-Martin de Tours, ou Marmoutiers, cela entre 1104 et 1124. Garin prieur de Combourg était le fils de Genzon ou Gaultier de Lanrigan et d'Adelèse la propre soeur du dit Guillaume le Chat. Adèle était la soeur aussi de Robert le Chat ce dernier apparaissant aux côtés de son frère Guillaume quant tous deux firent une donation commune à Saint-Florent de Saumur lorsqu'ils offrirent avec ses dimes leur église de Sancto-Leodogarii ou de Saint-Léger sise en la paroisse de Combourg [environ 7 km de Combourg au sud-est], église qu'ils offrirent au prieuré de la Tremblay lequel, proche du pays de Fougères [environ à 15 km de Saint-Légers des Prés au nord-est], relevait de Saint-Florent de Saumur.  Frère de Tugdual, et de Judette de Lanrigan, Garin sera donc prieur de Combourg de 1095 à 1122.           L'appellation de la Réforme Grégorienne vient du nom de Grégoire VII évêque de Rome. Cet homme qui fut Pape entre 1073 et 1085 voulu "réformer" l'Eglise afin de lui redonner toute sa première et véritable signification religieuse voulant ainsi mettre un terme à toutes les déviations "humaines" des hommes appartenant à l'église de Rome. Pour cela on lui doit notamment l'interdiction du mariage des prêtres et une nouvelle condamnation de la simonie. Ces seigneurs "prêtres mariés" durent ainsi renoncer à tout un ensemble de biens en leurs églises biens dont ils étaient héréditairement possesseurs. Renonçant ainsi à tout un ensemble de leurs biens seigneuriaux leurs droits ou leurs dîmes attachés à leurs églises respectives seront ainsi offertes par certains de ces mêmes seigneurs vassaux soit aux moines de Saint-Florent sous Dol soit au moines de Marmoutiers. En 1123, quelques années après, nous notons l'existence d'un Richard de Lanrigan.                                                                       Acte premier : Hoc autem per Domnum Garinum de Lanrigan monachum nostrum fecit, cui etiam promisit ut si mutaret vitam vel Jerusalem iret, hoc donum et concessionem faceret concedere successori ejus cui terram suam dimitteret. Testes Jordanus Alani filius; Tudualus de Lanrigan...Traduction : ...C'est désormais à maître Garin de Lanrigan notre moine que s'il changeait sa vie ou que s'il allait en  Jérusalem il donnerait et octroierait ces concessions pour permettre à son successeur de libérer sa terre. Témoins Jordain fils d'Alain; Tudualus Lanrigan...]    Acte second :[Sciant omnes quod quando Domnus Abbas Guillelmus Majoris Mon. pergebat  ad recipiendum S.Maclovium de Insula, cum esset apud Combornium, Adelisis soror ejus germana donavit nobis post mortem suam manu ipsuis Abbatis totam terram suam de Bigoteria, prata et herbergiagium . Etc. ad opus Comburniensis Ecclesiae S.Trin. Concessit autem donum hoc Tudualus de Lanrigan filius ejus et Juedeta filia ejus cum infantibus suis quos  de Genzone  habuit.Hujus rei testes sunt : D.Abbas Guillelmus. Garinus Prior filius ipsius Adelesis. Andreas frater Hilgodi Abbatis. Etc. Nune ergo illa saeculo mortua et apud nos sanctimoniali facta terra nobis aperta est  et libera. Traduction : Que tous sache que lorsque le Maître Abbé Guillaume du Grand Monastère à continué à recevoir de Saint-Malo de L'isle quand il était à Combourg Adelise sa soeur germaine, elle a donné de sa main après sa mort à l'Abbaye tous sa terre de la Bigotière, pâturages et herbages; pour travailler l'église de la Sainte-Trinité de Combourg. Ont accordé ce don Tudualus de Lanrigan son fils et sa fille Judite et les enfants qu'elle eu avec Genzone. Ont été présents les témoins: Maître Abbé Guillaume; Garin prieur fils d'Adèle; André frère d'Hilgodi abbé etc. Alors que mantenant son monde est mort et qu'avec nous elle est devenue nonne sa terre à nous a été ouverte et libérée.                                                       Acte troisième : In nomine, Etc. Ego Guillelmus Abbas S. Flor. Salmur volui tradere scripto quoniam Rotbertus Cattus et Guillelmus Cattus frater ejus dederunt S.Florentio Ecclesiam S .Leodogarii et decimam etc. pro anima Gaufredi Catti fratris eorum concedente matre eorum Aaliz nomine. Hoc viderun Rollandus Archiep. Dol; Goffridus de Langan mon Radulfus de Fulgeriis; Etc. Actum apud Trembleium in porticu Ecclesiae; Hoc dunum deinde abstulerat Hamo per vim Guillelmi Esmalensis Etc.   Traduction : En mon mon, moi Guillaume Abbé de Saint-Florent de Saumur je voulais arrêter l'Ecriture pour Robert Le Chat et Guillaume Le Chat son frère quant-ils ont donné à Saint-Florent l'église de Saint Leger et ses dîmes etc. pour l'âme de Geoffroy Le Chat leur frère, leur mère nommée Adelise acceptant. Ont été témoin Rolland archevêque de Dol [il fut archevêque de Dol entre 1093 et 1107 cette charge établissant ici cette donation entre ces deux mêmes dates] Geoffroy de Langan, Raoul de Fougères etc. Fait pour Tremblaye sous le porche de l'église. Ce don fut retirer de force par Guillaume Ismaël ].              Nous n'avons pas la réponse à cette question relative aux éventuels droits de "sècherie" de Budic en rivière de Rance, à Saint-Suliac. Au XII siècle apparaissent accompagnés ensemble le S et le I et cela dans une charte relative à la donation de l'église de Saint-Suliac laquelle, par cette même donation, fut offerte le 21/05/1136 [En 1136 des liens certains et séculaires unissent déjà Saint-Suliac et les moines de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur, abbaye mère du prieuré de Saint-Florent sous Dol alors que  divers droits furent ici même offerts au Grand Monastère de Saint-Martin dès le milieu du XI siècle. Le XI et le XII siècles furent aussi en Bretagne proche de la Normandie deux siècles de donations religieuses importantes lesquelles furent offertes dès 1076 aux moines de Saint-Florent de Saumur et aux moines du Grand Monastère de Marmoutier, donations que l'on rencontre encore en 1105 ces mêmes donations ayant mis en "compétition religieuse" à un instant T de leur histoire commune ces deux grandes abbayes. Les premières donations religieuses et aussi les premières fondations des prieurés faites en faveur des moines de Saint-Florent de Saumur, en notre région, correspondent presque toutes au moment en lequel fut destitué pour raison de Simonies Juhel archevêque de Dol celui-ci étant alors remplacé sur le trône épiscopal dolois par Even. Even ou Yves avait été avant cette nomination moine de Saint-Florent de Saumur puis maitre abbé de Saint-Melaine de Rennes quand hier en ruine cette abbaye fut donnée par Geoffroy Grennonat, alors comte de Rennes et fils naturel d'Alain III de Bretagne, à Sigot lequel était alors le Maître Abbé de Saint-Florent en Fonction. Cette donation religieuse fut faite pour que les moines de sa grande abbaye puissent faire renaitre de son sommeil déjà profond Saint-Mélaine de Rennes. Cette donation faite Sigo choisi Even de Saint-Florent de Saumur, l'un de ses propres moines, pour faire rebatir l'abbaye nouvellement acquise de Saint-Mélaine de Renne. En 1076 Even ou Yves deviendra évêque de l'évêché de Dol de Bretagne chosit par Gelduin de Dol ce dernier ayant refuser au Pape à Rome et par humilité cette charge ecclésiastique pour laquelle il avait été pourtant choisi par les siens. Vers 1095, soit près de 20 années après, Bernard de Marmoutiers, maître Abbé du Grand Monastère de Tours confie le prieuré de Combourg à Garin lequel était le fils de Genzon de Lanrigan et d'Adelèse son épouse la propre soeur de Guillaume Le Chat alors prieur en fonction au prieuré de La Sainte-Trinité de Fougères. Bernard décédé Guillaume Le Chat, l'oncle de Garin prieur du prieuré de Combourg, sera choisi pour devenir le nouvel maître abbé de Marmoutier l'oncle et le neveu travaillant ensemble au bon fonctionnement de l'abbaye de Marmoutier se concertant tous deux pour certaines décisions devant êtres prises en cette même abbaye. Nous pouvons remarquer ici qu'au XI et XII siècles que toutes les abbayes ou prieurés proches de chez nous et relevant de Saint-Florent de Saumur étaient presque tous implantés en l'évêché de Dol alors que les abbayes ou prieurés relevant du Grand Monastère de Marmoutier étaient quant à eux tous implantés en l'évêché de Saint-Malo de L'Isle. Pourquoi Saint-Suliac faisait exception à cette règle puisque les deux abbayes avaient ici chacune respectivement des droits ? Proche de la frontière naturelle séparant ces deux évêchés, proche de Saint-Malo de Lisle et proche également de Dol doit-on voir aussi dans l'implantation géographique de Saint-Suliac un début de réponse à cette même question ? ] aux moines de Saint-Florent de Saumur, donation faite en faveur de Mathieu maître abbé de Saint-Florent et aussi donation réalisée par Donoald alors évêque de Saint-Malo : Ecclesiam sancti Suliani...Plus tard, vers 1140, cette donation sera confirmée par Jean de la Grille, évêque de Saint-Malo et l'écriture utilisée est alors toujours : Ecclesiam Sancti -Suliani. Saint-Suliac dorénavent s'écrira toujours avec un S. L'inscription latine de cette pierre semble donc être du XII siècle.

     

    LAPIS TUM SANTI SVLINI AB BATIS

    LA PIERRE DU VENERABLE SAINT-SULIAC

     

     

    L'Abbaye de Saint-Florent sous Dol

    10 années seulement après la bataille d'Hasting eu lieu la fondation en 1076 du prieuré de Saint-Florent sous Dol lequel prieuré fut ainsi à l'origine de la paroisse de L'Abbaye sous Dol, paroisse qui relèvera de tout temps de l'évêché de Dol. Ci-dessous trouvez le passage écrit concernant  la donation de la moitié des seicheries de Saint-Suliac appartenant et à Jean et à Gelduin de Dol. Cette donation fut ainsi offerte aux moines de Saint-Florent de Saumur sous l'autorité desquels fut érigé le nouveau prieuré ; cette donation concerna aussi l'autre moitié des dites seicheries appartenant quant à cette seconde moitié à Olivier 1er de Dinan.  Post modum dederunt medietatem census sepiarum in fluvio Rentia as Sanctum Ciliacum exepta redecima quae est Monachorum Sancti Martini et Olivarius de Dinnano dedit illis alteram medietatem, concedente filio ejus Goffredo et ejus conjuge Cana...Traduction : Après ils ont donné la moitié des sêches recensées en rivière de Rance à Saint-Suliac excepté les dimes qui sont aux moines de Saint-Martin et Olivier de Dinan leur donna l'autre moitié, ont concédé son fils Geoffroy et sa femme Cana...                                                        Le futur prieuré de Saint-Florent sous Dol reçu t'il aussi le jour même de sa fondation, dons toujours offerts par Jean et Gelduin de Dol, de nombreuses autres dons autres que les seicheries de Saint-Suliac. Pour compléter cela les moines de Saint-Florent de Saumur se virent donc recevoir la moitié de l'église de Lanrigan accompagnée de ses propres dimes [Willelme ou Guillaume de Dol, alors maître abbé de Saint-Florent de Saumur, frère et de Jean et de Gilduin de Dol et ici aussi présent et représentant son abbaye achetera lui-même pour 4 livres l'autre moitié de la dite église de Lanrigan à Riwallon dit fils du prêtre Constantin, argent qu'il donna à Riwallon en échange aussi d'une promesse de protection appliquable contre tous les hommes pouvant porter préjudice à la dite abbaye. Comment se fait-il que les dîmes de l'église de Lanrigan aient appartenu pour moitié et aux seigneurs de Dol et au prêtre Constantin ? Quelle était l'importance de ce dit Constantin ? Seigneurs suzerains du dit Riwallon fils de Constantion  Jean et Gelduin de Dol durent cependant donner leurs accords mutuels pour que cette vente concernant l'autre moitié de l'église de Lanrigan faite en faveur de l'abbaye mère puisse se faire] ; il reçurent aussi l'église de Pleine-Fougères don accompagné du 1/10 des dîmes attachés à cette propre église et de son cimetière aussi; Jean et Gelduin leurs offrirent aussi le passage de tous leurs bois de Combourg afin de pouvoir faire paitre leurs troupeaux ou permettre le passage de leurs cochons; le village du Mazuoit, proche des murs fortifiés du château de dol leur fut offert aussi ainsi qu'une partie des vignes assises en ce même village; enfin Jean et Gelduin leur donnèrent aussi le village de Bethon, village assis en la paroisse de Roz. Comment se fait-il que devant une telle générosité manifestée par les seigneurs de Dol, Jean et Gelduin de Dol, qu'Olivier de Dinan leur cousin ne donna personnellement quant à lui que ses seicheries de Saint-Suliac ? Cela est-il dû au fait que le prieuré était assis au plus de la ville forte de Dol et de la place sur laquelle se dressait l'église de son évêché ? Cette fondation avait-elle été surtout souhaitée que par les dits seigneurs de Dol ? Très peu de temps après la fondation du prieuré la terre sur laquelle il fut édifié devint une paroisse "religieuse" à part entière relevant directement du dit évêché de Dol. Pour cela la terre sur laquelle il fut voulu prit le nom de L'Abbaye sous Dol. Situé à l'entrée de la ville, sur sa droite, le prieuré ou l'abbaye de Saint-Florent sous Dol perdura jusqu'à la Révolution connaissant la réalisation d'une nouvelle église en 1771 laquelle, terminée quelques années seulement avant qu'apparaissent les premiers troubles révolutionnaires sera consacrée au mois de mai 1781 dix années ayant été nécessaires pour terminer son élévation. Les deux églises de Saint-Florent furent presque toujours l'Eglise "paroissiale" de Dol la cathédrale étant le siège de l'évêché celui-ci connaissant son dernier évêque au travers de monsieur Hurbain-René de Hercé celui-là même qui posera la première pierre de la dite nouvelle église. La Révolution et ses troubles entraineront la confiscation ici aussi de tous les biens temporels del'Eglise de Dol lesquels, du jour au lendemain devinrent, eux aussi, Biens Nationnaux. L'évêché disparu monsieur de Hercé dû quitter son palais épiscopal, proche de la Garnde Rue pour trouver le logis en le Grand Séminaire, c'est à dire dans l'intérieur même de l'ancien prieuré de Saint-Florent sous Dol lequel devint Séminaire par Lettre Pattente émise au mois de mai 1692 par Louis XIV, roi de France. Aujourd'hui la Cathédrale de Dol est devenue l'église paroissiale et l'ancien prieuré de Saint-Florent, hier paroisse à part entière de l'évêché de Dol nommée "L'Abbaye", rattaché qu'elle fut à la commune de Dol très peu de temps après 1790 est devenu de nos jour, et cela après avoir été  hospice et chapelle en 1803, une maison de retraite reconnue . Le quartier geographique  l'abritant  fut établit paroisse au XI siècle Carfantain perdant ainsi, en 1079, année de la fondation du dit prieuré, une partie de son territoire géographique. Ce lieu s'appelle toujours aujourd'hui "L'Abbaye sous Dol".   

     

     Histoire de Saint-Suliac

    L'actuelle commune de Saint-Suliac, en latin Sancto Suliaw; Sancto Suliacus; Sancto Suliau ou Sancto Sulini aussi, est de nos jours ce qui a été hier un ancien bourg maritime ou un ancien bourg de pêcheurs. Certaines maisons, encore aujourd'hui, en souvenir de ce passé cependant pas si lointain, revêtent chaque jour leur façade de grands et vieux filets de pêche. Donc très vielles maisons pour certaines ici aussi seule la pierre a su réédifier au 17ème siècle un bâti originel disparu et reconstruire ainsi une nouvelle histoire longtemps déjà commencée.                                     Il est vrai également que le charme ici dégagé est mille fois amplifié par la vue étirée de l'estuaire de la Rance en cette nature si jolie relevant hier d'Aleth, estuaire s'étirant à la fois et sur ce pays, le pays de Dol et sur le pays de Dinan aussi.    Très vieux village cité par l'Ecriture dès la fin du XI siècle la "Tradition Populaire" fait de Saint-Sulini ou Saint-Suliac l'origine même de son existence puisque le bourg originel, pour cette même tradition, fut édifié partiellement à l'endroit même où se dressait prochement, au VI siècle, l'ermitage de ce Saint-Homme gallois de naissance auquel on prête également l'origine patronymique du bourg de Saint-Solen en l'actuelle commun de Lanvallay.                                           La terre de Saint-Suliac à la fin du 10ème siècle relevait très probablement de la seigneurie de la Vicomtesse Roianteline puisque ses enfants Josselin de Dinan et Riwallon dit Chèvre-Chenu transmettront tous deux à leurs propres enfants, et cela respectivement, les recettes financières obtenues par certaines taxes ou droits appliqués sur les pêcheries de seiches usinant ici en rivière de Rance en ce bas moyen-âge [Ces droits de dîmes appliqués sur les pêches de seiches devaient probablement êtres importantes puisque la seiche devait être certainement utilisée ici pour son encre "Sépia". La proximité de l'abbaye du Mont Saint-Michel et la présence en son sein de moines copistes travaillant en son scriptorium ont-elles favorisé ici même, pendant tout le bas du moyen-âge notamment, la pêche à la seiche ?] Ainsi, lors de la fondation de l'abbaye de Saint-Florent sous Dol, laquelle fut édifiée l'on dit en 1076, les dimes relatives à ces mêmes droits de pêcheries appliqués ici en rivière de Rance seront toutes offertes à la dite abbaye de Saint-Florent sous Dol. Elles seront respectivement possédées par moitié et par Olivier de Dinan pour une moitié et par Jean et Gelduin de Dol tous deux enfants de Riwallon et cousins directs du dit Olivier de Dinan pour l'autre moitié ces trois seigneurs les possédant en quelque sorte ensemble et cela en une forme d'indivis [Goscelinus de Dinan et Riwallon de Combourg ayant eux-mêmes été probablement tous deux propriétaires en "indivision" de ses mêmes droits. Il existe toujours aujourd'hui en Saint-Suliac des anciennes salinnes; peut-on voir aussi en ce lieu l'implantation géographique de ces mêmes anciennes pêcheries  ou bien doit-on les voir en contrebas du Mont Garrot dans les plaines hier innondables ? Lire ou relire le chapitre consacré aux origines des seigneurs de Dinan dans la rubrique "Les seigneurs de Dinan"].                                                    Cette donation des dimes de Pêcherie de seiches fut offerte au maitre abbé Willelme de Saint-Florent de Saumur le propre frère aussi et de Jean et de Gelduin de Dol. Willelme un peu plus tard va recevoir, vers 1090-1100 et cela au nom de sa propre abbaye saumuroise, la donation du prieuré du Pont à Dinan ce geste ayant été fait par Goffroy de Dinan avec l'acceptation aussi de deux des trois enfants de ce dernier Alain 1er  et Olivier II de Dinan Josselin lui n'étant pas cité lors de cette même fondation.                                                                                               Lors de la fondation du prieuré dit de "l'Abbaye sous Dol" en ce lieu un bourg de "pécheurs" proche de l'ancien ermitage de Saint-Suliau doit donc très probablement déjà existé et, à défaut d'avoir aussi la présence d'une eglise déjà ancestrale, celle-ci dû très probablement être aussitôt construite puisque les moines de Saint-Florent édifieront ici même un prieuré bénédictain en contrebas du mont Garrot sur lequel Saint-Suliau s'était spirituellement réfugié.                                                              L'ermitage de ce moine est toujours aujourd'hui implanté dans nos souvenirs puisqu'il est géographiquement positionné par l'implantation d'une très grande croix érigée ici même sur ce mont vers Dieu. La présence d'un bourg originel de "pécheurs" au XI siècle, à Saint-Suliac, à de tout temps été supposée; peut-elle être confirmée par cette activité de "pêcherie" ici certifiée par cette seule donation faite hier, cela au lendemain de l'an mil, par les propres petits-enfants de Roianteline [Dès la première moitié du XI siècle, vers 1060, Riwallon de Combourg donnera aux moines de Marmoutier de Saint-Martin de Tours des droits qu'il possédait déjà en Saint-Suliac ce fait confirmant ainsi l'antériorité des différents biens que Jean et Gilduin de Dol tous deux donneront eux aussi quelques années après mais aux moines de Saint-Florent de  Saumur cette fois excepté toutefois le droit de Dimes hier concédé par leur père au Grand Monastère. Les droits octroyés par Riwallon semblent donc avoir concerné eux aussi des droits de dimes applicables sur les seules pêcheries de seiches].                                                            L'église actuelle remonte très probablement au 13ème siècle dans sa partie la plus ancienne édifiée qu'elle fut sur les ruines ou les restes d'une église prieurale plus ancestrale édifiée comme nous venons de le voir au lendemain de la fondation de l'Abbaye sous Dol, à la charnière des 11ème et 12ème siècles.                                                                                   Cette église, modifiée donc très probablement dès le 13ème siècle, fut notamment fortement modifiée dans le courant du 16ème siècle, en 1597, alors que sévissent ici et chez nous les Guerres de la Ligue [les église prieurales édifiées au XI ou XII siècles suite à une donation seigneuriale, presque toujours avant même l'apparition d'un bourg, furent dans leur ensemble en principe fortement modifiées au XIII siècle évoluant ainsi avec la transformation ou l'évolution sociale grandissante du bourg hier encore en train de naitre. Ces églises pour la plus part ressemblaient plus à une chapelle au transept à peine dessiné qu'à une belle église "abbatiale" ou "Paroissiale"]. Possédant un très beau clocher fortifié, carré puis hexagonal dans son élévation, celui-ci a très probablement été édifié au lendemain même de ces guerres fratricides. En l'année 1597, au mois d'aoust, 250 hommes en armes relevant du sire de Saint-Laurent de Saint-Cyres s'en vinrent faire pillage en les terres de Saint-Suliac ramenant à l'intérieur même des murs de Dinan le fruit de leur rapine Saint-Laurent commandant la Place militaire de Dinan.                    Devant les doléances de la population malouine environnante René de Grezille, seigneur de la Tremblaye, vint militairement avec 800 hommes assièger les 200 hommes de Saint-Laurent  lesquels dans l'église de ce bourg s'étaient tous barricadés le sire La Tremblaye attendant patiemment l'arrivée partis de Saint-Malo de deux bâteaux armés et transportant canons.                                                                                                     L'histoire relate que ce même jour l'église perdit son clocher. L'église en cette année 1594 perdra donc sa tour et l'escalier la gravissant et Saint-Suliac quant à lui presque tout  l'ensemble de son bâti originel les maisons d'aujourd'hui, pour les plus anciennes, remontant toutes au 17ème siècle.  

     

    XIII siècle. L'église de Saint-Suliac regardée en son Midi. Elle fut jusqu'à la Révolution l'église des sepultures de certains des seigneurs de Chateauneuf de la Noë les seigneurs de Rieux puis les seigneurs de Beringhen y ayant eu certains de leurs enfeux par droit de prééminence.

     

    Portail du 13ème siècle comportant une niche trilobée. L'église possède deux entrées toutes deux gardées par deux portails. Celui-ci donne là ou se dressait hier le Placitre ou l'ancien cimetière entouré de murs; l l'accès se fait depuis une ouverture en arc brisé. Aujourd"hui les tombes encerclent seulement l'église.

    Face au Placitre les grandes verrières au Midi. 14ème siècle ? A gauche Arcatures multiples trilobées supportant une Rosace de même contenant en son centre un quinte-feuille contenant Saint-Suliac. A droite des arcatures elles aussi trilobées supportent deux Quatres-feuilles contenant en leur sein et un bateau à voile et un phare. La rosace à six feuille contient quant à elle une Croix Pattée. Le vitrail enfermé en les arcatures trilobées et  réalisé en 1908 représente une très belle scène, celle de la procession d'une multitude de marins sur la grève de Saint-Suliac.

     

     

    La Plage à Orient

     

    Le Porche d'entrée à Ogive du 13ème siècle, au Nord de l'église. Nous pouvons remarquer aussi des traces de polychromie sur la voute brisée surmontant les quatre sculptures représentant ici la Vierge Marie; Saint-Pierre et sa Clef; Saint Jean Baptiste et Saint-Mathieu; deux portes jumelles trilobées permettent l'entrée de l'église.

     

    Les autres statues en pendant surmontant respectivement un animal et recouvertes toutes trois elles aussi d'un dais. A gauche l'Agneau Pascal , et l'ensemble des colonnettes aux châpiteaux trilobés.

     

     

    La Plage et sa Jetée à Occident ou le port au Riz, nom donné ici même en souvenir de tous les hommes marins qui partirent au loin hier pour la Compagnie des Indes.

     

     

    Porte d'entrée Romane à Occident. XI ème siècle.

    Le vieux moulin de la Chaise sur le mont Garot

    Le Bas-côté Nord

    Regard jeté sur Saint-Suliac et son anse dans l'estuaire de la Rance  ici maritime; regard lancé depuis le Mont Garrot là où furent retrouvées hier les traces d'un établissement gallo-romain. Altitude de 73m.

    Le Transept de l'église et son Choeur aux Ogives

    Le moulin crennelé de la Chaise, aujourd'hui ruine.

    Le Bas-Côté au Midi

    Le Pont de Chateaubriand construit en 1991 reliant en face du Mont Garrot les villes de Plouër sur Rance et celle de la Ville-es-Nonais. En arrière plan le pont premier de Saint-Hubert à Port Saint-Jean. Les sêcheries au Moyen-Âge des seigneurs de Dinan-Dol-Combourgs étaient elles ici ?

     

    Au Transept  et au Midi ancienne porte romane  en plein cintre retrouvée emmurée lors de la Campagne de Restauration menée en 1994

    Le vieux puits séculaire de Saint-Suliac

    Même emplacement; vieille Crédence retrouvée elle aussi emplie de maçonnailles en 1994

    Autre crédence trilobée dans la Nef au Midi. Les murs furent "désenduits" lors de la Campagne de 1994.

    Crédence ou armoire murale et bénitier tous deux sculptés en l'un des pilliers supportant le Choeur.

    Saint-Suliac. La Vieille maison aux effigies; pierre de récupération peut-être en provenance de l'ancien monastère hier ici présent au VI siècle ou bien pierre provenant peut-être aussi de l'ancienne église prieurale.

    Perspective sur les Bas-Côtés à Orient; Arcs en Ogive

    Hier maison de pécheurs cossus

     

     


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