• 1180 - 1787

    Les sires de Coëtquen seigneurs de Coëtquen, de Lanvallay...

     

     

    - Les Sires de Coëtquen

     

    Saint-Piat, ancienne seigneurie

     Poterne de l'entrée de l'ancien château et Armoiries des seigneurs de Coëtquen. 1 Bandé de 6 pièces d'Argent et de Gueules. Devise : Que mon supplice est doux [A la fin du XIII siècle l'un des premiers seigneurs de Coëtquen cité, Radulphii de Quoyquien ou Raoul de Coëtquen père de Raoulet, sera en 1292 propriétaire ou seigneur aussi des manoir, terres, métairie et moulin de Quencombre.  Hormis la charte attestant Renaud de Lanvallay comme étant le tuteur légal de Raoulet de Coêtquen il n'existe à notre connaissance qu'une seule charte mettant en scène le dit Raoul de Coëtquen père de Raoulet, Pour cela voir ou lire le chapitre consacré à ces mêmes biens]

     

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    XII siècleLes éventuelles Origines

    Le "premier" seigneur "de Coëtquen" reconnu aujourd'hui est Olivier 1er du nom, premier seigneur "dit" de Coëtquen.  Olivier premier du nom doit voir le "jour" vers 1170-1180. Pour mon travail il me semble "personnellement" être issu des premiers seigneurs de Lanvalei descendant qu'il était de son grand-père attesté nommé tout "simplement Raoul"  [Personnellement pour moi le dit Raoul, l'aieul du premier seigneur de Coëtquen cité, ne fut pas en effet un juveigneur de la maison seigneurial de Dinan et cela malgré certains propos tenus pour "vérité". Les liens très proches unissant dans ses toutes premières heures cette jeune famille seigneuriale à la paroisse de Lanvallay, leurs biens propres seigneuriaux étendus en la même paroisse dite de Lanvalei au XIII siècle, les liens "politiques" l'unissant aussi à certains membres de cette même famille seigneuriale de Lanvalei, les limites ou les frontières communes seigneuriales délimitant leurs seigneuries l'une de l'autre du même côté de la Rance aussi, en l'évêché de Dol, bref, tous ces différents points réunis ont tendance à nous faire comprendre effectivement que la famille seigneuriale de Coëtquen serait plutôt issue de la famille seigneuriale de Lanvalei et non de celle de Dinan.  Ce texte ici rédigé va essayer de nous faire comprendre le bien fondé de ma pensée].                                    Olivier en tant que seigneur de Coëtquen est ainsi nommé dans une charte rédigée en 1223, charte en laquelle il annonce la mort de son père nommé Guillaume, mort survenue en le prieuré du Port de Dinan "Oliverius de Qoiqen filuis Guillelmi filii Radulfi" ou Olivier de Coëtquen fils de Guillaume enfant de Raoul".                                                                                                                 Cette charte est très intéressante à étudier dans la mesure où elle nous cite les prénoms du père et du grand-père du premier seigneur de Coëtquen cité en tant que tel. Elle est intéressante aussi à étudier dans la mesure qu'elle met aussi en évidence des liens étroits unissant déjà, et cela dès l'année 1223, le premier seigneur de Coëtquen connu de ce nom avec et la paroisse de Lanvallay et le prieuré du Pont à Dinan. Lors du vivant même de cet "Olivier 1er de Coëtquen" pouvons nous penser que la paroisse de Saint-Helen, paroisse en laquelle se dressera demain le château des seigneurs de Coëtquen, n'existait pas encore alors que l'existence de la paroisse de Lanvalei est quant à elle dument certifiée par cette même charte ? et haeres notum facio quod Guillelmi pater meus in infirmatate qua mortuus est vocavitad fe Abbatem Veteris villae apud Lanvalei...[si la commune de Lanvallay s'orthographie aujourd'hui "Lanvallay", nous savons par cette charte, laquelle fut donc rédigée en1223, que la paroisse de ce nom s'orthographiait LANVALEI tout comme d'ailleurs au XII siècle ses premiers seigneurs reconnus, à savoir Raoul 1er frère de  William 1, William II et Raoul II, Wiliam III, Robert, Alain Jean de Lanvalei etc.] Quelle pouvait être vers 1223 l'étendue géographique en le dit évêché de Dol de cette toute jeune seigneurie dite de Coëtquen ?           Les biens de ce seigneur, assis qu'ils étaient pour certains en la dite paroisse de Lanvallay, sont-ils à même de nous faire comprendre que cette seigneurie relevait de la paroisse de Lanvallay  puisque l'actuelle commune de Saint-Helen elle n'existait alors probablement pas encore ? [ Les généalogistes semblent avoir oublier l'existence même d'Olivier II de Coëtquen le confondant avec Olivier 1er du nom et époux de Haois de Coequen ou de Hawise de Coëtquen. En effet Olivier II sera cité en 1241 en la confirmation d'un acte d'échange et d'un acte de donation établis eux en 1221 par Olivier 1er du nom. Au regard de la date de ces deux actes et de celle de leur "confirmation" Olivier époux de Haois, né vers 1170-1180, ne peut pas être celui qui sera cité "vivant" en la dite année 1241. Olivier II de Coëtquen à défaut d'être l'un des héritiers mâles connus d'Olivier et d'Haois ne pourrait-il pas être l'époux d'une enfant inconnue à ce jour née de l'union ayant existé entre Olivier et Haois ? Si tel est le cas le patronyme d'Olivier II de Coëtquen à ce jour n'est alors pas connu. Quel était-il ? Olivier II serait-il pas né au sein même de la famille seigneuriale de Dinan ? Il semble que cela ait été en effet le cas puisque que les seigneurs de Coëtquen se diront tous "êtres des descendants" des seigneurs de Dinan Olivier 1 de Coëtquen était également en possession de dimes seigneuriales relevant de la "parrochia de Ploeguen" (ou l'actuelle paroisse de Saint-Pierre de Plesquen) puisque ces mêmes dîmes seront "échangée" par Olivier I lui même à l'abbaye du Tronchet sous Dol en 1221. Cet échange lui apportera ainsi la possession de l'ancien palais des évêques de Saint-Malo assis lui derrière les murs de Dinan là même où se dresse aujourd'hui le Théâtre de Dinan.  Hier bien de l'abbaye du Troncher Olivier en 1221 fera "don"  de ce palais au très jeune couvent des Jacobins afin que ces derniers puissent agrandir le très jeune établissement religieux  voulu hier par Alain de Lanvallay lui-même lorsque ce dernier rentra de la croisade menée à l'encontre des Cathares en pays Albigeois. Cette donation sera confirmée en 20 ans plus tard, en 1241, par son successeur Olivier II de Coëtquen son gendre probable. Nous voyons au travers de cette donation certains liens unissant eux aussi et les  "Olivier de Coëtquen" et Alain seigneur de Lanvallay. Quels pouvaient êtres exactement ces mêmes liens ? Etaient-ils des liens familiaux ? Il faut noter aussi le fait que la dite paroisse de Saint-Pierre de Plesquen touchait au plus près et à la dite seigneurie de Coëtquen et à la dite paroisse de Lanvallay aussi. Si Olivier 1er seigneur de Coëtquen était le seigneur de ce nom il était avant tout aussi seigneur et en la paroisse de Lanvallay et en la paroisse de Saint-Pierre de Plesquen. Sa seigneurie, avec forte certitude, s'étirait donc sur ces deux mêmes paroisses alors déjà existantes quant à elles. Il est fortement probable aussi qu'Olivier 1er de Coëtquen fut possesseur de terres étendues en la paroisse de Pleudihen puisque le dit prieuré du pont sera lui aussi possesseur des terres dites de Quincoubre en Pleudihen. D'ailleurs les dits "Olivier de Coëtquen"  étaient aussi possesseurs de terres assises quant à elles à la sortie de Pleudihen, sur l'actuelle route menant à Dol. En effet ils semblent avoir été également possesseurs de la terre du "Val Hoël"  val écrit aujourd'hui le Val Hervelin, terre dont Geoffroy leur héritier se désistera. Comment ce prieuré entra-il en possession de ces mêmes terres ? Il faut ici faire remarquer que son fils Guillaume sera lui aussi possesseur de terres étendues en la même paroisse de Pleudihen puisque Agnez "fille de Guillaume" donnera de son vivant en1246, cela à l'abbaye du Tronchet sous Dol, l'ensemble de ses biens présents en la dite paroisse de Pleudihen. Comment Guillaume son père entra t-il en possession de ce même bien foncier ? La seigneurie originelle de Lanvalei, présumée être alors aussi en possession des actuelles terres de Saint-Helen, était-elle aussi possesseur de terres en Pleudihen ?  

    Tos ceuz qui verront et orront ces lettres, Robert Hervé, Seneschal Monsir Henri de Avaignor en la terre de Dinan en icel temps, salu en nostre segnior.
    Sachez que Agnez, la fille de Guillaume de Qouoiquem, o le assentement et o la volonté de Gefrey Le Blanc, son segnior, a vendu par devant nos, comme par devant cort, à l'abbaye du Tronchet, toi quand ele avait et poiet avoir en droiture et en saisine, en la paroisse de Pleudihen, au feu que l'en appelle le feu de Calpec, a aveir a Pabeie et à tenir toz, mes en pez, comme sa dresture sauve la dresture monsegnor et à ses hers, et cele vente furent les bans fez et les ventes paiez et en furent fait quant que deit estre fet de ventes et usages et as coutumes de Bretagne

    Donné en l'an de nostre segnor 1246.
                                                                     Tous ces éléments cités ci-dessus peuvent-ils nous permettre en effet d'identifier Raoul le dit grand-père d'Olivier 1er de Coëtquen avec Raoul de Lanvalei le propre frère attesté de William 1er de Lanvalei ? Cette éventuelle affiliation fut déjà proposée au 19ème siècle par la Comtesse de la Motte-Rouge, enfant descendant des derniers sires de Dinan. La Comtesse de la Motte Rouge en effet fut la première personne à dire que Raoul, grand-père d'Olivier de Coëtquen, était le propre frère du dit William de Lanvalei. Pourquoi sa certitude ? Cette affiliation nous la pensons être vérifiable aujourd'hui au travers et la réalisation de nos arbres de généalogie mais au travers aussi d'un acte de Donation lequel fut quant à lui rédigé en 1219, quelques années seulement avant l'acte relatif au décès de Guillaume père d'Olivier de Coëtquen [Quels étaient les liens unissant et ce premier seigneur de Coëtquen et le prieur du prieuré du Pont à Dinan ? En effet Olivier fera transporter son père Guillaume mourant en ce dit prieuré afin qu'il puisse recevoir en sa jeune église, déjà séculaire toutefois, les derniers Saint-Sacrements de la Saint église. L'abbé qui lui donnera le Céleste Pardon sera un religieux de l'abbaye de Vieuville sous Dol, religieux alors présent ce jour en la paroisse de Lanvallay. Il ne faut pas oublier non plus qu'en cette même période de l'Histoire Jean de Lanvalei, neveu de William 1er et ici frère supposé de Guillaume de Coëtquen, donnera aux moines de la dite abbaye de Vieuville la terre d'Harel alors en sa possession (la charte de cette donation nous dit très clairement que cette terre fut donnée à Jean par son neveu Hamon celui-ci la possédant par droit d'hérédité de son père Alain lequel, lui même, la possédait par droit d'aîné. Ce texte est ici très clair puisqu'il nous confirme que le dit Jean de Lanvalei avait un frère ainé lequel, nommé Alain, avait reçu de son père la dite terre d'Harel) Ici également il faut toujours avoir à l'esprit que Jean de Lanvalei était aussi le frère présumé d'Alain de Lanvallay lequel fit construire, rappelons le une nouvelle fois ici, avec l'aide d'Olivier de Coëtquen, le dit couvent des Frères Précheurs de Dinan (lire le chapitre consacré à Alain de Lanvallay et au couvent des Jacobins). Si nous avons raison d'affilier ici Olivier de Coëtquen à la maison seigneuriale de Lanvalei nous devons alors savoir que le dit père d'Olivier, le dit Guillaume, aurait donc eu en autre pour frères et Jean de Lanvalei et le dit Alain ci-dessus tous trois étant les enfants de Raoul que nous identifions nous aussi avec le propre frère de William 1er de Lanvalei)

    En cet acte de 1219 Olivier 1er  de Coëtquen donne et confirme au prieur du Pont à Dinan des biens étendus alors en sa possession et tous assis en la paroisse de Lanvallay (ou Lanvalei). Comment Olivier de Coëtquen obtint-il ces mêmes biens assis en la dite paroisse de Lanvallay s'il n'était pas "seigneurialement parlant" affilié à celle-ci ? L'affiliation supposée le reliant à Raoul de Lanvalei peut-elle seule répondre à cette même question ici posée ? Si cela est vrai nous pourrions alors envisager la possibilité que la seigneurie de Coëtquen fut créée à partir d'un "Détachement territorial" de la seigneurie originelle de Lanvalei [Jean de Lanvalei sera aussi possesseur de dimes proches de Dol, proche de Meillac aussi marié qu'il était avec une enfant affiliée à la nouvelle maison seigneuriale de Dol, la propre soeur de Radulfus de Flacheio ou Raoul de Flechet cette famille étant elle même issue de la famille seigneuriale de Subligny] .    

    Cette éventuelle affiliation est aussi renforcée par l'étude de la charte relatant en 1223 la mort de Guillaume fils de Raoul et père d'Olivier de Coëtquen. Reprendre la lecture de ces deux écrit...Le nom des seigneurs de Coëtquen a été écrit de moults façons tout comme d'ailleurs le fut celui des seigneurs de Lanvalei. Il nous faut savoir qu'en le pays de Rais, en Bretagne aussi, il existe une terre nommée depuis toujours Coet-ar-guen ce même terme signifiant littéralement, en langue bretonne, "le Bois blanc" Sachant cela peut-on ici même faire un rapprochement orthographique entre ce même terme et la multitude des différentes formes d'écritures latines utilisées hier pour désigner la dite seigneurie de Coëtquen ? Nous avons ainsi rencontré, en l'intérieur même de plusieurs chartes rédigées, les écritures diverses suivantes : de Coiquen, de Coësquen, de Coyquien, de Couasquen, de Couesquen ou de Qoequen, de Quaiquen ou encore de Quoayquen ou Quesquian. Quant est-il alors du terme Coet-ar-guen ? Juveigneur que nous pensons être des seigneurs de Lanvalei cette famille seigneuriale est citée pour l'une des premières fois au travers de l'union contractée au XIII siècle entre Olivier [le dit fils de Guillaume et petit-fils de Raoul] et Havoise ou Hervoise de Coëtquen [en 1219 Olivier en cette charte établie entre lui même et le prieur du Pont à Dinan est présenté comme étant l'époux d'Haois de Coiquen ou Havoise de Coëtquen. La même charte dit que son frère Thomas est alors en pays Albigeois. Le patronyme de Coëtquen étant en cette charte donné à Havoise, son épouse, peut-on aussi à la lecture de cette même charte penser que la seigneurie de Coëtquen était alors déjà formée et détachée de la seigneurie originelle de Lanvallay ?].

     

    Les seigneurs de Coëtquen dans les siècles suivants...

     D'abord issue au XII siècle de Guillaume fils de Raoul; maitre ensuite au XVI siècle de la seigneurie de Combourg grâce au mariage établit en 1560 entre Jehan de Coëtquen et Phelippes (ou Philippe) d'Acigné, (Philippe était héritière de la chastellerie d'Acigné par ses parents Jehan sire d'Acigné et Dame Anne de Montejan, tous deux déjà décédés en 1599 puisqu'en cette même année Philippe et Jehan de Coëtquen sont dits "seigneurs d'Acigné". Par cette union la maison de Coëtquen effectivement entrera en possession de cette nouvelle châtellenie. Cette famille s'illustra entre les XII et le XIX siècles apparentée qu'elle sera aux maisons seigneuriales de Vitré, de Montejan. Proche de Vitré était la seigneurie d'Acigné laquelle possédait un droit de "Haute justice" ), la famille seigneuriale de Coëtquen donna de nombreux et illustres enfants à son pays, la Bretagne, et cela tout au long de plusieurs siècles. Maréchal de Bretagne, gouverneur de Dol, gouverneurs de Saint-Malo, ambassadeurs auprès du duc de Bourgogne ou auprès du roi de France, Chambellans des rois de France Charles VII et Charles VIII, Maître d'Hôtel du roi, Lieutenant général des armées du roi, sont parmis les différentes fonctions exercées pendant plusieurs siècles par ses différents enfants. Sur de leur droit, sur de leur noblesse et de leurs racines ancestrales aussi les seigneurs de Coëtquen refusèrent de paraitre lors de la Réformation de 1668;  leur terre d'ailleurs n'avait-elle pas été en 1575 érigée en marquisat ? Au XVI et XVII siècles il semble que malgré ses liens de parentés acquis avec la maison ducale de Bretagne que la justice du marquisat de Coëtquen releva encore de la Cour seigneuriale de Châteauneuf la Noë. Cette seigneurie importante des "Rochefort puis des Rieux" semble avoir eu en effet une prééminence seigneuriale certaines sur celle de Coëtquen (lire en bas de ce présent chapitre les lettres originelles relatives à ces deux familles) puisque les affaires juridiques de la famille seigneuriale de Coëtquen, dès le XIII siècle, étaient alors déjà traitées en la Cour seigneuriale de Châteauneuf de la Noë. Certaines dernières informations, toutes relatives aux moulins de Brachesac, assis en la paroisse de Lanvallay, laisseraient entrevoir elles aussi une éventuelle union possible faite au 13ème siècle entre cette noble famille dite de Coëtquen et les seigneurs de Lanvallay puisque Renault de lanvallay sera nommé tuteur de Raoulet de Coëtquen alors enfant mineur. Si cette union "était" alors elle viendrait d'elle même renforcer la dite origine des seigneurs de Coëtquen que nous pensons aujourd'hui être issue avec une certaine probabilité des dits seigneurs de Lanvalei (reprendre la réponse apportée à la question posée par Mr Philippe Bacquet d'Evran).

    Jehan 1er d'Acigné père de Phelippes, de son vivant Haut et Puissant sire d'Acigné, seigneur en autre de Combourg aussi (il était entré en possession par son mariage avec Anne de Montjean, fille de Jeanne du Chastel Dame de Combourg et de la Bellière, des dites seigneuries de Combourg et de la Bellière),  chevalier et capitaine de 50 hommes en armes laissa à son décès, survenu en 1570, pour héritiers directs nés de son épouse Anne de Montejean quatre enfants. Ces enfants seront Claude d'Acigné (cette dernière transmettra à son époux Claude du Chastel la seigneurie de la Bellière située géographiquement aujourd'hui en la commune de la Vicomté sur Rance. Cette commune fut un détachement administratif réalisé au XIX siècle détaché qu'il fut de la commune de Pleudihen. Dépendant de cette terre seigneuriale se trouvait au plus proche de celle-ci les terres et métairie de Quincoubre. Du prieuré du pont à Dinan releva jusqu'à la fin du XVI siècle les dites terres de Quincoubre), Phelippe d'Acigné laquelle prendra pour époux Jehan V de Coëtquen, Jehan d'Acigné fils ou "Jehan II" et François d'Acigné leur frère à tous trois. La seigneurie d'Acigné, laquelle comprenait donc la Châtellenie de Combourg aussi, était forte et puissante puisque qu'elle comprenait également la baronnie de Couetmen, les seigneuries de Montjean, de Sillé et Malestroit notamment ainsi que la vicomté de Loyat et celle de Tonquedec, seigneuries différentes toutes acquises par des unions contractées et successives. Lors du partage de l'héritage de Jehan 1er d'Acigné, époux d'Anne de Montejan (cette dernière était soeur de René de Montjean ou de Montejean, seigneur de Combourg lequel, baron de Montjean, lieutenant général en Piémont en 1537, puis maréchal de France 1538, meurt en 1539. Dernier seigneur de ce nom il est le dernier fruit direct de la maison seigneuriale de Montejean laquelle apparait au XI siècle au travers d'Alberic 1er, fidèle vassal de Foulque Nerra. Aujourd'hui cette seigneurie est formée de l'actuelle ville de Montjean sur Loire, ville située dans le Maine et Loire, arrondissement de Cholet, près de l'ancienne abbaye de Saint-Florent le Vieil. Les seigneuries de Coetmen et de Tonquedec, toutes deux situées en le pays de Tréguier, avaient toutes deux été réunies bien plus tôt à la famille d'Acigné par le remariage de Françoise Péan dame de Coëtmen laquelle, veuve en 1492 de Louis de Coetmen, pris alors pour nouvel époux, le 13/03/1494, Guillaume d'Acigné seigneur entre autre de Villemario en Saint-Quay-Portrieux. La famille seigneuriale de Coëtmen était-elle même une branche puisnée de la famille seigneuriale de Penthièvre et cela au travers de Geslin de Coëtmen lequel, fils d'Henry d'Avaugour comte de Penthièvre de Mathilde de Vendôme reçut, en partage, des terres de Penthièvre lesquelles allaient former une nouvelle seigneurie, celle dite de Coëtmen), un accord fut établit entre deux de ses enfants héritiers, Phelippes et Jehan II d'Acigné, Phelippes devant recevoir de son frère Jehan II d'Acigné une assiette de rente correspondant à 2400.00 livres de rentes à prendre sur les terres de la vicomté de Tonquedec. D'autres terres furent elles aussi intégrées à ce "contrat" si les dites terres de Tonquedec devaient se montrer êtres insuffisantes. François d'Acigné leur frère reçu quant à lui la seigneurie de Combourg et l'ensemble des différents fiefs attachés à celle-ci, fiefs constitués de terres en appartenance et dépendance. Peu de temps après l'accord établit entre Jehan II et Phelippes d'Acigné survient toutefois la mort de François d'Acigné. La mort de François d'Acigné permettra ainsi à Phelippes et à son époux, Jehan de Coëtquen, de receuillir la baronnie de Combourg alors bien hier du dit François d'Acigné. La passation de la dite seigneurie de Combourg se fit de cette façon et cela en accord avec le nouveau seigneur d'Acigné, à savoir Jehan II d'Acigné. Jehan de Coëtquen reçu de cette façon, autre la baronnie et seigneurie de Combourg, les différents fiefs relevant de cette même seigneurie à savoir les fiefs du Boullet, de Tremehin, le fief du Plessis l'Espine, de Goguerès, tout cet héritage comprenant de ce fait l'ensemble des terres, des métairies et bétails appartenant à chacun de ces mêmes fiefs, terres assises pour certaines en la seigneurie de Châteauneuf de la Noë. Cet acte est intéressant à lire dans la mesure ou il nous explique très clairement et l'origine de la possession de la seigneurie de Combourg, alors nouvellement déposée entre les mains des seigneur de Coëtquen, et le principe même des partages successoraux alors en vigueur au sein des famille seigneuriales au XVI siècle. C'est de cette façon que la famille seigneuriale de Coetquen entra en possession de la châtellenie de Combourg, par Anne soeur de René de Montjean. (Anne de Montjean soeur de René de Montjean prendra en effet pour époux Jean 1er d'Acigné donc tous deux parents de François, de Phelippes et de Jean II d'Acigné ci-dessus. Jean II d'Acigné ce dernier reçu lui même héréditairement la seigneurie de Combourg en 1517, cela via sa mère et ses oncles, Jean II étant lui même le petit fils de Jeanne du Chastel et de Louis de Montjean, Jeanne du Chastel ayant été par sa mère Jeanne Raguenel héritière de ces deux seigneuries). 

                                                                                                              

    Généalogie de la transmission de la seigneurie de Dol-Combourg

    Nous notons ainsi la transmission héréditaire suivante pour cette seigneurie, cela depuis son origine jusqu'au jour en lequel elle fut vendue:                                Roianteline vicomtesse laquelle, épouse d'Aimerici gouverneur des enfants du duc Alain III de Bretagne est dite en 1031, dans la charte de fondation de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes, être en possession de la terre de Coburn.                         Riwallon frère de Junguené archevêque de Dol, tous deux frères de Josselin de Dinan, Riwallon ayant eu pour épouse Innoguen. Riwallon fut donc, avec ses frères et sieurs Junguené de Dol, Josselin de Dinan, Haimon de Dol,Salomon du Guarplic,Hodiern abesse de Rennes et Innoguen de Chteaubriant  fils de Roianteline et de Haimeric respectivement vicomtesse et gouverneur des enfants du duc Alain III.      Jean 1er  fils de Riwallon ci-dessus, évêque de Dol en 1182 et époux de Basilie de Fougères fille de Main II; il fera édifier le château de Combourg.                                                                                                             Riwallon II de Dol fils des précédents, sans enfants connus.                          Gelduin de Dol, fondateur de l'abbaye de Vieuville et époux de Noga de Tinténiac; frère du précédents, ses enfants Noga, Jeanne, Hawise de Dol épouseront respectivement Conan 1er de Penthièvre, Raoul II de Fougères sénéchal de Bretagne mort en Terre Sainte et Geoffroy de Penthièvre dit de Nettlestead.             Jean II de Dol dont le nom de l'épouse n'est pas connu, tous deux parents de Denysia femme de Guillaume de Dinan auteurs des seigneurs de Coëtquen; fils des précédents.                                                                                                               Yseul de Dol soeur de la précédente et donc fille de Jean II de Dol laquelle épousa Harsculphe de Subligny, le propre oncle de l'épouse de Jean de Lanvallei.                Jean de Subligny lequel repris le nom de sa mère Yseul de Dol, la précédente; dit Jean III de Dol il épousera Alienor dont le patronyme n'est pas cité.                          Gelduin II de Dol, fils des précédents lequel épousa Alienor de Vitré fille d'André II et de Mathilde de Mayenne.                                                                             Hascouët ou Hasculf de Dol frère de Jean; fils des précédents le nom de son épouse n'est pas connu.                                                                                         Jean IV de Dol lequel épousa Jeanne de Montfort, fils du précédent. Pour certain il serait le frère et non le fils d'Hascouët.                                                                       Jean V de Dol, fils du précédent le nom de son épouse n'est pas connu non plus.      Jeanne de Dol sa fille laquelle, prenant pour second époux Jean 1er de Châteaugiron, fils d'Hervé de Giron, amena la maison de Dol-Combourg en celle des dits seigneurs de Châteaugiron-Malestroit. De son premier mariage avec Jean de Tinténiac, seigneur de Montmuran aussi, elle eu pour enfant Isabeau laquelle, épousant Jean de Laval-Chatillon, apportera en la maison de Laval la seigneurie de Tinténiac-Montmuran. Son fils Hervé de Malestroit fut seigneur d'Uzel et capitaine de Vannes, en 1415.                                                                                                    Jean II de Châteaugiron-Dol lequel épousa Marguerite de Quintin;  fils des précédents, il aura aussi pour enfant Guillaume de Malestroit évêque de Nantes.     Jean III de Châteaugiron dit de Malestroit, fils des précédents lequel fut tué à la bataille d'Azincourt, frère de Guillaume de Malestroit évêque de Nantes.                 Geoffroy de Châteaugiron dit de Malestroit frère de Jean III ci-dessus, donc fils lui aussi de Jean II et de Marguerite de Quintin ci-dessus il épousera sa parente Valence de Châteaugiron fille d'Armel et de Jeanne du Rougé; il sera héritier de l'ensemble des seigneuries détenues par son frère et il aura pour enfant légitimes Marguerite, Gilette et Jean IV dit de Malestroit de Châteaugiront.                         Jean IV de Châteaugiron de Malestroit dit aussi de Derval, fils du précédent, seigneur de Combourg, de Derval, du Rougé, de Fougeray, chambellan de Bretagne. Epoux d'Hélène de Laval (elle était la fille de Guy XIV de Laval et d'Isabeau de Bretagne elle même fille de Jean V duc de Bretagne) son fils naturel Georges de Malestroit héritera de son père mort en 1482 de la seigneurie de Combourg avant lui même de mourir, et cela sans enfant, en 1483. La mort de Georges transmettra l'ensemble de ses biens entre les mains de sa soeur Gilette de Châteaugiront.                                                                                                    Gilette de Châteaugiron dite Dame de Malestroit, soeur du précédent Jean IV et son héritière aussi puisque dite dame de Combourg, elle pris pour époux Jean IV Raguenel-Malestroit (autre seigneurie de malestroit, indépendante de la première) vicomte de la Bellière en Pleudihen unissant ainsi la dite seigneurie de la Bellière à celle de Combourg. Il aura pour enfant Jeanne ci-dessous laquelle épousera en première union Charles de Dinan fils de Rolland V de Dinan (Charles de Dinan épousera en première noce Jeanne de Beaumanoir de laquelle il aura pour enfant Jacques lui même père de Françoise de Dinan laquelle sera la gouvernante d'Anne de Bretagne). Sa seconde fille Françoise épousera Jean-René de Rieux seigneur de Châteauneuf la Noë.                                                                                                  Jeanne Raguenel ci-dessus fille des précédents dite aussi Jeanne de Malestroit, elle pris pour époux en seconde union Tanguy du Chastel seigneur de Derval.                 Jeanne du Chastel Dame de la Bellière en Pleudihen et de Combourg par sa mère Jeanne Raguenel, enfant des précédents elle épousa Louis de Montjean faisant ainsi entré la seigneurie de Montjean au sein même de sa famille seigneur de Combourg.                                                                                                               Jacques de Montjean enfant des précédents.                                                          René de Montjean héritier de la seigneurie de Combourg à la mort de son frère Jacques ci-dessus (il reçut de François 1er les revenus de la baronnie de Fougères).                                                                                                              Anne de Montjean, soeur de René, laquelle pris pour époux Jean d'Acigné.              Jean d'Acigné ci contre seigneur de Combourg au nom de sa femme héritière. Il sera chevalier de l'Ordre du Roi, capitaine de 50 hommes en armes, baron de Coëtmen, de Montejean, de Combourg, de Sillé, de Malestroit, vicomte de Loyal.   François de Montjean-d'Acigné, fils d'Anne de Montjean et de Jehan d'Acigné ci-dessus et neveu du dit René, héritier de ce dernier de la seigneurie de Combourg, fils des précédents il épousa Anne de Montbourcher.                       Anne de Montbourcher ci-dessus et cela au titre de ses droits de Douaires.                                                                                                           Phelippes d'Acigné, soeur héritière de François de Montjean-d'Acigné ci-dessus et soeur germaine de Jehan ci-dessus aussi laquelle pris pour époux Jean V de Coëtquen.                                                                                                               Jean VI de Coetquen, fils des précédents lequel épousa Renée de Rohan.             Louis de Coëtquen fils des précédents, seigneur de Coëtquen, de Combourg, de Vaurufier, il pris pour épouse Henriette d'Orléans;                                              Malo 1er de Coëtquen lequel, gouverneur aussi de la ville de Saint-Malo pris pour épouse Françoise de la Marzellière.                                                                     Malo II de Coetquen, gouverneur de Saint et fils des précédents, il épousa Renée-Charlotte de Rohan-Chabot.                                                                                Malo-Auguste de Coëtquen, fils des précédent il épousa Marie-Loquet de Granville.                                                                                                            Louise-Françoise-Maclovie-Celeste, fille des précédents elle épousa le duc de Duras Emmanuel de Durfort lequel vendit la seigneurie de Combourg à la famille seigneuriale de Châteaubriant.                                                                           Emmanuel de Durfort duc de Duras par son épouse ci-dessus Louise-Françoise-Maclovie-Leleste de Coëtquen. 

     

    L'acte de succession étudié

    Voici maintenant cet acte de succession dans sa totalité lequel nous interesse donc et cela dans la mesure que c'est sous l'autorité seigneuriale des sires de Coëtquen que demain, au XVIII siècle, se trouvera être placée directement notre seigneurie de Saint-Piat ainsi que celle de Lanvallay. Les seigneurs de Coëtquen, issus au XII siècle qu'ils étaient de Ralf 1er de Lanvalei, entrèrent-ils ainsi au XVI siècle en possession de la seigneurie de Lanvallay-Tressaint (Lanvallay-Tressaint et non pas de Lanvalei puisque au XVI siècle  la seigneurie originelle de Lanvalei en tant que telle n'existera plus. Etait en effet apparu au tout début du XIII siècle la seigneurie de Coëtquen celle-ci ayant été attribuée à Guillaume frère d'Alain et de Jean de Lanvalei. Alain recevra quant à lui l'autre partie de la seigneurie originelle existante, à savoir celle de Lanvallay-Tressaint. Les seigneurs de Lanvallay-Tressaint au XI siècles étaient en effet les decendants du dit Alain de Lanvalei ce dernier ayant été rappellons le une nouvelle fois le fondateur du couvent des Frères Précheurs de Dinan. Lors de l'acquisition de la seigneurie de Lanvallay-Tressaint ) cela par le mariage qui unissa François de Coëtquen à Françoise de Malestroit. Françoise de Malestroit était simple parente de Louis de Malestroit le même qui pris pour épouse Marguerite de Rohan de Guemené celle-ci ayant perçue de ses parents, cela par voie d'héritage, la dite seigneurie de Lanvallay-Tressaint. Par cette voie la seigneurie de Lanvallay-Tressaint passa ainsi de Louis de Malestroit à sa parente Françoise de Malestroit puisque Louis de Malestroit  et Marguerite de Rohan Guéméné son épouse ne transmettront en effet à leurs deux enfants que la seule seigneurie de Pontcalleux cette dernière ayant été héritée par Louis de Malestroit lui même. Ainsi la seigneurie de Lanvallay-Tressaint, (cette dernière ayant donc été hier de Louis de Malestroit et de Marguerite de Rohan-Guéméné son épouse) ne fut point transmise aux enfants des dits Louis et Marguerite pourtant possesseurs tous deux hier de cette même seigneurie dite de Lanvallay-Tressaint. Comment la seigneurie de Lanvallay-Tressaint passa t-elle de Louis de Malestroit à sa simple parente Françoise de Malestroit la dite femme de François de Coëtquen ? Il semble y avoir eu un acte de vente puisque les deux enfants de Louis de Malestroit et de Marguerite de Rohan-Guéméné, son épouse, n'ont aucunement l'un ou l'autre receuillit cette même succession. Voir l'arbre de généalogie ci-dessous joint.La lecture de ce présent châpitre nous démontre au travers de ces lignes écrites que les seigneuries de Dol, de Combourg, de Châteuneuf la Noë, de la Bellière en Pleudihen, de Lanvallay et celle de Saint-Piat aussi étaient toutes très étroitement réunies par des liens de parentés, liens réalisés par des mariages successifs faits au sein même de ces familles seigneuriales. Cet acte de transmission héréditaire peut-être d'un abord difficile mais il mérite toutefois d'être lu une première fois même au prix d'un réel effort de compréhension.                                                                                                           Par lequel le dit sire d'Acigné baille la terre et seigneurie de Combour etc...Audit seigneur et dame de Couetquen pour demeurer quitte du partage et droit naturel appartenant à la dite Dame Philippe d'Acigné tant ès successsions de ses père et mère que aultres sucessions collatérales. Pour s'opposer, estaindre et deiecter les procès et disferans meuz et pendans en la Cour du Parlement de Bretagne entre haultz et puissans Jehan sire de Couesquen chevallier de l'Ordre du Roy et capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances de sa Majesté et dame Philipes d'Acigné sa compagne et espouze Vicompte et Vicomptesse de Rogez, seigneurs d'Uzel, le Vaurufier la Houssays, la Forays Mesange, etc demandeurs en exécution d'accord et partage, d'une part, et hault et puissant Jehan sires d'Acigné frère germain de la dite Dame Phelippes, aussi chevallier de l'Ordre du Royet cappitaine de cinquante hommes d'armes des Ordonnances de sa Majesté, baron de Couetmen, Montejan, Combour, Sillé et Malestroict, vicomte de Loyat etc deffendeur en la dite instance, d'autre part; sur la demande faicte par les dicts sire et dame de Couesquen demandeurs audict sire d'Acigné du partage et droit natuhrel competant et apartenant et qui compecte et appartient à la dicte dame d'Acigné, tant es successions de deffunct hault et puissant Jehan sire d'Acigné, aussi chevallier, et dame Anne de Montejan ses pères et mères vivans sieurs et dames des baronnyes et vicomté ci-dessus déclarées que aultres sucessions colletérales ja escheues et retournées en leur dicte tige, de la succession desdicts deffunctz sieurs et dame d'Acigné, pour raison de quoy, iceluy sires d'Acigné avoict promis et s'estoict obligé faire à la dicte dame Phelippes sa soeur, assiepte du numbre de deux mil quatre cent livres de rantes en la terre et vicompté de Tonquedec, et aultres terres à prendre de proche en proche, au cas qu'elle ne pourroict suffire, pour l'effet et exécution de laquelle promesse et accord, se seroict meu et poursuivy ledict procès auquel les dictes partyes désirent obvier...paix union et amityé entrelles nourrir, comme entre frère et soeur; lequel lyen d'amytiyé doibt par nathure estre entre eux perpétuel et indissoluble, et pour ce, sachent touz que par nostre court royalle de Nantes en droict par davant nous nottaires jurés et receuz en icelle ont esté présent et personnellement establiz : le dict sires d'Acigné de sa part et le dict sires de Couasquen et la dicte dame Phelippes d'Acigné sa compagne et espouze à sa requeste bien et deubment authorisée du sires de Couesquen son seigneur et mary d'autre part, faisant de présent leur plus contynuelle résidance, savoir : le dict sires d'Acigné en sa maison seigneurial de Fontenay evesché de Rennes et les dicts sire et dame de Couesquen au dict lieu de Couesquen evesché de Dol, lesquelles partyes et chacune après s'estre submisse et submettent eux et leurs biens à la jurisdiction seigneurye et obeissance de la dicte Court et y avoir prorogé et prorogent de juridiction ont esté cognoissans et confessans et par ces présentes cognoissent et confessent avoir fait en font en notz presences les paction transaction et accord qui ensuyvent pour lesquels presents estre et demeurer le dict sire d'Acigné quite générallement et enthierement dudict partage et droict nathurel appartenant à la dicte dame Phelippes d'Acigné sa soeur à cause des dictes successions et entièrement; et accomplissant le dict accord cy davant faict entre les dites parties touchant ledict partage et droit nathurel tant héritel que mobilier, que mesme des successions colletrealles et autres ja escheues lors et au temps dudict accord d'elles signé : Poisson et Chauvyn notaires en date du jour de l'an mil cinq cent soixante...et aussy de la succession de deffunct hault et puissant François d'Acigné leur frère commun mort et déseldé depuis le dict accord. Pour le regard des choses quy sont situées en ce pays et duché de Bretagne seullement, fruitz levées et revenus que pourroinct prétendre les dicts sire et dame de Couesquen jusques à ce jour, a icelluy seigneur d'Acigné baillé, cédé, quitté et délaissé et par ces présentes baille, cède, quitte et délaisse à jamais par heritage aux dicts sires et dame de Couesquen acceptant, la baronnye et seigneurye de Combour, Boullet, Tremehin, le Plessis l'espine, Goguerès et aultres appartenances et deppendances de la dicte terre de Combour génerallement et enthierement sans aulchune réservation en faire, pour en jouir, faire et disposser à l'advenir, comme bon leur semblera, et ainsi que en jouissoict le dit deffunct François d'Acigné lors de son deceix et avecques les charges qu'il estoict tenu faire et poier à cause de la dicte terre et seigneurie de Combour , et mesme a le dict sires d'Acigné baillé, et délaissé un acquestz faictz par le dict deffunct François d'Acigné et annéxez à la dicte terre de Combour sçavoir : la dicte terre de Tremehin et autres au Montz, de ce ont les dicts sires et dame de Couesquen semblablement baillé, rendu, quitté et délaissé audict sires d'Acigné la dicte terre et vicompté de Tonquédec quite et indempne de toutes charges et impositions qui pourroict avoir par eux mises et imposez sur icelle, moyennant toutte fois la somme de deux mil livres tournoys que le dict sires d'Acigné sera tenu et a promis payer aux dict sires et dame de Couasquen dedans trois mois prochains venans et ont voullu et accordé les dictes partyes jouir et disposer doresnavant au temps advenir des dictes choses, sçavoir: le dict sire d'Acigné de la dicte Vicomté de Tonquédec et les dicts sires de Couesquen de la dicte Baronnye et appartenance de Combour ensemble du bestail qui peult estre ès mestayries de chacune desdictes terres et seigneuryes, et pourront chacun d'eux faire prendre et enlever les fruictz et grains qui auront esté cy davant recueilliz et conservez esdits lieux s'auchuns sont et est dict et accordé entre les dictes partyes que ou le dict sire d'Acigné ne pourroict enthierement faire les dicts sires et dame de Couesquen desdicts acquestz faict par le dict deffunct François d'Acigné et damoiselle Anne de Montbourcher sa compagne s'auchuns sont et d'autant qu'elle y seroict fundée à prétandre aulchun droict, en ce cas lesdicts sires et dame de Couesquen n'en pouroict prétandre auchun dommage ne interestz contre le dict sires d'Acigné, ainsi sera seullement tenu leur faire assiepte sur sa terre et seigneurye de Guer de pareil nombre de rente et revenu annuel que la dame de Montboucher en pourroict emporter et ce à esgard de deux amys communs, lesquels ils choisiront d'un commun accord et consentement, ou par priseurs nobles et cordeleurs, sy le cas le requiert, et où ils n'en pouroinct autrement accorder et mesmes est convenu entre eulx, où cas que le dit sire d'Asigné seroict contrainct, ce qu'il évitera à son pouvoir, faite assiepte de douère à la dite Montbourcher en la dite terre de Combour, les dicts sires de Couesquen auront suellement par mains, pareil nombre de rente que elle en pourra prandre sur la dicte terre d'Acigné seta tenu leur bailler et assigner sur la recepte de la dicte terre et apartenance du Guer durant la vie de la dicte douairière, payable par les mains du fermier ou recepteur de la dicte terre de Guer et partant et moyennant ce que dessus sont et demeurent, les dictes partyes et chacunes respectivement quites les ungs envers les autres de touttes actions et demandes meues et à mouvoir touchant le dict partage droict naturel et enthierement d'accord et tous procès rejettez et assopiz mesme pour le regard des jouissances, fruictz, levées, revenuz et areraiges que eussent peu y pretandre les dicts sieur et dame de Couesquen a raison de ce que dessus. Lesquels ont prins et accepté la dite terre et seigneurie de Combour appartenances et deppendances d'icelle pour toutte prise reçeue et evalluée à la concurance et pour le partage et droict nathurel de la dicte dame Plelippe, tant heritel que mobilier des dictes successions des dicts deffuncts père et mère at aultres successions colletrealles escheues du temps du dict accord, ensamble de la dicte sucession du dict Françoys d'Acigné comme dict est : lesquels sire et dame de Couesquen ne seront et ne demeureront tenuz de payer et acquitter aulcunes debtes de la communetté desdicts deffunctz sieur et dame d'Apigné. Ainsi est et demeure tenu et chargé de dict sieur d'Acigné les paier et acquiter, ainsy qu'il voira, et a promis en acquiter et descharger des dicts sire et dame de Couesquen, ensemble leur faire et porter bon et loyal garantage vers et contre touttes personnes de la dicte terre et seigneurye appartenances et dépendances de Combour, à jamais par héritage ainsain qu'il auroict baillée et délaissée au dict deffunct François d'Acigné à usage ou autrement et d'icelle terre et appartenance s'est iceluy sire d'Acigné dès à présent desaisy et departy, tant de la proprietté que possession pour et au profit des dicts sire et dame de Couesquen et leurs hoirs successeurs et causéans et pour mes meptre et induire en la réelle possession d'icelle terre et appartenance a institué et estably son procureur apecyal noble homme Jehan de Quelmé sieur de Launay Bienassis, avecq tout pouvoir pertinant quant à ce et a le dict sire d'Acigné promis rendre et meptre entre les mains desdicts sire et dame de Couesquen les lettres, tiltres et renseignements concernans et faisant mention des rentes debvoirs et obeissances deues sur et par cause de la dicte terre et appartenances de Combour, et autres lettres faisant mention d'icelle. Et tout ce que dessus l'ont les dictes partyes et chacune ainsy voullu et consenty, promis et juré par leur serment et foy tenir et loyallement accomplir sur l'obligation de tous et chacuns leurs biens présents et advenir sans aller ny venir allencontre en manière que se soit, ainsi y ont respectivement renonczé et renonczent et au droict de faire généralle renoncziation non valloir fors en temps qu'elle seroict expressement spécifiée et divisée, mesme la dicte dame Phelipes d'Acigné au droit Velleyen, a l'espitre Divi Adriani, à l'autentique si quâ mulier et à tous aultres droictz faictz et introduictz pour et en faveur des femmes luy donné à entendre par nous notaires ce qui luy ayder ou nuyre, nous partant de leurs communs consentements et requestes y ont par nous estez jugez et condemnez, jugeons et condempnons. Donné de ce tesmoing le scel establys aux contractz de la dicte Court. Ce fuct faict et le gré prins au lieu et manoir noble de la Varainne paroisse dudict Mesangé, en présence de haute et puissante dame Jeanne du Plessix dame de la Bourgongnière, etc. compagne et espouze du dit sieur d'Acigné, et de nobles homme René Gaultier sieur de Chauvigner le dict Jehan Quelmé sieur de Launay Bienassis, Pierre Tremblaye sieur de la Jousselinays, Raoul de Goulayne, Jehan de la Tour, françois Le Gras sieur d'Herville, Maître Guillaume Le Large licencié en droict, prevost d'Ancenis et Gilles Bruneau aussy licencié en droict sénéchal d'Oudon, le seixiesme jour de Juing l'an mil cinq cent soixante et dix; ainsin signé au registre: Jehan d'Acigné, Jehan de Couesquen, Jehanne du Plessis, Phelippes d'Acigné, Jehan de Quelmé, Pierre Tremblay, Raoul de Goullayne, François Le Gras, Le Large, Gilles Bruneau, P.Gaultier, G.Bidon nottaire royal et Bruneau aussy nottaire royal vers lequel est demeuré ledict registre. Par copie et transcrimpt collation fidellement faict à l'aultant prins sur l'original de l'acocrd et transaction dont la copye est cy-dessus escripte, faicte par nous, notaires royaux à Dinan sur la présentation nous faicte de l'aultant dudit acord escript sur parchemyn, par escuyer Jehan Garnier sieur des Moulins porteur d'icelluy contract icelluy transcrimpt luy déclaré pour servir de copye aux seigneur et dame de Couesquen ou estre debvra. Faict par nostre dicte court soubz le scel d'icelle ledict Michel Duchesne notaire avecques le seing dudict sieur des Moulins le septième jour de décembre mil cinq cent quatre vingt dix neuff. Surligne Collation. Duchesne, J.Garnier, Jacques Delaunay.

     

    Quelques rappels...

     La seigneurie de Coëtquen apparait donc très vraisemblablement au tout début du XIII siècle et cela peu de temps avant le mariage ayant uni Olivier de Coëtquen à Havoise Olivier ayant donc eu pour parents attestés et Guillaume et Denise de Dol. Peut-on penser que Guillaume et Denise de Dol étaient donc déjà tous deux de leur vivant seigneurs de Coëtquen puisque la seigneurie de Coëtquen semble avoir été créée à partir d'un détachement réalisé en la chair même de la seigneurie originelle de Lanvalei ? Né vers 1180, peu de temps avant que meurt le roi Henry II d'Angleterre, Olivier doit très probablement prendre Havoise pour épouse vers 1200-1210 (Rappellons ici que le père attesté de Guillaume est Raoul celui-ci étant éventuellement le même Raoul que le Raoul de Lanvalei frère de William 1er de Lanvalei. Rappellons aussi que le fils attesté du dit Guillaume est Olivier de Coëtquen celui-ci donnant en 1219, au prieur du Pont à Dinan, des terres alors en sa possession et étendues en la paroisse de Lanvallay. Rappellons aussi que si Guillaume fut l'époux de Denise de Dol que son frère supposée, Jean de Lanvalei, eu pour épouse quant à lui une enfant Flachéio apparentée elle aussi à la nouvelle famille seigneuriale de Dol, à savoir les Subligny. Nous devons donc noter ici que les deux frères supposés, Guillaume père d'Olivier de Coëtquen et Jean de Lanvalei prirent tous deux poux épouse une enfant des nouveaux seigneurs de Dol. Havoise dans la charte de 1219 est dite "Havoise de Coëtquen" puisque qu'elle était femme d'Olivier seigneur de Coëtquen. Nous ignorons tout d'elle et par la force des choses de qui elle était l'enfant) années en lesquelles le roi Jean sans Terre régna. Cette période précéde de peu aussi celle en laquelle le roi de France menera la guerre en pays Albigeois, guerre menée contre les Cathares. La seigneurie de Lanvallay existe alors déjà depuis longtemps (La seigneurie de Lanvalei apparait au travers d'Alain fils de Henry le dit Alain étant le père attesté de William 1er de Lanvalei. William naissant vers 1140 la seigneurie de Lanvalei doit donc apparaitre au tout début du XII siècle) et c'est sur la limite de l'une de ses frontières naturelles que la nouvelle seigneurie de Coëtquen va présenter elle aussi l'une de ses propres délimitations géographiques (la frontière naturelle commune délimitant ces deux seigneuries semble à elle seule pouvoir confirmer l'origine de la seigneurie de Coëtquen laquelle serait alors bel et bien un simple détachement géographique volontaire oté de la chair même de la seigneurie de Lanvalei. Ce détachement géographique et seigneurial fut probablement éxécuté pour doter d'une seigneurie le dit Guillaume fils de Raoul de Lanvalei et père d'Olivier 1er de Coëtquen. Si cela "est" alors la seigneurie originelle des seigneurs de Lanvalei au XII siècle, celle d'Alain fils de Henri, aurait compris notamment les paroisses de Lanvallay, probablement celle de Saint-Pierre de Plesquen ainsi que les actuelles terres formant aujourd'hui la commune de Saint-Helen, commune en laquelle est assis encore aujourd'hui les ruines du château de Coëtquen)   Le nom de Coëtquen apparait pour la deuxième fois, et cela avec une grande certitude, dès l'année 1219 année en laquelle Olivier (dit Oliverius de Qoiquen) de Coëtquen triplera notamment les décimes du vin et du bled dues au prieuré du Pont à Dinan. (la première fois sera en effet en l'année 1203, année en laquelle le roi Jean sans terre fera assassiner son propre neveu, le jeune Artur, duc héritier de Bretagne. Le crime commis sitôt su les grands seigneurs du duché de Bretagne se réunir tous ensemble à Vannes afin de pouvoir déliberer sur l'état même du duché. Assistèrent en autre à cette assemblée Olivier de Dinan ainsi qu'Olivier dit de Coëtquen).                                                                                  Lors de l'écriture de ce don Havoise de Coëtquen est présentée comme étant son épouse, et son frère Thomas, loin de ses terres natales, est dit être en Albigeois. Olivier et Havoise sont donc déjà unis en 1219. Cette nouvelle famille semble avoir été relativement proche de ce même prieuré du Pont à Dinan puisque lorsque Guillaume son père rendra le dernier soufle de sa vie, en 1223, il le fera en ce même prieuré Olivier ayant fait venir en ce lieu prieural, cela afin de donner à son père mourrant les derniers Saints-Sacrements, l'abbé de l'abbaye de Vieuville sous Dol alors présent en la paroisse de Lanvallay. De nouveau ici encore apparaissent les liens unissant la paroisse de Lanvallay aux seigneurs de Coëtquen. Ces liens semblent donc confirmer que les seigneurs "possesseurs" de la paroisse de Lanvallay, au tout dédut du XIII siècle, en 1223, étaient bel et bien les seigneurs de Coëtquen et cela au travers d'Olivier 1er de Coêtquen le petit-fils attesté de Raoul (celui-ci étant dans cette pensée le Raoul 1er de Lanvalei frère de William 1er de lanvalei) . Son frère Rolland suivra de très près son père dans son dernier voyage puisque la même charte écrite en 1219 relate à la fois et le départ tragique de son père, à savoir Guillaume, ainsi que celle de son frère nommé Rolland. (En tant que jouveigneur de la famille seigneuriale de Lanvalei Olivier fils de Guillaume, petit-fils de Raoul, devenu au lendemain de son mariage Olivier de Coëtquen, ne semble donc pas avoir été un sujet féal de la seigneurie de Dinan  et cela malgrés le fait que certains auteurs présentent toujours aujourd'hui les seigneurs de Coëtquen comme ayant été des jouveigneurs des seigneurs de Dinan. Il ne faut pas oublier aussi qu'en 1295 sera tuteur de Raoulet de Coëtquen, alors enfant mineur de Raoul de Coëtquen, Renault de Lanvallay. Une nouvelle fois apparait en cette fin du XIII siècle un autre lien fort unissant encore et toujours et les seigneurs de Coëtquen et les seigneurs de Lanvallay-Tressaint).                                                 La seigneurie de Coëtquen au tout début du XIII siècle, vivant alors ses toutes premières heures, ne comprenait certainement à ce moment précis de son histoire que des étendues de terres sans aucun château fortifié (Si nous regardons de plus près les quelques ruines du château de Coëtquen, lequel est aujourd'hui en une propriété privée, nous ne pouvons que remarquer l'absence totale de toute archère comme celles que nous pouvons toujours appercevoir en le château-fort de Léhon. Cette absence suffit à elle même à démontrer que les murs, aujourd"hui en ruine, du château de Coêtquen, furent probablement édifiés en les premières heures du 15ème siècle, après l'apparition des premières armes à poudre. Ce château ayant été désarmé et partiellement déposé lors de la guerre de la Ligue, au XVI siècle, sous le "règne" de Laurent de Saint-Cyre d'Avaugour, alors l'un des hauts responsables en le pays de Dinan de cette même "Ligue" et propre gendre aussi de Jean V de Coëtquen, son logis fut probablement reconstruit peu après puisque l'histoire dit qu'il sera de nouveau partiellement détruit dans les heures sombres de la Révolution Française. Reconstruit une ultime fois il sera une dernière fois presque entièrement démonter, au XX siècle, dans les années 1950, par la comtesse de Bois-Hue de la Palys, Dame alors propriétaire de cette terre hier seigneuriale. Devant ce fait de démolitions et de reconstructions successives peut-on raisonnablement aussi penser qu'il ait pu y avoir un château féodal, en ces mêmes terres seigneuriales, cela avant même l'appartion du château lequel fut donc édifié au XV siècle sous les heures seigneuriales probables de Raoul de Coëtquen alors chambellan du roi de France Charles VII ? ) . Devait-elle déjà soumission à la puissance famille seigneuriale de Rochefort alors déjà en possession des terres et château de Châteauneuf de la Noë avant même que cette seigneurie passe aux mains de la famille seigneuriale de Rieux ? Nous pensons que la réponse est "Oui" puisque nous savons qu'au XIII siècle que les seigneurs de Coëtquen avait, pour cour de Justice première, la Cour seigneuriale de Chateauneuf puisque c'est en cette même cour seigneuriale que comparaitrons en 1295 Raoul de Coëtquen et son fils Raoulet ce même enfant comparaissant placé sous la tutelle de Renaut de Lanvallay, son parent probable (cette même comparution était relative à une dette ayant uni et les seigneurs de Coëtquen et le monastère prieural de Lehon, dette concerant les moulins de Brachassac tous assis en la paroisse de Lanvallay). Il existe un aveu d'Olivier de Coëtquen daté de l'année 1230, aveu rédigé à sa propre demande, aveu certifiant qu'il devait hommage et reconnaissance au roi de France Saint-Louis pour ces mêmes terres, pour cette même nouvelle seigneurie alors lui appartenant. Comment se fait-il qu'il devait lui Chevalier Breton, hommage au roi de France pour une terre Bretonne située au plus près des seigneuries de Dinan et de Lanvallay ? En cette même année 1230 le duc de Bretagne Jean 1er, lequel sera surnommé plus tard le Roux, est alors un enfant encore mineur et les rênes du pouvoir ducal sont alors déposées en les mains de son père, Pierre Mauclerc, prince de la maison Capétienne. Il est vrai que ce dernier fut choisi par le roi de France Philippe-Auguste, aieul du dit roi Saint-Louis, afin de devenir le nouvel époux d'Alix de Thouars, fille héritière de Constance duchesse de Bretagne veuve en première union de Geoffroy de Plantagenest, le propre fils du dit roi Henry II d'Angleterre et épouse en troisième union de Guy de Thouars Philippe-Auguste désirant très vivement par cette union un rapprochement pouvant réunir politiquement et le duché de Bretagne et la Couronne de France. Mais cela peut-il expliquer le simple fait qu'Olivier de Coëtquen reconnaissait tenir du roi de France, et cela avant même son propre duc, toute sa seigneurie de Coëtquen ? (Guy de Thouars, lequel en 1199 pris pour épouse la duchesse Constance de Bretagne devint, en 1203, cela au nom de sa fille Alix de Thouars née en 1201, fille de la duchesse Constance et donc demie-soeur du prince Artur aussi, régent du duché de Bretagne au lendemain de l'assassinat de ce même prince ce dernier étant, à l'âge de seulement 16 ans, lâchement assassiné par son oncle Jean sans Terre alors roi d'Angleterre. Alix de Thouars, fille héritière et de Guy de Thouars et de Constance de Bretagne était aussi petite-fille de Conan IV de Bretagne sa mère, fille du dit Conan IV, ayant eue de son première mariage avec Geoffroy Plantagenêt, fils héritier d'Henry II roi d'Anglettre, son demi-frère le prince Artur de Bretagne. Avant de se marier avec Guy de Thouars, en 1199, Constance s'était unie en seconde noce avec le baron Harnulf de Chester capitaine des châteaux-forts de Vire et de Barfleur mais de cette seconde union aucun héritier ne vit le jour. Le mariage organisé en 1212 d'Alix de Thouars, donc héritière du duché de Bretagne par sa mère Constance, et de Pierre Mauclerc, prince capétien de la maison de Dreux, fut voulu et organisé par Philippe Auguste, roi de France celui-ci désirant ardemment et politiquement un rapprochement unissant et la couronne de France et le duché de Bretagne et, à ce seul titre, organisa t-il aussi ce mariage. Héritière donc par sa mère Constance du duché de Bretagne Alix de Thouars épouse de Pierre Mauclerc eu, pour enfant, Jean 1er de Bretagne, fils héritier né en 1217. Pierre Mauclerc, prince capétien, ne possédait politiquement sur le duché de Bretagne qu'un droit de Tuteur appliqué sur son seul enfant lequel était le seul vrai héritier du duché et, en son nom, il n'était que duc ballistre de Bretagne. Un profond désaccord politique opposera en 1229 Pierre Maucler  au jeune roi de France Saint-Louis son parent. Ce désaccord fut emplifié aussi d'un autre désaccord opposant cette fois et le duc de Bretagne et l'Eglise. Pierre Mauclerc sur cela se rapprochera politiquement du roi d'Angleterre, à titre préventif, parent aussi de son enfant, en lui prêtant un hommage vassalique engageant ainsi et sa personne et celle de l'ensemble des grand seigneurs bretons déposant à cette fin, entre les mains du monarque anglais, un grand ensemble des places-fortes de Bretagne obligeant ainsi envers ce monarque et ses états et ses terres seigneuriales. Sur ce fait le roi Louis IX émettra aussitôt une sentence vive et sévère privant son parent de l'ensemble des biens acquis situés hors de Bretagne; le roi d'Angleterre traversera alors la mer afin de lui porter une aide militaire éventuelle. Pierre Mauclers, lequel de force avait engagé envers le roi d'Angleterre l'hommage vassalique de ses grands seigneurs bretons sera, et cela en très grande partie, désavoué personnellement par certains de ces seigneurs dont quelqu'uns aussitôt se dressèrent militairement contre le père de leur jeune duc, cela notamment en faisant renforcer la fortification militaire de leurs propres châteaux; cela fut fait à l'image de ce que fit André de Vitré. Devant cette nouvelle disposition des grand du duché de Bretagne le roi de France envoya en ce pays l'évêque de Paris afin de pouvoir rassurer ses seigneurs en leurs confirmant des aides ou versements financiers pour tous les domages militaires éventuels en cas de conflit aggravé envers leur duc. En contre-partie les grands seigneurs bretons s'engagèrent à recevoir, cela en leur propre seigneurie respectives, les gens de guerre du roi Saint- Louis mais ils promirent aussi de faire hommage vassalique au jeune roi de France engageant ainsi, envers sa personne royale, l'ensemble de leurs biens respectifs, ceux de leurs héritiers aussi, cela probablement en réponse de l'hommage rendu hier par leur duc au roi anglais. Parmi ses grands seigneurs de Bretagne, barons pour certains, il y eu notamment Raoul de Fougères, André de Vitré, Henry d'Avaugour, Geoffroy de Châteaubriant, Gilguin de Dol et Olivier de Coëtquen. Nous voyons très biens ici, dans cet aveu d'hommages rendus, toute l'importance seigneuriale déjà acquise par le seigneur de Coëtquen lequel, sans château et cadet de ses aînés était cependant à ce jour assez puissant seigneur pour rendre lui aussi, à leurs côtés, l'hommage vassalique au roi Saint-Louis. Voici l'aveu personne d'Olivier de Coëtquen, aveu qu'il fit rédigé en 1230) : Excellentissimo Domino suo Ludovico Dei gratia Regi Franciae Oliverius de Quoiquen miles, salutem et paratam ad ipsius beneplacita voluntatem. Excellentiam vestram scire volumus, quod nos et terram nostram, et feoda nostra ubicumque sint, subjecimus vestrae potestati et ditioni. Et promittimus bona side, quod vobis, sicut Domino nostro obediemus per omnia pro posse nostre; salva fidelitate haeredis Britanniae, quando legitimam pervenerit ad aetatem, et ad vos redierit , et de feodis Britanniae vobis fideliter servierit. Et ad hoc tenendum fideliter et servandum tenemur per sacramentum corporale. Quod ut ratum et stabile, praesentes litteras sigillo roboratas vobis mittimus in testimonium et munimen. Datum die Veneris proxima ante Purificationem Beatae Mariae Virginis.Anno gratiae millesimo ducentesimo trigesimo. Traduction : Son excellence seigneur Louis par la Grace de Dieu Roi de France, Olivier de Coëtquen chevalier, Salutation et près à faire le bon plaisir de votre volonté. Nous voulons que votre excellence sache que nous et notre terre, et tous nos droits, partout où ils se trouvent, relèvent de votre puissance et de votre juridiction. Et nous promettons de notre côté qu'à vous, notre seigneur, nous vous obéirons en toutes choses et de toute notre volonté; mes heritiers fidèles à la Bretagne, quant ils seront en âge légitime, seront vers vous, comme sujets bretons, fidèles à vous servir et à cela nous serons tenus fidélement de le maintenir par serment corporel. Que cela soit reconnu être immuable, par cette lettre présente renforcée de notre sceau que nous vous envoyons en témoingnage pour renforcer. Donné le Vendredi avant la prochaine Purification de la Bienheureuse Marie. Anné de Grace mil deux cent trente.  

                                                                   

    XVI siècle. Les seigneurs de Coëtquen, seigneurs de Lanvallay-Tressaint

     Les seigneurs de Coëtquen entreront aussi en possession de la seigneurie de Lanvallay-Tressaint quant celle-ci fut probablement soit vendue ou soit rétrocédée à François de Coëtquen, seigneur et époux de Françoise de Malestroit. En effet, dans la première moitié du XVI siècle, vers 1530, la seigneurie de Lanvallay-Tressaint était le bien personnel, puisque bien hérité, de Marguerite de Rohan-Guéméné celle là même qui avait pris pour époux Louis de Malestroit seigneur de Pontcalleuc. Parent ou cousin proche de Françoise de Malestroit, marquise de Couesquen, Louis de Malestroit de Pontcalleuc et son épouse, la dite Marguerite de Rohan-Guéméné, ne transmettront à leurs deux enfants héritiers que la seule seigneurie de Pontcalleuc celle-ci ayant été héritée par Louis de Malestroit lui même. En effet leurs enfants héritiers à tous deux jamais ne seront possesseurs, et cela l'un comme l'autre, de l'héritage personnel de leur mère Marguerite à savoir la dite seigneurie de Lanvallay-Tressaint. Pourquoi cela ? La seigneurie de Lanvallay-Tressaint, que l'on dit avoir été fondue dans la famille seigneuriale de Coêtquen, fut donc très probablement soit cédée soit vendue à ce même moment, c'est à dire vers 1530. Cela  se fit probablement suite à un accord passé ou établit entre le dit Louis de Malestroit (et son épouse Marguerite de Guéméné-Rohan) et la dite Françoise de Malestroit sa parente supposée, à savoir la propre épouse du marquis de Coëtquen. Ainsi la maison de Coëtquen, au XVI siècle, entra-elle en possession de la seigneurie de "Lanvallay-Tressaint". Plus tard, à la veille de la Révolution Française, le marquis de Duras, époux de l'héritière de Coëtquen, sera ainsi à son tour possesseur, et cela en autre, de la seigneurie de Lanvallay-Tressaint, seigneurie relevant des biens de son épouse qu'il vendra ensuite au marquis Baude de Vieuville. Le marquis de Duras vendra ainsi l'ensemble des biens venus de son épouse, à partir de 1746, à savoir :la baronnie de Vauruffier qu'il vendra en 1750 à Louis-René de Caradeuc de la Chalotais; la seigneurie de Coëtquen, très probablement accompagnée de la seigneurie de Lanvallay-Tressaint qu'il vendra en 1746 à Estienne Baude de Vieuville, marquis de Châteauneuf; et enfin en 1787 la Baronnie de Combourg sera elle aussi à son tour vendue et cela au comte René-Auguste de Châteaubriant lequel fera grandement modifier le château de cette baronnie puisque la porte d'entrée de ce manoir se trouve être toujours surmontée aujourd'hui de ses Armoiries familiales. Ouvrir l'arbre de généalogie ci-dessous et reprendre aussi l'arbre de généalogie des seigneurs de Lanvallei.  Télécharger « Généalogie des seigneurs de Coëtquen et transmission aussi de la seigneurie de Lanvallay-Tressaint aux seigneurs de Coëtquen»

     

    Contestation de la naissance du "Marquisat" de Coëtquen

     En juin de l'année 1575 Jehan de Coëtquen, époux de Phelippes d'Acigné, voit ses terres et seigneuries de Coëtquen érigées en marquisat. Prenant ombrage de cette toute nouvelle puissance seigneuriale, assise au plus près de sa propre seigneurie et en sa seigneurie aussi, le seigneur de Laval, alors marquis de Châteauneuf, émis aussitôt une contestation rédigée au roi le 15/11/1575 afin de pouvoir contredire cette "soudaine élévation seigneuriale". Trois mois passèrent pendant lesquels Henry III dû très probablement étudier attentivement cette demande et, dans la continuité de sa réflection, un courrier du roi, rédigé le 23/02/1576, courrier adressé au seigneur de Châteauneuf, confirmait à ce dernier que le tout nouveau marquisat de Coëtquen érigé ne concernait nullement les terres que cette famille seigneuriale pouvait pousséder assises en sa propre seigneurie de Chateauneuf. Voici ci-dessous cette lettre de contestation émise par Guy de Rieux, seigneur de Châteauneuf et propre cousin par son épouse de Jean V de Coëtquen, contestation émise au Roi à l'encontre du ditt Jean V de Coëtquen mais avant voici toute de suite la lettre laquelle, écrite à la demande d'Henry III, érigeait la seigneurie de Coëtquen en marquisat et laquelle lettre fut à l'origine même de la dite réclamation du seigneur de Châteauneuf, lui même seigneur, et cela par droit de prééminence vassalique bien sur, du Marquis de Coëtquen, marquis nouvellement nommé par le roi :

    Henry, par la Grace de Dieu, Roy de France et de Pollonge à tous presens et advenir, salut. Comme l'estat de cestuy nostre royaume s'est maintenu en son entier principallement par le moyen et ayde de la noblesse, aussi nos prédécesseurs Roys, non seullement ont eu esgard d'entretenir et conserver les nobles de leur royaume, en leurs droietz, dignitez et prérogatives, amis aussi, selon qu'ils ont congneu iceux bien meriter d'eux et de leur couronne, ont pensé de les eslever en biens et honneurs; pour, par ce moien, accroistre leur bonne affection et augmenter leur desir de s'emploier pour la chose publique; Ce qu'à l'imitation de nos dit prédécesseurs désirans continuer et pratiquer envers les dits nobles, lesquels depuis le temps qu'il a pleu à Dieu nous appeler à ceste couronne nous avons cogneu s'en estre renduz dignes. Scavoir faisons que nous bien advertiz des bons et recommandables services que nous et nos prédécesseurs avons successivement receuz de nostre amé et féal Jehan , Sires de Coasquen, Seigneur du dit lieu, Chevalier de notre Ordre, Baron de Combour, Vicomte du Rougé, Seigneur d'Ussel, de Vauruffier, Laforayge Mesange, la Houssaye, le Marchez, et de ceulx de sa maison et semblablement de celle d'Acigné dont est yssue dame Philippe d'Acigné, sa femme. Et que leurs prédécesseurs de Couasquen ont toujours esté honorez des plus grandes charges et estats de nos pais et duché de Bretagne sous l'obéissance des Ducs dudit pais, comme es estatz de mareschaulx, gouverneurs et grands-maîtres d'icelluy pais ayant eu la conduicte et faict levée de gens de guerre pour le secours des dits Ducs et mesme le dit Seigneur de Couasquen qui s'y est vertueusement et fidellement employé en tant d'occasions qui s'en sont présentées, soit en batailles qui ont esté données assaux et princes de villes que aultres emploictz de guerres, aiant tant en cela qu'en plusieurs aultres manières assez démonstré et faict paraistre combien il est amateur et zélateur du bien de nostre dict service, au moien de quoy, il mérite d'estre recongneu et rémunéré de tiltre, d'honneur et quallité consigne et correspondant à sa vertu, et qui servant d'exemple à sa postérité, l'induise et provocque à ensuivre et imiter ses vestiges, deuement certifiez : comme la dicte terre et seigneurie de Couasquen dont il porte le nom et qui est de tout temps et antiquité tenue en tiltre de chastellenye; est de belle et grande estendue, décorée d'un beau château et bonne ville se consistant en foretz, estangs, moullins, dommaines, heritages, hommes subjectz et vassaux, avec tout droictz de justice sur dix-huit paroisses, droict de patronnage et de fondation de plusieurs églises, abbayes et monastaires et plusieurs beaux droictz, de coustumes sur les portz et havres de Mordreu. Lymel et infiniz aultres comme de foires et marchez en la dite ville de Couasquen tellement que ycelle terre de Couasquen avec la susdite Baronnie de Combourg en laquelle il y a quatre chastellenyes : scavoir Boullet, Guodeheust, Gaugueray, Mallestroict et seigneuries de Triendhin, seigneurie de Vauruffier a ornée d'une belle et antienne maison et où sont plusieurs hommes, vassaux et subjectz et vicomté de Royé, pareillement douée de beaux et grans dommaines et subjectz qui sont proches et joignantes quasy les unes aux autres et la pluspart desquelles sont tenues et mouvantes de nous en foy et hommage, y joinctes et unyes, et leurs appartenances et déppendances, feraient une belle terre digne d'estre décorée du nom et tiltre Marquisat et suffisantes pour entretenir son nom et tiltres de marquis ainsi qu'il appartient, et lequel marquisat pourroit estre décoré en ses membres de beaux et honorables tiltres de Baronnie, Comté et Vicomté. Pour ces causes et aultres bonnes et grandes considérations, avons, de notre propre mouvement, certaine science, plaine puissance et auctorité royale, créé et érigé, créons et érigeons par ces présentes en droict et tiltre de Baronnie la dicte terre et seigneurie de Vauruffier, et celle de Combourg qui soulloit estre baronnie en droict et en tiltre de Comté ayant icelles baronnie de Vauruffier, Vicomté de Rogé et Comté de Combourg leurs appartenances et déppendances unyes, jonctes et incorporées, joignons, unyssons et incorporons par les dites présentes à la dicte terre et seigneurie de Couasquen; Et icelle terre et seigneurie de Cousaquen, appartenances et déppendances érigé et érigeons en nom et tiltre et qualité de Marquisat et le dict seigneur de Couasquen décoré et décorons dudit tiltre de Marquis pour en jouir par luy et ses enffans masles et les masles descendans des masles selon l'ordre des progénitures audict tiltre de Marquisat à une seulle foy et hommage à nous et nos successeurs à cause de nostre Duché de Bretagne. Et ycelluy tiltre et honneur de marquis avoir tenir et posséder avec touz les droictz, prérogatives, prééminences tant en paix que guerre, en jugement et dehors; armoyries, écussons et enseignes et en toutes assemblées que les aultres marquis de ce royaume ont accoustumé de se trouver. A la charge que les masles jouyissant dudict marquisat seront tenuz d'appaner et doter les filles, selon l'estat et dignité de la maison. Et sans que la présente érection le droict de succéder ès dictes terres soit innové et changé à la charge aussi de garder par les successeurs et herres dudict Sire de Couasquen les coustumes des lieux où les héritages sont assis. Et de nous faire et porter par ledict Couasquen ses dicts hoirs et successeurs et descendans masles une seulle foy et hommage pout toutes les dictes terres, en ce qui est tenu de nous. Et tant que la ligne masculine durera, laquelle défaillant et les dictes terres et seigneuries tumbant par succession en mains de fille ou filles, lesdicts titres de dignité de Conte et Marquis seront et demeureront estainctz et suppriméz et abolliz. Et lesquels dès à présent comme dès lors et dès lors dès à présent, nous avons supprimé et supprimons, abolly et abolissons pour lesdicts Conté et Marquisat retournées en elur première quallité de baronnie et chastellenye estre tenuest et possédées et demourer aux filles à qui elles appartiendront comme leurs propres héritages à elles escheuz et donnez par la succession de leurs prédécesseurs. Nonobstant l'édict faict par deffunct de bonne et louable mémoire nostre très-cher seigneur et frère le Roy décédé, que Dieu absolve ! ou moys de juillet 1566. Auquel, en faveur du dict Couesquen et de ce que dessus, nous avons dérogéet dérogeons et à la dérogance de la dérogance y contenue pour ceste fois seulement et sans tirer à conséquence plus avant. Parce que autrement et sans ladicte dérogance lecit seigneur de Couasquen n'eust voullu prendre aucunement ny accepter nos présents honneurs, quallités, grâces, liberallités : voulant et entendant que tous ses vassaux et subjects recongnaissent en ceste quallité de marquis et quand le cas escherra, luy facent et prestent et à ses dicts sucesseurs les foy, hommage et autres recongnaissances, baillent adveux et denombrements, facent et paient les devoirs selon la nature des terres qu'ils tiennent de luy tiltres et quallité de Marquisat de Couesquen. Voullons aussi et entendonsque la justice y soit doresnavant administrée ès officiers en icelle instituez soubz le seul nom et auctorité de Marquisat de Couesquen, à la charge que toutes les causes qui seront intentées cy-après, tant à cause ducut marquisat qu'entre les subjects et vassaux d'icelluy, ressortiront par devant le bailly séneschal ou autre juge royal au ressort duquel la dicte terre de Couasquen est scituée, ainsi qu'elles avaient accoustumée, sans aulcune mutation de jurisdiction. Et générallement joir par ledict Seigneur de Couesquen de laducte dignité et prééminence de Marquis, tout ainsi qu'en joissent les aultres marquis de nostre royaume. Si donnons en mandement à nos amez féauls les gens tenans nostre Cours de parlement, chambre de nos comptes de Bretaigne. Et à touz nos autres justiciers et officiers et à chacun d'eulx, si comme lui appartiendra, que de nostre présente érection et réation didit Marquisat de Couesquen et de tout le contenu cy dessus, ils laissent ledict Couesquen Marquis susdicts, ses hoirs males, siccesseurs légitimes, vassaux et subjectz entretiennent, gardent, observent, fecent de point en point entretenir, garder et observer cessant et faisant cesser tous troubles et empeschements à ce contraire. Nonobstant, comme dict est , le dict esdict faict par deffunct notre dict seigneur et frère au mois de juillet 1566. Et quelconques ordonnances et restricitons, mandements, desdictz et deffens à ce contraires à quoy nous avons pour les considérations susdcites, dérogé et dérogeons et à la dérogance de la dérigance y contenue par ces dictes présentes signées de nostre main. Et affin que ce soit chose ferme et stable à touiours, nous avons faict mettre et apposer notre scel à icelles présentes, sauf en aultres choses nostre droict et l'aultruy en toutes. Donné à Paris au moys de juin, l'an de grâce 1575 et de nsotre règne le 2ème. Signé : Henry. le 10 octobre 1576. Lettre extraite des registres du Parlement : Veu par la Court les lettres patentes du Roy données à Paris au moys de juign mil cinq cens soixante-quinze signées Henry et sur le replis par le Roy de Neuville et scellées de cyre verte à lacs de soye obtenues par Jan sire de Couasquen par lesquelles et pour les causes y contenues, le Roy crée et érigeen tiltre de baronnye la terre du Vaurufyer, celle de Combour en droict et tiltre de Comté et unist icelle baronnye de Vaurufyer la vicomté de Rogé et comté de Combour et les joincts et incorpore à la terre et seigneurye de Couesquen, laquelle il erige ses apartenances en nom tiltre et qualité de Marquisat et décore ledict sieur de Couasquen du tiltre de Marquis, pour en jouir par lui et ses enfants masles et les masles dessendantz des masles, selon d'ordre de progéniture audict tiltre de Marquisat à une seule foy et hommage au Roy à cause de sa duché de Bretaigne et icelluy tiltre de Marquis avoir, tenir et poséder avec tous les droictz, prérogatives et prééminences mentionnées es dictes lettres et aux charges y contenues. La requeste présentée en la Court par le dict sieur de Couasquen par laquelle requeroict la lecture et publications dedcites lettres. Arrest de la dicte Court du 16ème aougst 1575 portant ordonnance de proclamer les dictes lettres aux paroisses et marchez prochains des lieux sont sittuez les terres mentionnées en icelles et renvoy de l'oposition formée par le sieur de Châteauneuf et toutes les aultres si aucunes se trouvaient par devant les juges de Rennes pour icelles mises en estat de juger et le tout rapportéen la dicte Court, y estre faict droict ainsi qu'il appartient droict et procès-verbaulx des dictes proclamations et bannyes des 1er, 3ème et 7ème de septembre et 5ème de novembre 1575. Certifications d'icelles du 24ème du moys de novembre oposition fromée par le comte de Laval et sieuyr de Châteauneuf au siège de Rennes le 15me du mesme moys de novembre. Moyens et escriptures fournies par les sieurs de châteauneuf et de Couesquen. Sentence des juges de Rennes du 17 janvier dernier par laquelle ils auroient ordonnés que les dictes partyes se pourvoiroient en la Court, suyvant l'arrest d'icelles, aultres et secondes lettres obtenues par le dict Couesquen, le 23me de février aussi dernier, par lesquelles, du consentement de l'impétrant d'icelles, le Roy déclare que en faisant la dicte création et érection de marquisat il n'entend comprendre la part de la dicte Seigneurye de Couesquen qui est située et assises terres et seigneurie de la Bellière chasteuneuf et la Bellière. Ains l'en distraict esclipse et excepte et icelle remet en son premier estat et quallité, la dicte érection de Marquisat sortissant au résidu son effect pour la ville, château et chastellenye de Couasquen sittuées au proche fieff du Roy, accompagnée de la dicte baronnye ou chastallenye de Combour érigé en Comté par lesdictes lettres leurs appartenances et dépendances. Arrest de la dicte Court du 9me d'avril 1576 par lequel est ordonné que lesdicts lettres et déclaration seront communicquées au sieur Laval et que les partyes seroient ouyes tant sur les dictes lettres que sur l'opposition formée par le dict sieur Laval contre les lettres de l'érection du dict marquisat le 15 nov. dernier, escriptures, faictz et moyens du dict conte de Laval et aultres fournies par ledict sieur de Couasquen par lesquelles il déclare, entre aultres choses, qu'il n'entend comprendre soubz son dict marquisat de Vauruffier et de Rougé;lesquelles il recognaist tenir du dict Comte de Laval, veult et entend lui faire les obéissances et redevances accoustumées, comme aussi il consent la terre du Boullet dépendante de la seigneurye de Combour estre distraicte et qu'elle ne soict aucunement comprinse en la dcite errection de marquisat; mesme ne veult aucunement préjudicier aux droictz du dict oposant, n'y entreprendre sur la grandeur, dignité et auctorité et tiltres d'honneur quy luy sont deuz et appartiennent justement, mays entend le respecter et luy defférer tousiours et en toutz lieux : Arrest de la dcite Court du 21 mars dernier par lequel elle auroict joinct l'incident formé sur les dictes secondes lettres, entre les dictz sieurs de châteauneuf et de Couasquen, à l'instence d'opposition entre eux pendante pour y faire droict conjoinctement ou séparément ainsi que de raison: Acte de comparution par devant certain conseiller et commissaire de la dicte Court du 16me aougst, an présent, par lequel les dictz Comte de Laval et sieur de Couasquen auroient été sur leurs requestes fins et conclusions appoinctez à produire, pour leurs estre faict droict et procéder. Certaine déclaration faicte par Maistre Michel Dugué, procureur de DamePhilippe d'Acigné, femme compaigne espouse du dict de Couasquen, qu'il veult et consent pour la dcite dame que la terre et seigneurye de Combour à elle appartenance soict unye et incorporée audict marquisat de Couesquen, anciens adveuz , mandements, tiltres et actes produictz par les dictes partyes. Et tout ce que a esté mys par devers la dicte Court. Requestes présentées par les dicts sieur de Laval et de Chasteauneuf tendant à ce que l'instruction et jugement du dcit procès fesut renvoyé en la Chambre my partye ordonnée par l'édict de passification. Aultre requeste dudict sieur de Couasquen par laquelle il requeroict qu'il pleust à la dicte Court lui faire droict sur la vérification de ses dictes lettres et ordonner qu'il jouira du bénéfice des dictes lettres du jour de l'impétration d'icelles; les dictes requestes mises au sacpar ordonnance de la dicte Court, conclusion du procureur général du Roy auquel le tout auroict esté communiqué et tout considéré : la dicte Court a ordonné et ordonne que les dictes lettres seront leües, publiées et enregistrées pour en jouir en l'impénétrant d'icelles aux charges y contenues pour le regard des terres tenues et rellevantes nuement du Roy seullement; et du jour de la présentation d'icelles lettres, sans préjudice touttefois des oppositions formées par le dictz Comte de Laval et sieur de Chasteauneuf tant en son nom que comme garde naturel de damoyselle Marie de Rieulx, sa fille, Dame de la Bellière. Incidents pendants entre les dictes partyes, requestes, demandes, fins et conclusions respectivement prinses par leurs escriptures, sur lesquelles les dictes partyes se pourvoiront ou et ainsy qu'il appartiendra...Et cependant ne sera aucune chose altérée, innovée ny immuée, au moyen de la dicte errection, des tenues féodales, debvoirs, obéissances et redevances, exercices ou ressort des juridictions, degré, ranc, ordre, presséances et honneurs pour le regard des dictz opposantz oultre la forme et faczon qui a esté tenue et gardée pour la passé. Ains demeura le tout en son premier et ancien estat jusques à ce qu'il soict faict droit sur les dictz oppositons et incidens. Prononcé à la barre de la Court le 10me jour d'octobre 1576

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

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