•  1198

     

    Litige ayant opposé et Olivier III de Dinan et le prieur du prieuré du Pont

    L

    Au XII siècle le prieuré du Pont à Dinan possédait un droit de haute, de moyenne et de basse Justice. Cependant, suite à un conflit ouvert avec Olivier seigneur de Dinan, cela en le dit XII siècle, notre prieuré perdra certains de ses dits droits tous liés à sa "haute Justice". En contrepartie cependant, conservant toujours son droit dit de "haute justice" , le prieuré sera reconnu dans son bon droit lequel, reconnu malgré une petite contrepartie financière annuellement versée, demandait ni plus ni moins que l'exonération de toutes les "Coutumes seigneuriales" ancestrales versées de tous temps aux seigneurs de Dinan.  Voici ci-dessous cette charte "judiciaire" et son texte explicatif.

     

     

    En 1198 Olivier III de Dinan, fils de Geoffroy de Dinan et de Murielle ou Muliel de Poudouvre, [Il ne pas le confondre avec son oncle Olivier III de Dinan fils d'Olivier II et d'Agnorie de Penthievre lequel, fondateur de la seigneurie d'Hartland, fera "ériger" vers 1170 le prieuré du Saint-Malo de Dinan commencé hier par ses pères souhaitant y entrer à la fin de sa vie. Celui-ci pour ce faire se fera moine en son prieuré alors que celui-ci n'était encore pas terminé] petit-fils aussi d'Olivier II de Dinan et d'Agnorie de Penthièvre, sera en litige procédurier avec le moine prieur du prieuré du Pont à Dinan. En effet Olivier de Dinan souhaitait récupérer et faire de nouveau appliquer, toujours sur ce même prieuré, les coutumes anciennes que ces ancestres de tout temps avaient toujours exigé de percevoir sur cette petite entité religieuse, impôts féodaux très  probablement perçus depuis l'origine même de la fondation du dit prieuré fondé vers 1100. Ce procès sera tranché en cette même année 1198 par l'archevêque de l'évêché de Saint-Malo, monseigneur Pierre Giraud [Celui-ci sera évêque de cet évêché entre 1184 à 1218, l'année 1218 étant l'année qui fut celle de sa mort] . Dans le jugement rendu Pierre Giraud ou Pierre de Saint-Malo exigera des seigneurs de Dinan que ceux-ci arrêtent dorénavant toute exaction exercée envers le prieuré du Pont, exactions [ou pressions "féodales"] toutes relatives à ces mêmes coutumes ancestrales et seigneuriales. Toutefois, en compensation, ou en indemnité financière si l'on veut, les seigneurs de Dinan obtinrent de Pierre Giraud le fait qu'annuellement, cela chaque année et au jour le la fête de la bienheureuse Marie-Magdelaine, qu'ils soient en droit de percevoir du prieur alors en charge du prieuré du Pont à Dinan la somme de 8 sols de rente l'an. Sur un plan de "justice seigneuriale" les prieurs en exercices devaient aussi se reconnaître tous vassaux de la justice seigneuriale de Dinan. Dorénavant  il fut donc interdit à tous prieurs de notre prieuré du pont à Dinan de pouvoir faire appliquer toutes peines dites corporelles et d'autres interdictions liées au civile aussi. C'est ainsi par exemple qui leur fut interdit à partir de ce jugement rendu de retenir en la prison du prieuré les différents bourgeois habitant en la ville de Dinan. Cette interdiction sera reportée notamment sur tous les fils aisnés de tous les bourgeois vivant en les murs de la seigneurie de Dinan. Doit-on voir en cela, dans un sens "fiscal" et à la sortie de ce même procès, la reconnaissance d'une certaine ou d'un début d'indépendance seigneuriale du prieuré du Pont à Dinan et cela à l'encontre même des seigneurs de Dinan ? Les prieurs au Pont à Dinan deviendront ainsi fiscalement les seuls maitres sur les terres relevant de leurs fiefs religieux ne devant aux dits seigneurs de Dinan que la somme symbolique de 8 sols par an. Au lendemain de ce procès les vieilles coutumes ancestrales obligeant le prieuré envers les seigneurs de Dinan toutes s'éteignirent. Qu'elles étaient-elles au juste ?                                                                                                  Au regard du jugement de ce procès, lequel confirma la légitimité de la requête du dit prieuré celui-ci ayant été reconnu dans son droit [celui de ne plus reprendre le versement financier de ces dites anciennes coutumes jusqu'à lors dues et versées à la famille des seigneurs de Dinan], si la paroisse de Lanvallay et sa seigneurie existait déjà en 1198 relevait-elle alors des seigneurs de Dinan [cela au travers de l'une de leurs propres paroisses] ou bien de la seigneurie religieuse du prieuré du Pont sachant que celle-ci, dans le courant du 17ème siècle, possédera encore des dimes seigneuriales appliquées en cette même paroisse dite de Lanvallay ? Ou bien dans un sens général relevait-elle directement de la cour de Dol ? La lecture des actes nous apprendra qu'elle relevait en fait de la Cour de Chasteauneuf de la Noë laquelle, elle même, était placée sous l'autorité de celle de l'évêché de Dol (lEffectivement le prieur du prieuré du pont possédait des biens ou des terres afféagées en la paroisse de Lanvallay, comme dans d'autres paroisses aussi, le prieuré étant possesseur d'un bailliage  au port de Dinan lequel sera nommé "le Grand bailliage". Ce bailliage comprenait notamment des traits de dîmes situés en la paroisse même de Lanvallay. Le quartier du port de Dinan, lequel élève aujourd'hui son bâti sur la commune de Lanvallay, ne fut rétrocédé à la commune de Lanvallay qu'au lendemain de la Révolution Française. Cela se fit avec l'apparition de la notion même des communes lesquelles vinrent ainsi remplacer les anciennes paroisses celles-ci étant alors formées d'un ensemble de villages placés directement sous l'autorité d'une "Fabrique" {les Fabriques religieuses regroupaient  depuis des temps ancestraux tout un ensemble d'individus décideurs, laïcs et clercs, lesquels ensemble géraient et entretenaient les biens communs religieux relevant de leur propre paroisse tels les églises, cimetières, chapelles, calvaires etc}. L'ensemble du ou des revenus d'une même fabrique trouvait son revenu essentiellement dans les quêtes et offrandes religieuses, dons numéraires placés et gérés sous l'autorité première d'un Trésorier relevant de la dite Fabrique. Quant apparue pour la première fois le principe même de la Fabrique et notamment à Dinan ? Il est vrai que la ville de Dinan au travers de sa bourgeoisie très tôt s'émancipa elle aussi de ses propres seigneurs comme d'autres villes bourgeoises et marchandes le firent elles aussi et les différentes chapelles de l'église Saint-Sauveur de Dinan sont toutes là pour nous rappeler la puissance même des corporatifs professionnels. Lorsque furent édifiés en l'église de Saint-Sauveur de Dinan les colonnes devant supporter l'élévation du Choeur, le nom des trésoriers de la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan fut inscrit dans la profondeur même de la pierre. Il en sera de même pour un pilier du Transept: Ce XX et unc jour du mois daougst sans faire sejour ce beau cueur firent comacer les tresoriers qls ece pilier sont nomez coe vous poures lire Guille.Picot, Guy de Saint Cyre, Thgn Touroudel, Geffroy Roquet et fut en lan mil VCC sept par le meste de cestuy art con apelloit Roll.Bougnart . Le pillier du transept quant à lui comporte le texte inscrit suivant : MILL 557 ET 58 ENSEMBLE PHI DEDUIT. P.DUBOUAYS. RE. LABERT.T.ARTUR .G.TAVEL : FABRIQUEURS THESAURIERS ONT FAIT ASSEOIR CES QUATRE PILLIERS. La ville de Dinan, très tôt, cela au lendemain même de son apparition, se constitua d'une deuxième paroisse devant ainsi faire face à sa démographie alors déjà croissante et c'est ainsi qu'apparue la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan la première étant celle de la paroisse de Saint-Malo de Dinan. L'existence même de ces paroisses, toutes deux accompagnées de leurs propres professions corporatives, devaient donc très probablement déjà posséder leur propre fabrique respective. La paroisse de Lanvallei quant à elle est cité pour la première fois en 1205, ce terme étant repris dans une charte religieuse aujourd'hui toujours accessible.  En 1205, au lendemain de 1198 année en laquelle fut donc établi ce jugement opposant alors et le prieuré du Pont à Dinan et les seigneurs de Dinan, la paroisse de Lanvallay sous qu'elle autorité était-elle donc placée ?                                                       Les différents actes de baptêmes de la fin du 16ème siècle, actes tous réalisés au dit prieuré du Pont, nous montrent tous des officiants religieux exerçant et en l'église prieurale du Pont de Dinan et en l'église paroissiale de Lanvallay. Pour conclure ici ce texte nous devons donc bien prendre conscience que si en 1198 tout le territoire géographique prieural du Pont de Dinan continuait en quelques sorte de dépendre de la justice des seigneurs de Dinan, cela au regard de cette rente annuelle versée, au regard aussi de l'interdiction de l'application des dites peines corporelles, et bien que ce même prieuré, sur un tout autre plan, celui de la spiritualité, relevait d'une autre paroisse, celle de Lanvallay celle-ci étant assise en l'emprise géographique de l'archevêché de Dol. Rappelons ici que la ville de Dinan et ses seigneurs relevaient eux d'un autre évêché, à savoir celui de Saint-Malo de l'Isle).                           Une carte géographique que nous avons personnellementréalisé au tout début de notre travail, cela afin de mieux pouvoir expliquer par l'image l'ensemble de la transmission de l'héritage du couple "Hamon - Roianteline" lesquels furent en autre, au tout début du 11ème siècle, les parents de Josselin de Dinan, Hamon de Dol, Salomon du Guarplic, Riwalon de Combourg et de Guinguéné futur archevêque de Dol, aurait tendance à nous montrer très clairement aux travers du positionnement géographique des différentes paroisses assises en cette même et grande ancienne seigneurie que les terres de la future paroisse de Lanvallay étaient probablement quant à elles déjà enclavées en ce même Regaire dit de Dol.                   Aussi, toute cette même étendue de terre lesquelles hier formaient notre ancienne paroisse dite de Lanvallay, relevaient-elles au Moyen-âge de la dite puissance seigneuriale des seigneurs de Dinan ou bien relevaient-elles de la puissance temporelle de ce même dit "Régaire de Dol" ?

     

    1198. Litige entre Olivier III de Dinan et le prieur du prieuré du Pont

    Carte implantant la succession seigneuriale du couple "Hamon-Roianteline" à la fin du X siècle.

     

    1198. Litige entre Olivier III de Dinan et le prieur du prieuré du Pont1198. Litige entre Olivier III de Dinan et le prieur du prieuré du Pont 

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

     

    Première pièce sur la dite transaction

    P.D.G. Macloviensis Episcopus, etc.  inter Abbatem et Monachos ex une parte, et Oliverium de Dinan et fratres et sorores ejus ex alia super quibusdam consuetudinibus quas idem Oliverius repetebat in domo Pontis de Dinan; compositum fuit in hunc modum. Oliverius , etc, quita verunt domum Pontis Dinanni ab omni exactione etc. ita tamen quod Monachi reddant ei VIII solidos annuatim festo B.M.Magd. etc. Et si Prior ceperi latronem Prior faciet eum judicare in curia sua, et tradet eum Oliverio crux poenam recepturum ab eo. Et ita Prior et homines ejus quitati fuerunt de procuratione annuali quam requirebat ab eis, et de auxilio ad ipsum et fratres suos faciendos milites et ad propriam corporis redemptionem et ad sorores maritandas, etc. Anno gratiae MCXCVIII. Titre de Saint-Florent.

     

    Traduction : Pierre par la Grace de Dieu évesque de Saint-Malo etc. Entre l'Abbé et les moines d'une part, et Olivier de Dinan et ses frères et sœurs d'autre part, au sujet de certaines coutumes lesquelles le même Olivier reconduit dans la maison du Pont de Dinan (et) composées de cette manière:  Olivier etc. acquitte la Maison du pont à Dinan de toute exaction [de tous impôts ou taxes] etc. A condition cependant que les moines paient 8 sols annuels à la fête de la Bienheureuse Marie-Magdeleine etc. Et si le Prieur capture un larron il l'amènera en sa cour (en la cour d'Olivier) pour le juger et Olivier lui livrera le châtiment celui-ci le recevant de lui (et Olivier livrera au larron le châtiment le larron le recevant d'Olivier) . Et ainsi le Prieur et ses hommes seront quittes de l'approvisionnement annuel requis d'eux pour l'aider lui et ses frères soldats et (ainsi que) pour la rédemption de son propre corps et celui de ses sœurs mariées. Année de grâce 1198

     

     

      

     Le saint vocable de l'église prieurale du Pont

     

    1198. Litige entre Olivier III de Dinan et le prieur du prieuré du Pont

     

    Le prieuré du pont à Dinan, tout au long des 11ème  et 12ème  siècles, a toujours été présenté sous cette même appellation. Il nous ait aujourd'hui très difficile de savoir quand celui-ci ou son église prirent pour nom le vocable de Sainte Marie de la Magdelaine. (Il existe toutefois une lettre d'indulgence laquelle fut rédigée entre 1109 et 1138, lettre en laquelle Jean Archevêque de Saint-Brieuc promettait des Indulgences pour quiconque financerait la fin des travaux de l'église du prieuré du Pont lesquels tardaient. Dans cette lettre les Saints Patrons de l'église du prieuré son cités, à savoir 3 saints lesquels sont Florent, Gilles et Marie-Magdelaine. Cependant si celle lettre d'indulgence nous énumère les noms de ces "Saints-Patrons" elle ne nous indique pas pour autant lequel de ces trois noms était "porté" par notre petite église. L'église paroissiale de Tressaint, aujourd'hui en Lanvallay, porte toujours de nos jours, associés qu'ils sont, les noms de Philippe et de Jacques. En était-il de même entre 1109 et 1138 pour l'église de notre petit prieuré ? Sachant que celui de Marie-Magdelaine sera uniquement retenu, quand celui-ci fut seul choisi ?. Nous avons ici en notre prieuré une exception puisque ce prieuré à l'inverse de ses frères ne fut pour ainsi dire jamais nommé du nom de son église mais toujours du nom propre du Pont près duquel il avait été édifié au tout début du XII siècle, vers 1100. Pour illustrer cela à Combourg le prieuré dès sa première heure fut nommé : le prieuré "de la Sainte-Trinité"; le Grand Monastère de Mamoutier se nommait le monastère de Saint-Martin de Tours"; l'abbaye de Léhon fut appelée quant à elle: l'Abbaye de Saint-Magloire" de Léhon). Nous avons retrouvé, aux archives départementales des Côtes d'Armor, un acte juridique rédigé au tout début du 16ème siècle, en 1523, cet acte mettant en scène Christofle May (le patronyme May s'écrit aussi Moy et cela parfois pour désigner les différents membres d'une même famille, le nom du père s'écrivant May et le nom de certains de ses enfants s'écrivant alors Moy, ou l'inverse des deux aussi; ce nom apparait dans ma famille dès 1605 et semble être originaire de la région de Langast et de Plenée-Jugon. Il faut aussi noter que certains de mes premiers "parents", au XVII siècle, pendant plusieurs générations seront tous prénommés "Mathurin". Peut-il y avoir aussi "linguistiquement parlant" un rapprochement orthographique entre les patronyme "May - Moy" et le prénom Mathurin ?) alors prieur de ce même prieuré. Cet acte est important dans la mesure où le prieuré est alors toujours présenté, en cette même année 1523,  sous cette même appellation originelle : Christofle May prieur du prieuré du Pont à Dinan. (Télécharger cet acte archivé et rédigé en 1523, acte dont nous vous laissons le plaisir d’en découvrir, ici même, la teneur de son contenu).

     

    1198. Litige entre Olivier III de Dinan et le prieur du prieuré du Pont

     

    Les premiers actes de dénombrements, que nous étudierons ensemble un peu plus tard, le plus ancien en notre possession ayant été établit en 1556, présentent tous alors le prieuré sous le vocable de Sainte Marie Magdeleine ou Magdelaine. Nous pourrions donc presque en conclure que notre prieuré prit cette nouvelle appellation entre ces deux dates que sont les années 1523 et 1556 ; mais pourquoi le nom de cette "Sainte Magdeleine" lequel, nom très souvent fut attaché à l'établissement de léproseries, fut seul retenu au XVI siècle pour dénommer notre prieuré du Pont et cela au détriment des noms de Saint-Gilles et de Saint-Florent ? (Saint Magdeleine est très souvent représentée, dans l’art statuaire, comme étant la patronne des morts. Pour symboliser cette fonction spirituelle cette Sainte tient alors toujours, logé dans le creux de ses mains, un crane humain ). Certaines personnes bien pensantes de notre région, devant cette appellation laquelle, spirituellement, est donc rattachée à la mort et à cette cruelle maladie, ont même supposé la présence, sur le port de Dinan et proche de notre prieuré,  de l’une de ces nombreuses léproseries.  Quand est-il dans la réalité ? Y a t'il eu réellement une léproserie établie au port de Dinan ? [cette dernière effectivement au tout début du XIII siècle exista au bord de la rivière, proche des vignes  alors très nombreuses en la paroisse de Lanvallay. La présence de cette "maladrie est en effet citée ici même en 1219 dans le conflit ayant opposé et Olivier premier seigneur de Coëtquen et le prieuré du pont. Item clausum Hurel, vinea ante maladeriam...Voir cet acte en la rubrique: Les chartes judiciaires et religieuses; 1219 Transaction Olivier de Coëtquen]. 

     

    Mais revenons à notre acte ci-dessus lequel fut lui rédigé en 1198 (dans cet acte le prieuré est présenté comme étant la Maison du pont à Dinan le terme "maison" se retrouvant ainsi écrit dans différentes chartes. Il en sera ainsi vers 1200 quand Mathieu, fils d'Alain de Roux, reconnaitra les dons de Quencombre, dons offerts hier par feus ses ancestres au prieuré du pont à Dinan) et lequel est relatif à un contentieux opposant alors et Olivier III seigneur de Dinan et les moines résidant en cette même maison nommée la "maison du pont à Dinan". Cet acte de justice rendue demande, par le contenu même de son arrêt,  un abandon total de toutes les exactions commises alors par Olivier de Dinan à l’encontre de ces mêmes moines ce dernier devant toutefois recevoir, annuellement, une somme de 8 soldes versée alors régulièrement chaque année et au jour précis de la fête de la Béatifiée Sainte Marie Magdeleine. Nous retrouvons pour la seconde fois, cela grâce à cette même charte,  l'utilisation sur le port de Dinan de l’appellation de cette Sainte nommée Marie Magdeleine lequel nom, en 1198, était déjà celui de l'un de ses trois "Saints-Patrons". 

     

    Est-ce que le jour "Saint" qui fut choisi annuellement pour le versement de cet impôt seigneurial et féodal au XII siècle était celui alors déjà porté par notre petite église?     Etait-il de tradition de payer ses impôts seigneuriaux le jour même du  Saint-Patron de son église ? En lisant d'autres chapitres nous apprendront finalement que les redevances seigneuriales des fermes du prieuré étaient perçues plusieurs fois par an, cela en deux paiements distincts aux XVI et XVII siècles, lesquels paiements étaient dus soit au jour de "Nouel", soit au jour de Saint-Michel ou à celui de la Saint-Gilles aussi. Alors quand était-il ? Une "maladerie" ou léproserie ayant existé au plus près du prieuré, au bas moyen-âge, doit-on voir dans la présence de celle-ci l'origine même de l'appellation de notre prieuré dit le Magdelaine ?

     

     

     

    La 2ème pièce concernant la même transaction rédigée la même année

    Pierre, par la grâce de Dieu, évêque de Saint-Malo, etc. A la suite de discussions élevées entre l’abbé et les moines de Psalmurienses (Saumur), d’une part, Olivier de Dinan, ses frères et ses sœurs, de l’autre, au sujet des coutumes et redevance (les droits ou taxes) que ledit Olivier revendiquait sur la maison du Pont de Dinan et ses hommes, il a été transigé :

    Olivier de Dinan, ses frères et ses sœurs ont laissé à l’abbaye de Saumur la maison du Pont de Dinan quitte de toutes coutumes et charges, etc. Si le dit Olivier requiert le prieur de lui envoyer ses vassaux pour défendre sa terre, mais non pas pour envahir la terre d’autrui, le prieur les enverra sans observation. Si quelqu’un de ces hommes refuse d’obéir à l’ordre du prieur, celui-ci le fera juger par sa cour, et l’amende lui appartiendra. Si le prieur arrête sur sa terre un voleur, ou tout autre malfaiteur de ce genre, il le fera juger par ceux qu’il voudra au devant de sa cour, et après la condamnation le livrera à Olivier pour subir la peine corporelle encourue par la sentence. Le prieur ne retiendra pas dans le domaine de sa maison de bourgeois d’Olivier, non plus que le fils aîné d’un bourgeois, mais il pourra y recevoir toute autre personne. A ces conditions, le prieur reste quitte de la procuration annuelle qu’Olivier réclamait de lui, ainsi que l’aide pour sa chevalerie et celle de ses frères, pour sa rançon et pour la dote de ses sœurs : il en reste également quitte à l’égard de leurs héritiers, ainsi que du congé (?) qu’on lui demandait à cause de sa juridiction. Les hommes du prieuré acquitteront à Olivier, comme par le passé, les coutumes sur ce qu’ils achèteront ou vendront hors du fief prioral. Ces articles furent jurés par Olivier, ses frères et ses sœurs dans l’église Saint-Malo de Dinan, en présence de Pierre, évêque de Saint-Malo ; Pierre, prieur (du prieuré du pont) ; l’archidiacre de St-Malo ; Guillaume Rufin, prêtre ; Guégo Goion ; Geoffroy, sénéchal ; Hamon de Plern, R. son frère [Hamon et Raoul de Plouer. Raoul de Plouer sera avec Guegon Goion ou Guégon Gouyon aussi présent au côté d'Olivier lorsque ce dernier confirmera au prieuré de Saint-Alban le don offert à ce dit prieuré par G.Baluçon seigneur du Plessix], et beaucoup d’autres. Fait l’an de grâce 1198. Et pour cet accord soit authentique, nous, Pierre, évêque de St-Malo, et Olivier de Dinan, l’avons revêtu de nos sceaux.

     

    La traduction de ce deuxième acte et de celui-ci seulement est celle de l’historien Anatole Jean B.A. de Barthélemy. 1856

     

     


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    1219. Even prieur du prieuré du Pont

     

    Pour tous ceux qui sont présents, cette lettre pour voir et entendre Hamon de Cucé, sénéchal du très noble homme Henry d’Avaugour, soldat [chevalier], au tribunal de Dinan, salut dans le Seigneur Eternel. Sachez que nous avons vu et lu avec diligence, inspecté lu mot à mot, certaines lettres jointes aujourd’hui de Gaufridi  Prégent, Comte sénéchal à la Cour de Dinan, scellées et non annulées, ni corrompues dans certaines parties pour que le premier aspect apparaisse et forme les mots suivants :

    Par tous les fidèles du Christ auquel le présent écrit parviendra, Gaufridus Prégent, sénéchal comte de Dinan, perpétuelles salutations dans le seigneur. Connaissez tous que Robert de la Chouë, Alain et Jean ses parents, jurent devant moi en la Cour comtale et seigneuriale, de rétablir pacifiquement pour les temps à venir tous les jours de la fête de tous les Saints (les jours de la Toussaint), pour Even prieur du Pont et pour ses successeurs vingt mines de bled. Ce serment fut entendu par Olivier de Coetquen, Guillaume Roux, Guillaume l’enfant,  Ruellan (Ruellanus) de Plouer Les Seigneurs de Plouer, Guillaume sénéchal, Jacob de Bagar, chevaliers, et plusieurs autres. Et pour cela ils ont fait promesse devant la Cour Comtale laquelle est gardienne de cela.

    A été donné en l’année de Grace mille deux cent dix-huit dans les jardins de Guillaume de Saint-Cour et que (pour cette charte soit)  ratifie et valide et reste, je renforce cette charte de mon sceau que je joints. (Et) Nous avons vu, pour témoigner et renforcer, le sceau du seigneur comte Henry en la Cour de Dinan. A été donné le jour de la Lune avant les Saintes Cendres, année du seigneur 1219.

     

    (Les jours des Saintes Cendres correspondaient aux 40 jours de Carême. Les gens pénitents devaient se tenir debout au devant des portes des églises et rester ainsi un sac de cendre retourné sur leur tête. Cela en souvenir du propos du seigneur ; Tu es né de la cendre et tu retourneras à la cendre).

     


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  • Les déboires d'Olivier seigneur de Coëtequen et du prieur du prieuré du Pont à Dinan 

     

     

    Reprendre ou prendre, avant de lire ce présent texte, le chapitre consacré au Seigneurs de Coëtquen en la rubrique des Seigneurs de Lanvallay; à savoir la  Rubrique : Vers 1200. Les sires de Coëtquen seigneurs de Lanvallay.

     

     

     Note importante :

    Avant que n'apparaisse écrit pour la première fois le nom de la paroisse de Lanvallei surgira dans la lumière des écrits le nom de la paroisse de Tressaint. En effet celle-ci sortira de l'ombre quelles années auparavant. Cela se fera en une bulle papale datée de l'année 1123. Nous devions à cette ancienne paroisse aujourd'hui rattachée à Lanvallay cette information. En 1186 la paroisse de Tressaint relevait déjà de l'évêché de Dol, grande terre religieuse très proche de Lanvallay, quand la paroisse de Lanvallay elle relèvera de l'évêché de Saint-Brieuc assise en l'une de ses enclaves. Quelle fut l'origine de cette dite enclave ici même enfermée qu'elle était entre l'évêché de Saint-Malo et le dit évêché de Dol ? Pourquoi demain la paroisse de Lanvallay quittera t-elle le dit évêché de Saint-Brieuc pour géographiquement et spirituellement intégré celui de Dol ?

     

     

    Le prieuré du pont à Dinan sera l'objet d'un litige ayant opposé en l'année 1219 le dit prieuré et Olivier seigneur de Coëtquen, le premier seigneur de Coëtquen cité par l'Histoire [le patronyme familial de ce dernier n'est pas ici cité en effet; Olivier est simplement dit : Olivier seigneur de Coëtquen. Cependant le patronyme familial de son épouse lui est cité; en cet acte ici étudié en effet il sera dit de son épouse : Havois Coequen uxor mea ou bien: Havoise Coëtquen ma femme. Au moyen-âge effectivement était donné à l'épouse d'un seigneur, non pas le nom de son époux, mais celui de son propre père, celui porté à sa naissance. La particule "de" n'est pas ici citée non plus en cette année 1219; Olivier ne prit-il pas le nom de son épouse, ou bien le nom de la terre héritée par celle-ci ? Au regard de cette information la seigneurie de Coëtquen semble donc être née sur une terre, certes déjà ancienne, mais qu'à la charnière des XII et XIII siècles. Quel était le patronyme du père de Guillaume lequel, fils de Raoul, fut le père d'Olivier premier seigneur de Coëtquen cité par l'Histoire ? Quels ont bien pu être les origines exactes de Havoise Coëtquen ? L'étude de cet acte ci-dessous présenté nous apporte en effet des informations importantes lesquelles nous permettent de poser certaines questions. Il est dit dans cet acte que l'ancestre d'Olivier possédait un "droit de table" en la ville que nous savons être Lanvallay; comment Guillaume, père d'Olivier, a t-il pu posséder un tel droit avant que celui-ci par le seigneur de Dinan fut retiré à Olivier son fils ? De quel droit Olivier pouvait-il prétendre posséder le pressoir seigneurial du prieuré ? Comment Olivier était-il entré en possession de très grandes terres étirant leurs étendues au dessus de la rivière, cela en dessous et au dessus de la "montagne" de Lanvallay ? De quel droit Olivier percevait-il les rentes féodales applicables sur le chemin menant à travers vignes à la ville de Lanvallay ?  Pourquoi Olivier avait-il réalisé des fosses en le jardin même du prieuré et cela en toute illégalité ? Pourquoi Olivier se cru t-il permis de priver le dit prieuré du Pont de Dinan de diverses dimes seigneuriales ancestrales ? La charte ici étudiée sera confirmée  en 1223, soit 4 années après sa rédaction, cela probablement pour renforcer la décision alors prise hier en la dite année 1219.                                                     Il faut faire "remarque" ici aussi des liens ayant unis tout au long des XII et XIII siècles l'abbaye de Vieuville sous Dol aux premiers seigneurs de Lanvallei; il en sera de même avec le premier seigneur de Coëtquen cela au travers de son père et de son frère. Ainsi Jean le Lanvallei, proche parent  ou oncle présumé d'Olivier de Coëtquen, prendra lui l'habit monastique à la fin de sa vie en sein même des murs de Vétéris Ville ou de Vieuville. Pourquoi Guillaume et Rolland, tous deux respectivement père et frère d'Olivier de Coëtquen, se firent-ils tous deux inhumer en la dite abbaye de Vieuville cela après lui avoir offert des mines de   froment ? ]  . Ce litige portera sur certaines dîmes lesquelles, établies en la paroisse de Lanvallay, étaient alors "déchirées" ou disputées entre le seigneur de Coëtquen, assis seigneurialement en la paroisse de Lanvallay, et l'abbaye de Saint-Florent de Saumur de laquelle relevait le dit prieuré du pont à Dinan. Ce litige sera l'origine de la charte proposée ci-dessous le jugement de cette charte étant lui confirmé de nouveau quelques années après cela en 1223. Comment Olivier de Coêtquen entra t-il en possession de ces mêmes dimes que lui réclamera en 1219 le prieur du dit prieuré ? 

    1223. Notum sancte omnibus presentes litteras quod ego Ol. de Qoiquen reddidi sesinam prioratus Pontis Dinanni Abbati et quento Sancti Florencii Salmurum sicut possidebant et habebant... contentio verteretur inter eos ex una parte et archidiaconum Macloviensii ex altera, quod ut ratum et certum ejusdem monachis dedi litteras sigilli,mei munimine roborantas; actum anno domini MCCXXIII. TraductionPar tous les Saints sachez par cette présente lettre que moi Olivier de Coëtquen ai redonné les saisines à l'abbé du prieuré du pont à Dinan et autant que Saint-Florent de Saumur en possédait et avait. Contentieux tourné entre eux d'une part et l'archidiacre de Saint-Malo de l'autre; que j'ai ratifié et donné à certains de ces même moines cette lettre de mon sceau renforcée et protégée. Fait en l'année du Seigneur 1223
    ADML H3358-IX

     

     

    Transaction Olivier de Coëtquen

     Transcription partielle de la charte originelle "estropiée" par Dom Morice

     

    1219. Olivier seigneur de Coëtquen et le contrat entre moi et le prieur du Pont de Dinan, etc, établit [conclu] de cette manière : Nous avons envoyé et confirmé toutes les aumones en la paroisse de Cumelen [ou de Lanvallay. Il s'agit ici bel et bien de la paroisse de Lanvallay et non celle celle de Cumelen, erreur de lecture orthographique dûe à Dom Morice la charte originelle se lisant effectivement : Lanvalay] etc. Les témoins devant le juge ont déclaré que les ancêtres d'Olivier avaient un canal [peut se lire aussi fossé] entre les jardins et la Rance [Rentiam ou Ricem: Tradita itaque terra Rollandi rapinis et incendiis, citra flumen Ricem (Renciam) eadem agit, sed monachis lehunnensibus pepercit...]; également qu'Olivier de Qoiquen a le tiers des décimes du vin et du bled dans le dit prieuré. Une nouvelle fois Olivier a demandé le repas en ville mais celui-ci ne lui est pas dû. Cela a été concédé par Havise de Coëtquen ma femme et mon frère Raoul en présence de l'évêque de Dol. Mais par ce que maintenant mon frère Thomas est en Albigeois, j'ai fais qu'à son retour il concède. Ecrit en l’année 1219.

     

     

    1219.Transaction d'Olivier de Coëtquen seigneur de Lanvallay

     

    1219. Charte originelle et complète trouvée aux Archives d'Angers par monsieur Claude Bognet sur laquelle il est écrit  parroichia Lanvalay et non pas de Cumelen. Archives départementales de Maine et Loire. Pièce n° 5 du carton H3361 Transcription ci-dessous de Monsieur Claude Bognet.

     

    Omnibus presentes litteras inspecturis, Oliverius dominus de Coequen, salutem in domino. Noveritis quod cum esset contentio inter me ex una parte et priorem de Ponte Dinani ex altera revocato propter contencionem in debitum quid esset elemosina et quid foedus laicus, Pour tous ceux qui regarderont cette présente lettre, Olivier seigneur de Coëtquen, salut dans le Seigneur. Que l'on sache qu'il y eu un contentieux entre moi d'une part et le prieur du prieuré du Pont à Dinan; autre le rappel de la cause de ce contentieux, les aumones qui sont dues.  Et enfin qu'en un traité laïque tandem Jocius (?) tunc temporis officialis curie Dolensis de mandato Dolensis episcopi Jocius, en ce temps officier de la Cour de Dol mandaté de l'évesque de Dol, testes super eadem contencione recepit inter nos rebus litigionis inspectis, post receptionem vero testium inter nos composuimus in hunc modum quod ego concessi priori predicto et successoribus suis et confirmavi omnes elemosinas suas et omnes sesinas elemosinarum in parrochia de Lanvalay quas ab antiquo possederant monachi, secundum quod declararet testimonium predictorum testium juratorum quod clausum erat causa hujus composicionis complende apparte fuerunt attestaciones ab officiali predicto quorum tenor talis fuit: reçu les témoins sur le même contentieux; nous avons inspecté les questions religieuses mais après la réception des témoins entre nous nous avons composé de cette manière : que moi concède au susdit prieur et à ses successeurs et confirme toutes ses aumones et tous les bénéfices saisies [les saisines d'aumosnes] en la paroisse de Lanvalay que possédaient anciennement les moines, après [secundo, deuxièmement] confirme que le témoignage des susdits témoins fut sous serment, que la cause fut clause [fut fermée, fut jugée], cette composition fut complétée, les parties furent attestées par le susdit officier dont la teneur est : testificati  sunt jurati quod Hortus Judicaelis Landec est elemosina monachorum (tam) cum maceria que ibi est et cum tota donna sicut extenditur a Rencia usque ad vineam Orhant, que vinea fuit olim Giquel Landec, Les témoins ont juré que le jardin de Judicael Landec est aumosne des moines avec le mur en pierres sèches qu'il y a, avec tout le don [peut-être les halliers ou tout ce qui est buisson ou touffu] qui s'étend à la Rance jusqu'à la vigne d'Orhant qui était autrefois à Giquel Landec ab inde extenditur meta inter elemosinam et feodum laicum : à partir de là se prolonge la limite entre les aumosnes [la terre aumosne] et le fief laïque sicut lapides ostendunt qui missi sunt inter vineam Orhant et vinea Petri filii Erenbour comme le montre les pierres qui sont lancées [les pierres qui sont debout] entre la vigne d'Orhant et la vigne de Pierre fils d'Erenbour usque ad  viam ab inde sicut via ducit que est inter vineam filii Costart et Vineam Osenne  mulieris delà jusqu'au chemin  qui même entre la vigne du fils de Costart et la vigne de la femme Osenne, usque ad lapidem qui missus est pro meta inter Radulphim Bigot et filium Herberti jusqu'à la pierre  qui est lancée [la pierre qui est debout] en limite [pour servir de borne] entre  Raoul Bigot et le fils d'Herbert et ab inde usque ad viam fontis sicut alius lapis ostendit; et à partir de là jusqu'au chemin de la fontaine comme le montre l'autre pierre; ad inde sicut via fontis partitur contra montem   
    de là la partie du chemin de la fontaine contre la montagne [à l'aplomb de la montagne];
    per propinquiorem resam vinee contra montem au plus proche des parcelles de vigne contre la montagne; usque ad lapidem qui missus est pro meta ad equale taluti vinee Gaufredi filii Berner, que vinea vocatur vinea Fagi; jusqu'à la pierre qui montre également pour limite le talus de la vigne de Geoffroy fils de Brener, vigne nommée la vigne de Fagi, ab inde usque ad dictum talutum sicut lapis alius ostendit, de là jusqu'au dit talus comme le montre l'autre pierre, et preterea sicut talutum portat usque ad divisionem que est inter vineam Marchant et vineam G.Asseline, et par ailleurs comme le montre le talus jusqu'à la division qui est entre la vigne de Marchant et la vigne de G.Asseline; ab inde cum valle usque ad vinam monachorum, de là avec la vallée jusqu'à la vigne des moines; ad inde iusque ad plateam Hugonis Flandrine que est domini Oliverii et non est de elemonisa; de là jusqu'au plateau d'Hugues Flandrine qui est au seigneur Ollivier et qui n'est pas une ausmone [qui n'est pas un bien aumônier], ab illa platea sicut dixit quod est inter vineam Flandrine  et villam contra montem [de même] depuis le plateau comme il est dit entre  la vigne de Flandrine et la métairie contre la montagne, usque ad barram dicunt jurati quod illud quod clauditur istis metis usque ad Rentiam jusqu'à la barre [jusqu'au sommet ?] ils ont dit par serment que ces limites sont fermées [clôturées] jusqu'à la Rance et ipse Rentia est sesina prioris et monachorum et la Rance elle même est saisine du prieur et des moines [relevé d'une saisine, d'une juridiction, ici la Rance relève de la juridiction du prieuré] et longissimo tempore y uno ab antiquo et depuis un long temps ancien possederunt hoc monachi tanquam elemosinam suam, les moines en possèdent l'aumosne; tamen non interfuerunt elemosinacioni qui a elemosinacio longe precessit nativitatem ipsorum. pourtant ne sont pas présentées ces aumosnes lesquelles aumosnes depuis longtemps précèdent leur naissance [précèdent leur actuelles révélations]; Item reclamabat dominus Oliverius inter metas predictas quendam hortum qui vocatur hortus Milum, de même réclame le seigneur Olivier, entre ces dites limites un certain jardin appelé le jardin Milum  [le jardin du Milieu ?] ,  dicens quod torcular predecessoris  sui fuerat in eo, il dit que le pressoir a été celui de ses prédécesseurs sed dicunt jurati ille hortus elemosina est sicut alia que continentur infra metas predictas mais ils ont dit sous serment que l'aumosne du jardin est comme les autres choses qui sont contenues dans les dites limites et hoc salvis viis ad vinea que commune sunt monachis et domino Oliverius et ceux sans préjudices pour les chemins des vignes qui sont communs aux moines et au seigneur Olivier;  De torculari testificati sunt quod audierunt testificari ab antecessoribus  suis quod torcular fuit missum in horto predicto contradicentibus monachis du pressoir ils ont témoigné qu'ils avaient entendu leurs ancestres témoigner que le pressoir fut placé en le dit jardin [le dit jardin du Milieu] malgré l'opposition des moines; postea sublatum per pacem quandam il fut plus tard retiré pour une certaine paix [pour faire la paix] , duo ipsorum testificantur hoc de visu scilicet G.Faber et G.Guton deux de leurs témoins ont cette vue [deux témoins ont vu cela], à savoir G.Faber et G.Guton;   Item dicebat Oliverius quod antecessor suus habuerat fossas indicorum inter hortos et Rentiam de même Olivier dit que son ancêtre a possédé des fosses [ou des tranchées, des tombes, des souilles à bateaux, retenues d'eau viviers ?...] indigos [aménagés ?] entre les jardins et la Rance testificati  sunt jurati quod fossas indicorum viderunt inter hortos  et Renciam  tamen in via cependant les témoins jurèrent avoir vu  les fosses aménagé  entre les jardins et la Rance malgré le chemin et hoc fiebat per dominum de Quoquen  et cela a été fait par le seigneur de coëtquen tamen injuste quia hoc erat in terra prioris et monachorum injustement cependant parce que la terre avant était au prieur et aux moines, hoc viderunt omnes excepto Benedicto qui hoc non vidit sed audivit testificari. cela fut vu par tous excepté Benoit qui ne l'a jamais vu mais entendu témoigner, Item dicebat Oliverius quod via ville debet ire inter domos et vineas de même a déclaré Olivier que le chemin de la ville doit passer entre les maison et les vignes, testificari sunt jurati quod nunquam viderunt viam ville nisi ut modo est ils ont témoigné sur serment qu'ils n'avaient jamais vu le chemin de la ville sauf maintenant, sed audierunt dici ibi antiquitus  fuit quedam via mais avoir entendu dire qu'anciennement tel était le chemin, tamen non viderunt eam. cependant ils ne l'ont pas vu. Item dicebat Oliverius quod via ville sua erat et placita delictorum testificari sunt jurati quod hoc nunquam viderunt  imo tota est elemosina et sesina prioris et monachorum cependant déclara Olivier que le chemin de sa ville ainsi était et plaidoya les fautes [mais il lui plut d'admettre la faute]; Témoignant ils jurèrent qu'ils n'avaient jamais vu, cela constitue l'ensemble des aumosnes du prieur et des moines, Item testificati sunt jurati quod tota villa elemosina est de même témoignant ils jurèrent  que c'est tout le village qui était aumosne [que toute la villle, toute la villa est un bien aumônier] , excepta platea superius dicta excepté le dessus du dit plateau, ex alio latere ville secundum testimonium juratorum sunt hec que possidet prior tanquam elemosina puis deuxièmement ils témoignèrent en jurant que le prieur  possède comme aumosne l'autre côté de la ville l'autre côté de la villa]a barra sicut maceria Baloc ducit usque vinea Galonis contra vallem usque in Renciam de même à la barre [au sommet] le mur en pierres sèches de Balloc qui conduit jusque la vigne de Galonis contre la vallée [depuis la vallée] jusqu'à la Rance; sicut vinea Johannis Fabri, dividitur a Ruffa Roca de même la vigne de Jehan Fabri séparée "de celle" de Ruffa Roca. Item clausum Hurel vinea ante maladeriam pareillement la vigne fermée d'Hurel avant la maladrie (léproserie), campus de territorio de Malo consilio, campus de Rocherot le champ  du territoire du conseil de Malo, le champ de Rochart,campus in introitu de Lanvallei preterea  dixerunt  jurati  quod Oliverius de Coesquen terciam partem decimarum à l'entrée le champ de Lanvallei par ailleurs;  ils ont dit sous serment que Olivier de Coetquen a le tiers des décimes, sive in vineo sive in blado percepit in elemosina predicta  que ce soit dans les vignes, que ce soit dans les bleds, il perçoit les dites aumônes, et eciam in mortolagus, et aussi en mortolagus [en les jardins; en le maraichage ?] , tamen viderunt quod dominus de Coequen nihil percipiebat in decimis hortolagium  cependant ils ont vu que le seigneur de Coetquen ne percevait rien en décimes de dîmes] sur les plantes potagères. Item petebat Oliverius quoddam prandium in villa; de la même manière Olivier réclame un certain déjeuné dans la ville; dixerunt jurati quod aliqua viderunt pignora capi propter prandium per vim a dominis de Dinani   monachi contradicebant et desinebant pignora perdi, sous serment ils ont dit que certains ont vu prendre l'engagement pour le déjeuner, par la force le seigneur de Dinan contredit pour les moines [pour le bien des moines contredit cette réclamation], ex dixerunt jurati quod illus prandium indebitum est quia tota villa libera est sicut elemosina puis sous serment que ce déjeuné est indu parce que l'ensemble de la ville est libérée de cette aumône Item dicebat Oliverius quod domus Galteri Pinesita est in viam dixerunt jurati en autre Olivier dit sous serment que la maison de Galteri Pinesita est sur le chemin, quod bene potest esse quod aliquantulum  illius domus est in viam qu'il se pourrait bien qu'une partie de la maison soit sur le chemin [les témoins ont attesté qu'il se pourrait bien...] sed via exinde meliorata est et nihil de hoc pertinet ad dominum Oliverium mais que le chemin a été amélioré et que rien n'appartient au seigneur Olivier quam tam domus quam via est elemosina tant la maison et que le chemin où est aumône; Item juraverunt testes , sicuti juraverunt ita ego concessi et confirmavi, de même [ainsi] les témoins ont juré, comme eux j'ai juré de cette façon concédant et confirmant,  preterea concessi et confirmavi predicto priori et monachis omnes elemosinas  sua  plus, accordé et confirmé  au dit prieur et moines toutes  aumosnes, quas hactenus habuerunt qu'ils ont eu jusqu'alors, et habent in terra mea ubicunque sint et qu'ils en disposent en mes terres où qu'elles soient , has elemosinas quas predixi et sesinas elemosinarum concessi predicto priori et successoribus suis in perpetuum libere possidendas. ces aumônes qui ont été préchées [les susdites aumônes]et les sésimes des bénéfices sont concédées au dit prieur et ses successeurs en libre et perpétuelles possessions [et en perpétuelle propriété] Hanc composicionem concesserunt Havois Coequen uxor mea et Radulfus frater meus, coram episcopo Dolensi et ejus allocatis ; cette composition [cette disposition] a été concédée par Havoise de Coequen ma femme et Raoul mon frère devant l'évêque de Dol et son alloué, quia vero Thomas frater meus tunc temporis apud Albigensses erat concessi et pepigi quod in reditu ipsius facerem ipsum concedere pacem istam mais parce que [pour la raison que...]mon frère Thomas en ce temps est à Albi j'ai concédé et pour conclure cela que lui même à son retour accordera cette même paix. Preterea contencio fuit inter me et priorem super duabus elemosinus quas dicebam esse novas, Par ailleurs il était un contentieux entre moi et le précèdent [et le prieur]sur deux aumosnes lesquelles il disait êtres nouvelles,  tandem conventum fuit quod super hoc staremus judicio episcopi Dolensis, adhibitis sibi viris prudentibus finalement il a été convenu que nous étions en le jugement de l'évesque de Dol lui même appelant des hommes prudents [lui même recourant à des conseillers] unam illam elemosinatum tenebat prior per novem annos supra campum de lanvalai l'unique aumosne tenu du prieur pour neuf ans est sur le champ de Lanvalai quem Gorbet Loupes et Gorbet filius Petri tunc tenebant de priore de illo campo, que Gorbat Loupes et Gorbet fils de Pierre tenaient les premiers ce champ judicavit episcopus  adhibitis sibi viris prudentibus,et a été décidée  par l'évêque ayant lui même des hommes prudents [des hommes sages pour décider; des hommes de jugement] quod prior eum libere haberet sicuti alias elemosinas antiquas que le prieur sera libre d'en posséder les anciennes aumosnes. Aliam elemosinam habebat prior quam non tenuerat per annum supra vallem Hoel l'autre aumosne que le prieur ne tiendra pas par année sur la vallée de Hoel [sur le Val Hoel, peut-être le Val Hervelin lieu dit aujourd"hui assis en Coëtquen] quam Goffredus filius Armen dederat Beato Florencio in elemosinam que Geoffroy fils d'Armen l'a donne à Saint-Florent en aumosne  de hoc judicavit episcopus quod prior eam haberet usque ad finem anni et tunc venderet si vellet, l'évêque à jugé que le prieur la possédera jusqu'à la fin de l'année et puis la vendra s'il le voulait  vel si vellet eam habere, dominus Oliverius nihil ibi amitteret de jure suo nisi vellet elemosinare monachis et s'il voulait l'avoir le seigneur Olivier là perdrait ses droits sauf si les moines en voulaient l'aumosne; Sicut judicavit episcopus ego concessi et confirmavi compositionem secundium quod in ista carta, comme l'a jugé l'évêque j'ai concédé et confirmé la seconde composition, [l' arrangement] qu'il y a en cette charte et confirmavi et affidavi me bona fide eam observaturum, et confirmé et engagé de bonne foi, en l'observant, et sigilli mei feci munimine roboravi et de mon sceau l'ai fortifié et consolidé Actum anno gratie MCC nonodecimo in crastino Beate Marie Magdalene apud Dolum.  Fait en l'année de grace mil deux cent dix neuf  le lendemain de la Sainte-Marie Magdelaine à Dol.

     

    Et est la dicte lectre secllée de notre sceau sur double queue et en sel d'icelle appert l'impression d'un escusson d'armoirie en laquelle il y a troys bandes. Aussi au tour dudict sel es endroictz non rompuz appaioissent plusieurs lectres au permis mal aysees a lire, au moyen de ce que le tour dudict sel est rompu en plusieurs endroictz.  

     

    Traduction personnelle ci-dessous sans le texte latin :

    Pour tous ceux qui regarderont cette présente lettre Olivier, seigneur de Coëtquen, bonjour dans le Seigneur. Que l'on sache qu'il y eu un contentieux entre moi, d'une part, et le prieur du prieuré du Pont à Dinan. Autre le rappel de la cause de ce contentieux : les aumones qui sont dues et qu’en un traité laïque Jocius, en ce temps officier de la Cour de Dol mandaté de l'évesque de Dol, reçu les témoins sur le même contentieux. Nous avons inspecté les questions religieuses mais après la réception des témoins entre nous nous avons composé de cette manière : - Que moi concède au susdit prieur et à ses successeurs et confirme toutes ses aumones et tous les bénéfices saisies [?] en la paroisse de Lanvalay que possédaient anciennement les moines. - Après [ou deuxièmement] confirme que le témoignage des susdits témoins fut sous serment, que la cause fut clause, cette composition fut complétée, les parties furent attestées par le susdit officier dont la teneur est : Les témoins ont juré que le jardin de Judicael Landec est aumosne des moines, avec le mur en pierres sèches qu'il y a, avec toute la donnation qui s'étend à la Rance jusqu'à la vigne d'Orhant qui était autrefois à Giquel Landec ; à partir de là se prolonge la limite entre les aumosnes et le fief laïque comme le montre les pierres qui sont lancées entre la vigne d'Orhant et la vigne de Pierre fils d'Erenbour ; delà jusqu'à la voie à partir du chemin qui même entre la vigne du fils de Costart et la vigne de la femme Osenne, jusqu'à la pierre qui est lancée en limite entre Raoul Bigot et le fils d'Herbert et, à partir de là, jusqu'au chemin de la fontaine comme le montre l'autre pierre;
    de là, la partie du chemin de la fontaine contre la montagne au plus proche de la vigne de Resam contre la montagne, jusqu'à la pierre qui montre également pour limite le talus de la vigne de Geoffroy fils de Brener vigne nommée la vigne de Fagi ; de là jusqu'au dit talus comme le montre les autres pierres et par ailleurs, comme le montre le talus, jusqu'à la division qui est entre la vigne de Marchant et la vigne de G.Asseline ; de là avec la vallée jusqu'à la vigne des moines; de là jusqu'au plateau d'Hugues Flandrine qui est au seigneur Ollivier et qui n'est pas une ausmone, depuis le plateau comme il est dit entre la vigne de Flandrine et la métairie contre la montagne jusqu'à la barre [?] - Ils ont dit par serment que ces limites sont fermées [ou clôturées] jusqu'à la Rance et la Rance elle même est saisine du prieur et des moines et que depuis un long temps ancien les moines en possèdent l'aumosne; Pourtant n’ont pas été présentées ces aumosnes lesquelles aumosnes depuis longtemps précèdent leur naissance. - De même réclame le seigneur Olivier, entre ces dites limites, un certain jardin appelé le jardin Milum ; il dit que le pressoir a été celui de ses prédécesseurs mais ils ont dit sous serment [mais les témoins ont dit sous serment…] que l'aumosne du jardin est comme les autres choses qui sont contenues dans les dites limites et ceux sans préjudices pour les chemins des vignes qui sont communs aux moines et au seigneur Olivier. Du pressoir ils ont témoigné qu'ils avaient entendu leurs ancestres témoigner que le pressoir fut placé en le dit jardin malgré l'opposition des moines; il fut plus tard retiré pour une certaine paix. Deux des témoins ont vu cela, à savoir G.Faber et G.Guton. - De même Olivier dit que son ancêtre a possédé des fosses [ou des tranchées, des tombes...] indigos [ ?] entre les jardins et la Rance ; cependant les témoins jurèrent avoir vu les fosses indigos entre les jardins et la Rance malgré le chemin et que cela a été fait par le seigneur de coëtquen, injustement cependant, parce que la terre avant était au prieur et aux moines. Cela fut vu par tous excepté Benoit qui ne l'a jamais vu mais entendu témoigner. - De même a déclaré Olivier que le chemin de la ville doit passer entre les maisons et les vignes ; ils ont témoigné sur serment qu'ils n'avaient jamais vu le chemin de la ville sauf maintenant mais avoir entendu dire qu'anciennement tel était le chemin ; cependant ils ne l'ont pas vu. Cependant déclara Olivier que le chemin de sa ville ainsi était et plaida les fautes. Témoignant ils jurèrent qu'ils n'avaient jamais vu au plus bas l'ensemble des aumosnes du prieur et des moines ; de même témoignant ils jurèrent que c'est tout le village qui était aumosne excepté le dessus du dit plateau. Puis deuxièmement ils témoignèrent en jurant que le prieur possédait comme aumosne l'autre côté de la ville, de même le mur en pierres sèches de Balloc qui conduit jusque la vigne de Galonis contre la vallée, jusqu'à la rivière; de même la vigne de Jehan Fabri séparée "de celle" de Ruffa Roca ; pareillement la vigne fermée d'Hurel avant la maladrie (léproserie) ; la plaine du territoire du conseil de Malo, la plaine de Rochart, à l'entrée de la plaine de Lanvallei. Par ailleurs ils ont dit sous serment qu’Olivier de Coetquen a le tiers des décimes. Que ce soit dans les vignes, que ce soit dans les bleds, il perçoit les dites aumônes, et aussi en mortolagus [?] ; cependant ils ont vu que le seigneur de Coetquen ne percevait rien en décimes sur les plantes potagères. - De la même manière Olivier réclame un certain déjeuner dans la ville; sous serment ils ont dit que certains ont vu prendre l'engagement pour le déjeuner, [mais]par la force du seigneur de Dinan contredit pour les moines puis, sous serment, que ce déjeuné est indu parce que l'ensemble de la ville est libérée de cette aumône - En autre Olivier a dit sous serment que la maison de Galteri Pinesita est sur le chemin ; qu'il se pourrait bien qu'une partie de la maison soit sur le chemin mais que le chemin a été amélioré et que rien n'appartient au seigneur Olivier [cela] autant que la maison et que le chemin où est l'aumône. - De même [Puis] les témoins ont juré, [et] comme eux j'ai juré de cette façon concédant et confirmant. Plus, ait accordé et confirmé au dit prieur et moines toutes aumosnes qu'ils ont eu jusqu'alors. Et qu'ils disposent en mes terres où qu'elles soient de ces aumônes qui ont été prêchées. Et les sésimes des bénéfices ont été concédées au dit prieur et à ses successeurs en libre et perpétuelles possessions. Cette composition [cette disposition] a été concédée par Havoise Coequen ma femme et Raoul mon frère devant l'évêque de Dol et son alloué. - Mais parce que mon frère Thomas en ce temps est à Albi j'ai concédé ; et pour conclure cela que lui même à son retour accordera cette même paix. Par ailleurs il était un contentieux entre moi et le précèdent sur deux aumosnes lesquelles il disait êtres nouvelles. Finalement il a été convenu que nous étions en le jugement de l'évesque de Dol lui même appelant des hommes prudents. L'unique aumosne que tient le prieur pour neuf ans sur la plaine de Lanvalai, que Gorbat Loupes et Gorbet fils de Pierre tenaient les premiers en cette plaine: et il a été décidée par l'évêque ayant lui même des hommes prudents [des hommes sages pour décider; des hommes de jugement] que le prieur sera libre d'en posséder les anciennes aumosnes. L'autre aumosne que le prieur ne tiendra pas par année sur la vallée de Hoel que Geoffroy fils d'Armen la donne à Saint-Florent en aumosne ; l'évêque a jugé que le prieur la possédera jusqu'à la fin de l'année et puis la vendra s'il le voulait et que s’il voulait l'avoir le seigneur Olivier perdrait là son droit sauf si les moines en voulaient l'aumosne. - Comme l'a jugé l'évêque j'ai concédé et confirmé la seconde composition [l'arrangement] qu'il y a en cette charte et confirmée je me suis engagé de bonne foi à l'observer. Et de mon sceau l'ai fortifié et consolidé Fait en l'année de grâce mil deux cent dix neuf le lendemain de la Sainte-Marie Magdelaine à Dol.

     

     

    Complément d'informations

    Olivier de Coëtquen ici présent nait vers 1180-1190; il est le 1er seigneur de Coetquen connu. Fils de Guillaume, petit-fils de Raoul (on ne connait pas le nom de l'épouse du dit Raoul et ni l'ascendance certifiée de ce dernier. Certains auteurs anglais le font cependant frère de William 1er de Lanvallei puisque ce dernier eu effectivement un frère attesté lequel est nommé Ralf de Lanvalei. Quant est-il exactement ? Olivier est-il un enfant de la famille seigneuriale de Dinan ou bien un enfant de la famille seigneuriale de Lanvalei ?  A la lecture des dernières informations, et à la lecture aussi de cette charte, nous pensons aujourd'hui que les seigneurs de Coëtquen sont probablement issus de la famille seigneuriale de Lanvalei et non plus de celle de Dinan. Il faut noter aussi que ces deux seigneuries étaient toutes deux assises en le même évêché de Dol et que ces deux familles feront toutes deux des donations à la même abbaye de Vieuville sous Dol. Reprendre la charte ci-dessus et aussi la lecture du chapitre consacré aux Seigneurs de Coëtquen)Olivier eu pour mère Denise ou Denysia de Dol, fille de Jean II seigneur de Dol et de Combourg et petite-fille de Gildiun 4ème seigneur de Dol-Combourg (Gelduin meurt en 1137 tué par les normands du pays avranchin alors qu’il menait en cette région moults combats). 

    Olivier va prendre pour épouse Havoise dite de Coëtquen abandonnant peu après son nom seigneurial pour prendre celui de son épouse (pour René Pocard du Cosquer de Kerviler écrivant en 1808). Cependant le nom de cette famille seigneuriale, dite de Coëtquen, en aucun cas apparaît avant cette Dame dans notre histoire, que celle-ci soit régionale ou ducale ; il est donc possible  qu’Olivier ait reçu cette terre seigneuriale soit de son côté maternelle, cette terre étant alors assise en l’archevêché de Dol, ou bien directement de son aïeul paternel Raoul ci-dessus [ou de son aieul paternel présumé, ici Ralf 1er de Lanvalei frère de William]. En 1219, quand cette charte juridique fut rédigée, son frère nommé Thomas participe au même moment à la guerre menée contre les Cathares, à Albi. Guerroyant en 1219 Thomas doit donc voir le jour vers 1180-1190. Pouvons-nous penser, sans déraisonner, que Thomas soit lui aussi parti afin de pouvoir participer à cette même croisade et cela au côté de son parent [son oncle présumé] Alain de Lanvallay ? Ce même seigneur, Alain de Lanvallay, sitôt de retour sur son sol natal, sera l’initiateur de l’édification du couvent des Jacobins à Dinan ce couvent ayant été très probablement commencé après cette date de 1219, vers 1223. Les travaux de ce couvent seront réalisés avec l'aide finanière de son parent proche, ici son neveu présumé, Olivier 1er de Coëtquen. Raoul 2ème du nom, un autre frère d'Olivier de Coëtquen, sera cité quant à lui cette même année 1123 et cela au côté de ses frères Thomas et Olivier lorsque celui-ci, fils aîné de Guillaume il me semble [le dit fils de Raoul] fera inhumer leur père à tous trois en l’abbaye de Vieuville sous Dol [Jean de Lanvalei à la même époque fera don de la terre d'Harel en la même abbaye de Vieuville. Cette abbaye de Vieuville semble avoir ainsi reçu des dons de ces deux familles seigneuriale apparentées toutes deux par une "généalogie" commune. Il est bon de savoir aussi ici que Jean de Lanvalei pris pour première épouse une propre enfant apparentée aux seigneurs de Dol] Celui-ci recevra les derniers Saints-Sacrements en notre prieuré du Pont. Nous ne savons pas si le souhait d’Olivier relatif à son frère Thomas lorsque celui-ci se trouvait en pays cathare fut plus tard exaucé. Olivier de Coëtquen, premier seigneur de ce nom, sera cité présent en 1203, quelques années auparavant, lorsque se dérouleront en 1203 les états de Vannes...

     

     

     


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